Chapter 25
727mots
2024-01-05 10:44
Tiago ouvrit la porte à Leslie de manière courtoise.
Alors, Leslie le remercia et monta dans la voiture.
Tiago mit la voiture en marche et attendit Gaspard.

La voix de Gaspard au téléphone était relativement forte. Il semblait être très en colère.
Au bout d'un moment, il raccrocha le téléphone en rage, ouvrit violemment la porte et monta dans la voiture.
En voyant Leslie dans la voiture, Gaspard était au début un peu raide. Il retira son regard avec embarras.
En remarquant le léger changement d'expression de Gaspard, Tiago ne dit rien, mais, se contenta de les conduire.
Leslie se sentait plutôt mal à l'aise avec Gaspard assis à côté.
Il était dit de lui qu'il détestait les filles.

Certaines personnes avaient même douté s'il aimait les filles ou les garçons.
On disait qu'il était très probable qu'il soit gay.
Quand Leslie était dans la filiale, elle entendait souvent le personnel commérer à propos de lui.
Mais aujourd'hui, ils étaient assis dans la même voiture. Et à ce moment, ils étaient même côte à côte. De toute évidence, les rumeurs n'étaient pas vraies.

Leslie était un peu mal à l'aise. Soudain, elle aperçut une sucette aromatisée à la fraise entre leurs sièges !
Elle sourit en demandant : "Monsieur Robin, puis-je prendre une sucette ?"
Contemplant profondément Leslie, Gaspard en prit une et la déballa, puis la tendit à Leslie.
Son geste chaleureux fit sourire celle-ci. "Merci, M. Robin ! J'ai toujours trouvé que les sucettes à la fraise étaient particulièrement douces et avaient un goût de bonheur."
Les paroles de la jeune femme firent un choc dans son esprit !
La douce voix d'une fillette traversa son esprit.
"Gaspard, tiens. C'est une sucette à la fraise. Goûte-la ! Elle a le goût du bonheur."
Il n'aimait pas les sucreries. À ce moment-là, sa mère l'avait laissé.
Pendant ce temps, il était si abattu qu'il ne voulait rien faire.
Pour le rendre heureux, Florence tentait toujours de tout faire pour le remonter le moral.
Elle lui fourrait même la nourriture dans la bouche s'il refusait de manger.
Gaspard prit une profonde respiration et demanda d'une voix légèrement tremblante : "Pourquoi trouves-tu que les sucettes à la fraise ont un goût de bonheur ?"
Il avait également posé cette question à Florence à cette époque.
Leslie répondit spontanément sans réfléchir : "Le goût sucré me procure du plaisir !" Les gens avaient-ils besoin d'une raison pour aimer quelque chose ?
Mais, elle était aussi perplexe quant à la raison pour laquelle elle aimait particulièrement les sucettes à la fraise !
Avec la sucette dans sa bouche, elle faisait doucement tourner le bâtonnet avec ses doigts fins.
Ses yeux étaient doux et ses lèvres rouges étaient aussi séduisantes que les cerises. C'était comme si elle lui lançait une invitation.
'Gaspard, tu es si stupide. C'est parce que le goût sucré me fait me sentir bien !'
Leurs réponses étaient si similaires.
Gaspard scruta son regard avec ses yeux sombres. Ses poings se serrèrent ensemble dans l'excitation.
Tiago jeta un coup d'œil à Gaspard qui était sur le point de perdre le contrôle de ses émotions, dans le rétroviseur.
Le soleil couchant brillait sur la moitié de son visage séduisant, et la solitude sur celui-ci devenait de plus en plus évidente. Tiago savait combien il était très agité à cet instant.
Tiago craignait que plus, il avait d'espoir, plus il serait déçu.
Il ne prendrait pas Leslie pour Florence, n'est-ce pas ?
Lorsque Florence eut l'accident, elle avait déjà plus de six ans et pouvait déjà se souvenir de ces évènements.
Il n'y avait qu'une possibilité pouvant justifier le fait qu'elle n'était pas revenue pendant tant d'années. Elle était morte.
Ils le comprenaient tous, mais personne ne le disait. C'était le ballast spirituel de Gaspard, le seul espoir pour le soutenir à rester en vie. Il voulait retrouver Florence et ramener sa mère à ses côtés. C'était aussi la raison pour laquelle il travaillait si dur pour de l'argent.
Sentant le regard ardent de Gaspard, Leslie se sentait quelque peu mal à l'aise, alors elle regarda par la fenêtre.
Sous le soleil couchant, la circulation était comme une marée. C'était l'heure de pointe, et la circulation était bloquée.
Pour Leslie, elle ressentait soudainement que cela pourrait être bien plus confortable à pied que d'être dans la même voiture que lui.