Leslie fronça les sourcils et ses lèvres rouges firent une légère moue : " Gérard, qu'est-ce que tu racontes ? Tu sais que je travaille au Groupe Robin pour d'autres raisons."
Elle aurait la chance d’acheter des actions de l'Entreprise Gautier grâce à ce Groupe. Elle voulait prendre sa revanche.
Gérard regarda Leslie avec ses yeux profonds.

Il éprouvait de la pitié pour elle.
Des applaudissements chaleureux retentirent de toutes parts, attirant l'attention des trois.
Léonie sourit et dit : "Allons-y. Oublions ces tristes choses. Allons voir Noé jouer du piano."
Gérard prit les mains de Leslie et de Léonie. Ils se dirigèrent vers les sièges non loin.
Ils étaient au Jill Restaurant.
Le public était enchanté par la musique légère diffusée dans le somptueux Salon privé.

Les plats avaient été servis sur la table. Cependant, Gaspard ne mangeait pas, il ne faisait que prendre du vin.
Le concert auquel participait Noé était diffusé sur l'écran accroché au mur. Eugène le regardait avec grand intérêt.
Il était immergé dans la musique apaisante et sirotait du vin.
Cependant, Gaspard ne s'intéressait pas à ces émissions à grand spectacle.

Il avait voyagé partout dans le monde à la recherche de Florence ces années.
Il l'avait cherchée d'une ville à l'autre, mais il ne l'avait toujours pas trouvée.
Lorsque, de temps en temps, il apercevait des yeux familiers, Florence lui manquait davantage. Mais, il n'avait toujours pas obtenu d'informations sur elle.
Cette nuit-là, une forte pluie avait tout lavé, même l'endroit où Florence avait eu un accident.
La seule chose qui était restée était la sucette qu'elle voulait lui donner.
Florence restait toujours à ses côtés quand il était déprimé et malheureux. Peu importait comment il la repoussait, elle l'accompagnerait jusqu'à ce qu'il soit de nouveau gai.
"Gaspard, c’est une sucette à la fraise. C'est très sucré. Tu ne te sentiras plus triste après l'avoir prise. Tu ne ressentiras que du bonheur." La voix douce et agréable de Florence résonnait souvent dans les oreilles de Gaspard.
Les grands yeux clairs et limpides de Florence étaient si vivants qu'ils captaient l'attention des gens.
Gaspard, un homme qui n'avait pas la dent sucrée, aimait aussi déguster la sucette à la fraise.
Il avait placé quelques sucettes à la fraise à la maison et dans sa voiture. En consommer lui procurait un sentiment de bonheur.
Gaspard s'assit paresseusement sur la chaise. Les lumières brillantes rendaient ses beaux yeux plus profonds. Il leva la tête et prit un autre verre de vin.
Chaque fois qu'il était seul, il priait dans son cœur afin de retrouver Florence dès que possible.
Il espérait aussi retrouver sa mère.
Il ne pouvait plus être heureux sans elles.
Il était complètement immergé dans son monde.
La présence d'Eugène, les sons de la télévision et les vibrations de son téléphone portable ne l'affectaient pas.
Le présentateur poussa des cris d'excitation à la télévision.
"Félicitations à Noé pour avoir remporté le Championnat National avec son titre 'Ma Mère'."
Après les applaudissements chaleureux, le visage séduisant de Noé avait été zoomé à la télévision, débordant d'un sourire heureux.
Quand Eugène regarda Noé, il eut l'impression que le visage lui était familier.
Il tapota légèrement la table. "Gaspard, regarde ce petit garçon. L'as-tu déjà vu auparavant ?"
Eugène n'avait pas prêté beaucoup d'attention à Noé auparavant. Après tout, Noé était un enfant. Personne ne pouvait prédire l'avenir, surtout dans le monde du divertissement.
Cependant, Noé remporta la première place au Concours de piano en ce jour-là avec la chanson qu'il avait lui-même écrite. Il avait un avenir prometteur. Ce fut seulement à ce moment-là qu'Eugène prit Noé au sérieux.