Chapter 50
684mots
2024-01-19 12:26
Gérard la regarda discrètement avec un doux sourire, et ses yeux se plissèrent en forme de croissant. On ne remarquerait pas la ruse cachée derrière son sourire si on ne regardait pas de près.
"Leslie, acheter une maison est une affaire sérieuse. Nous devons choisir avec soin, et j'ai demandé de l'aide à mes amis. Il m’appellera une fois qu'il aura trouvé la bonne offre. Détends-toi ! Nous trouverons notre maison de rêve." Gérard se tapota la poitrine et fit une promesse à Leslie.
Leslie pinça ses lèvres et regarda Gérard avec des yeux pleins de gratitude : "Merci ! Gérard, tu as été avec moi toute la journée. Ça doit être dur pour toi, n'est-ce pas ?"

Gérard se mit à rire. Malheureusement, Leslie lui était reconnaissante, mais ce n'était pas par amour.
"Pourquoi ris-tu ?" Leslie le fixa du regard. Avait-elle dit quelque chose de drôle ?
Mais, cela faisait longtemps que Leslie n'avait pas vu Gérard sourire de cette façon.
Quand Gérard était au travail, il était aussi froid que Gaspard.
Il était déterminé et avait une grande perspicacité. Il avait fait de son entreprise un empire des affaires de Redshire en seulement quelques années.
Mais autour de Leslie, il se comportait comme un garçon qui protégeait bien sa petite sœur.

Il tendit la main et essuya doucement les taches d'huile sur la bouche de Leslie : "Regarde-toi ! Tu manges comme Inès ! C'est partout sur ta bouche !"
Leslie pointa les brochettes dans le sac en papier jaune et se plaignit : "C'est leur faute."
Gérard lui sourit largement. Il savait qu'elle était la fille qu'il aimait, et Leslie était mignonne même quand elle se plaignait.
Leslie pencha la tête et le fixa du regard. Elle s'énerve et cria : "Attends, Gérard ! Tu es en train de dire que je ne te plais pas ?"

Gérard fut surpris par le cri de Leslie, et il regarda rapidement autour de lui. Ils avaient attiré l'attention des passants.
Les gens pourraient penser qu'il s'agissait juste d'un autre couple qui se chamaillait dans la rue.
"Hé ! Ça te dérangera de baisser la voix ? Les gens pourraient penser que je te maltraite."
"Tu m'as maltraitée, n'est-ce pas ?" Elle leva les yeux vers Gérard, une trace de tristesse traversant ses yeux clairs et lumineux.
Cela amena Gérard à sortir de sa réserve.
"Quand l'ai-je fait ?"
"Pourquoi est-ce que je ne l'ai pas remarqué ?"
Gérard s'arrêta brusquement. La lumière éblouissante brillait sur son visage, ajoutant plus de charme à son beau profil.
Il s'expliqua rapidement : "Leslie, je ne l'ai pas fait. Depuis quand es-tu si rancunière ?"
"Eh bien ! Une seconde auparavant," répondit Leslie avec confiance.
Gérard renifla et s'éloigna à grandes enjambées.
Leslie écarquilla les yeux de surprise en voyant Gérard partir. Ce n'était pas ce qu'elle désirait.
Elle le poursuivit et demanda : "Pourquoi es-tu fâché ? Quand t'ai-je contrarié ?"
"Eh bien ! Une seconde auparavant," Gérard imita son ton et répliqua.
"Hé !" Leslie se sentit humiliée.
"Gérard, tu es rancunier. Veux-tu te venger de moi ?" Ses yeux bougeaient agilement, et elle était sur le point de pleurer.
Les passants jetaient un œil au couple qui se disputait et tournaient la tête de temps à autre.
Gérard éclata de rire en regardant dans les yeux de Leslie, qui brillaient comme une étoile scintillante, clairs comme un ruisseau ondulant et pur comme le soleil.
Parfois, Gérard, ne pouvait pas se contrôler et la taquinait. Mais quand il voyait les yeux de chiot de Leslie, il n'avait pas le cœur à le faire.
"Tu ris encore ?" Leslie le fixait du regard.
Leslie était bien organisée et exceptionnelle au travail.
Quand elle était avec les enfants de Gérard, elle était douce et enfantine. C'était la Leslie typique. Parfois, elle pleurnichait comme un bébé, et parfois, elle riait à gorge déployée.
Elle se plaisait d'être elle-même.
"D'accord, arrête. Finis tes brochettes ! Ce ne sera pas bon si elles refroidissent plus tard. Je viendrai te chercher demain matin. On continue le petit déjeuner," insista Gérard.