"Mets-le !" ordonna Mo-cheng en remettant le sous-vêtement à Ann.
Ann leva la tête et regarda l'homme qui tenait son sous-vêtement avec ses doigts fins. Elle, qui avait toujours la peau dure, rougit.
Elle baissa légèrement la tête et le prit.

Elle n'osa pas regarder Mo-cheng droit dans les yeux, craignant qu'il ne pensât au flirt qu'elle eut avec lui au bar tout à l'heure.
De toute évidence, Mo-cheng ne s'en souvenait pas. En fait, il ne pouvait même pas se rappeler clairement l'apparence de sa femme.
Mo-cheng se retourna tandis qu'Ann dit timidement :
"Merci, chéri !"
"Chéri."
Elle voulait dire qu'elle laissa l'eau dans la salle de bain, et qu'il pouvait aller prendre un bain.

Mo-cheng se retourna et vit Ann baisser timidement la tête.
Mais en fait, ce n'était pas de la timidité. Ann baissa la tête, non par timidité, mais par culpabilité. Elle devait faire semblant d'être obéissante. Donc, garder la tête baissée et ne rien dire était le seul moyen pour elle.
Ann l'appela "chéri" à voix basse, et lui, qui n'allait pas coucher avec elle, était plein d'énergie après avoir entendu sa voix.
C'était sa femme ! Il était impossible qu'un homme fût indifférent à une belle femme enveloppée dans une serviette de bain et dévoilant ses épaules. De plus, Ann était très belle après avoir pris une douche, et lui, Mo-cheng Koo, était un homme normal.

"Viens ici !" dit Mo-cheng à voix basse en fixant Ann avec indifférence.
Ann leva les yeux vers Mo-cheng et s'avança docilement. Avant de pouvoir l'atteindre, elle fut traînée dans les bras de Mo-cheng. L'odeur de fumée et d'alcool de l'homme parvint instantanément à Ann.
Qu'allait-il faire ? Il la voulait encore !
Ann devint soudainement nerveuse. C'était un homme dans la trentaine. Pourquoi ne savait-il pas se contrôler ? Toutes les fois qu'il revenait, il la prenait plusieurs fois.
Mo-cheng regarda Ann d'un air hébété. Il lui tint la taille tout en baissant la tête pour l'embrasser.
Le baiser était si chaud que l'esprit d'Ann devint subitement vide.
Bien qu'il y ait une relation intime entre eux, et que Mo-cheng soit doué pour le sexe, doux et patient, le corps entier d'Ann était tout à coup tendu quand il la touchait. Elle n'y était toujours pas habituée.
Elle voulait s'échapper, mais elle ne le pouvait pas.
Il n'y avait pas de retour lorsqu'elle choisit de remplacer Zane en épousant Mo-cheng. Peu importait le genre d'homme qu'était Mo-cheng, qu'il la traitât bien ou pas, elle devait être une épouse faible et obéissante avant qu'il ne se lassât d'elle.
"Bonne fille ! Respire !"
Mo-Cheng lâcha Ann. En voyant son visage rouge, il ne pouvait s'empêcher de sourire.
La peau de la jeune fille était tendre et délicate, ce qui éveilla à nouveau son désir. Ses yeux devinrent plus passionnés. Il prit Ann dans ses bras et la porta jusqu'au lit.