Gaston était aveugle à l'époque, mais il n'y avait aucun remède.
Les gens ne réalisaient généralement l'importance d'une personne qu'après l'avoir perdue.
"J'ai déçu ta mère. Je suis désolé pour ta sœur et toi," confessa brusquement Gaston dans un ton mélancolique empreint de profonds regrets.
Même si c'était la première fois qu'il entendait son père présenter des excuses, une excuse tardive restait tardive.
Les yeux de Gaspard étaient terrifiants. Il s'était assis sur le canapé et avait replié ses jambes avec élégance. Son ton n'était ni vif ni lent. "C'est trop tard. Cela fait tant d'années et tu ne t'es jamais excusé. Tu as une dette envers ma mère. Ce que je veux maintenant, c'est la retrouver. Ma mère ne reviendra pas et ne nous laissera pas savoir ce qu'il en est. C'est à cause de ta femme."
"Sais-tu pourquoi je dois travailler seul ? Si je deviens plus fort moi-même et n'ai pas à vivre sous tes ailes, ma mère reviendra vers ma sœur et moi."
Gaston fut à nouveau choqué par Gaspard. Il pensait que ce dernier travaillait seul parce qu'il était fâché contre lui et voulait prouver qu'il était plus fort que lui.
Il s'était avéré que Gaspard faisait cela pour Mila.
Gaston soupira lourdement.
Le regard de Gaston devint soudain froid, et son aura imposante apparut.
Gaston s'exprima doucement, d'un ton mélancolique : "Pendant toutes ces années, toi non plus, tu n'as pas eu de nouvelles de ta mère. Elle semble être à Redshire, mais je ne sais pas où elle vit."
"J'ai envoyé des gens la chercher, mais ils ne l'ont pas trouvée."
À ces mots, les yeux de Gaspard brillèrent, son regard froid fixé sur le visage de son père.
Le corps entier de Gaspard se raidit tout à coup. Sa mère lui manquait terriblement. Sa mère était-elle à Redshire ?
Il se redressa légèrement, et même ses orteils étaient fermement enroulés dans ses baskets.
Il avait même envie de prendre le premier avion pour Redshire.
Gaston perça les pensées de Gaspard et dit : "Gaspard, tu n'as pas à t'embêter. J'ai envoyé des gens la chercher à maintes reprises, mais ils n'ont jamais pu la trouver."
Gaspard ressentit une piqûre.
Il leva soudain la tête et regarda Gaston. Il n’y avait aucune trace de chaleur sur son visage séduisant. Il semblait froid.
Gaspard dit avec mépris : "Je pense que je vais partir si je n'ai plus rien à faire ici."
Gaston fronça les sourcils en écoutant la voix glaciale de son fils. Chaque mot était comme des aiguilles d’acier pointues qui s’enfonçaient profondément dans son cœur. Gaston dit d'une voix tremblante : "Gaspard, est-ce que c'est si difficile de m'appeler 'Père'? C'est aussi ta maison ici. Tu peux aussi revenir et habiter ici. Je vieillis et ma santé se détériore."
"Avant de mourir, tout ce que je souhaite, c'est de te voir te marier heureux. Tu n'es plus tout jeune. Il est grand temps de trouver une femme à épouser !"
"Me marier ?" Gaspard semblait avoir entendu une blague hilarante, et le sourire sur ses lèvres était extrêmement sarcastique.
Il avait pris un air oppressif.
Soudainement, il se leva et regarda Gaston. Il demanda alors : "Avec qui ? Karine de la famille Faure ?"
"Gaspard, Karine est une bonne fille. Nous l'avons vue grandir. Si tu épouses une telle fille, je serai rassuré."
Le sourire de Gaspard devint de plus en plus froid. Il dit avec agressivité : "Donc, tu es plus un intermédiaire pour Inès qu'un vieil homme blessé !"