Soudain, Ethan tourne à gauche et se met à courir avec moi à travers les couloirs menant à la cabine des professeurs de sport. Le couloir est complètement vide et soudain il pousse une porte, m'entraîne à l'intérieur, ferme rapidement la porte et s'appuie dessus, celle-ci n'ayant pas de verrou.
Je réalise rapidement que c'est le local de sport. Il y a beaucoup de ballons de football, de basketball, de filets, de raquettes de badminton et bien d'autres articles éparpillés.
"Dis-moi...", Ethan halète.

Je me rapproche de lui et reste à le regarder tout en prenant quelques grandes inspirations, essayant de calmer mon rythme cardiaque après la petite course que nous venons de faire. Il me regarde avec impatience.
Enfin, je réduis complètement la distance et pose mon bras sur la porte. Cette position est en fait contraire à nos positions habituelles, car c'est lui qui me plaque toujours contre le mur.
" Comment as-tu obtenu cette foutue carte d'amour ? Pourquoi l'as-tu mise dans ta poche ?", me demande-t-il.
"D'accord, écoute... ce matin, j'ai trouvé une boîte de chocolats sous ma table habituelle. Il y avait cette carte. Puis, les gens se sont rués sur le chocolat et la carte est tombée lors de la bousculade. Puis, Mme Kelly est arrivée et j'ai rapidement mis la carte dans ma poche. Ensuite, j'ai oublié de la jeter. Je ne sais pas qui a laissé la boîte de chocolats.", je lui explique.
Il reste silencieux pendant quelques secondes. " Si c'est une fille, me quitteras-tu pour elle ?", me demande-t-il, en me regardant dans les yeux.
" Non...", je secoue la tête. Il me regarde dans l'attente d'entendre quelque chose.

" Je t'aime beaucoup Ethan.", dis-je, nos nez se touchent presque. Ses lèvres se courbent lentement en un magnifique sourire.
" Moi aussi, je t'aime.", il répond, son souffle effleure mes lèvres. Puis, il me tire plus près de lui et pose son front contre le mien. " Pardon.", murmure-t-il. " Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé plus tôt ?"
" De la boîte de chocolats ?", je demande. Il acquiesce contre mon front. " Je ne voulais pas te contrarier. Mais je pensais de te le dire plus tard, au dortoir.", je réponds.
" As-tu mangé le chocolat ?", me demande-t-il alors. Je ne peux m'empêcher de rire.

" Si j'ai mangé, tu ne m'embrasseras plus ?", je demande. Il pose ses lèvres sur les miennes en réponse. " L'as-tu fait ?", demande-t-il contre mes lèvres.
" Non...", je lui dis alors qu'il m'embrasse passionnément. Nos lèvres bougent ensemble en parfaite harmonie jusqu'à ce que nous commencions tous deux à manquer de souffle.
Il se retire alors et me pousse vers la porte, en échangeant nos positions. Ses lèvres se posent de nouveau sur les miennes avant de descendre jusqu'à mon menton. "Qui essaie de te prendre loin de moi ?", demande-t-il en embrassant ma mâchoire et descendant vers mon cou.
"Je…Je ne sais pas...", je gémis alors qu'il embrasse et mord mon cou. "Ils n'essaient pas de... de me prendre..."
"Dois-je te marquer comme mienne ?", me demande-t-il en embrassant violemment ma peau.
"Ne...!", je respire bruyamment, et ses lèvres cessent instantanément de travailler sur mon cou. "Pas là...", dis-je doucement. Sans attendre, il laisse glisser ses lèvres plus bas pendant qu'une de ses mains déboutonne le premier bouton de ma chemise. "Ici ?", demande-t-il en faisant rouler sa langue humide juste en dessous de ma clavicule. Je lui fais un signe de tête en gémissant alors qu'il commence déjà à mordre et à sucer.
Il se retire finalement, souriant satisfait de l'œuvre d'art qu'il a créée sur ma peau. Il effleure du doigt et l'admire pendant que je regarde son visage radieux et sa bouche étirée en un sourire. Il m'a désormais marqué comme sien. Pourrais-je un jour me débarrasser de cette marque?
"Nous avons labo cette heure-ci, n'est-ce pas ?", me demande-t-il, boutonnant finalement ma chemise et mettant son chef-d'œuvre à l'abri des regards.
"Oui... allons-y. Nous sommes déjà en r..retard de dix minutes.", je dis et je le pousse, ouvrant la porte. Heureusement, personne n'est dans le couloir et nous sortons rapidement de la chambre, nous dirigeant vers les labos.
Mme Allen et M. Robert sont dans le labo de chimie et de physique quand nous y arrivons. Et ils sont déjà en train d'enseigner, car cela fait presque dix minutes que la cloche a sonné.
"Puis-je..puis-je entrer ?", dis-je essoufflé, en me tenant aux portes du labo de chimie et Mme Allen détournant son attention de moi, interrompant son cours. J'entends déjà M. Robert gronder Ethan dans le labo de physique d’en face pour son retard. Alors je me prépare mentalement aussi à me faire gronder.
Cependant, Mme Allen ne semble pas fâchée. "Pourquoi es-tu en retard aujourd'hui, Michael ?", me demande-t-elle gentiment.
Oh, donc elle connaît mon nom et tout ?? Peut-être parce que je suis le seul à avoir eu la totalité des points lors du dernier test de chimie.
"Je devais a..aller aux casiers, et ensuite j'ai perdu ma c...clé quelque part. J'étais donc en train de la chercher.", je réponds. Ce n'est pas une excuse que j'invente maintenant. Ethan m'a dit de dire cela pendant que nous courions ici.
"Oh.. Tu l'as trouvée ?", me demande-t-elle et je hoche la tête. "D'accord, entre.", me signale-t-elle et je vais rapidement m'installer à une place à l'avant où Andrea est debout.
Heureusement, Mme Allen faisait une révision des expériences que nous avions faites lors du dernier cours et commença à expliquer celle d'aujourd'hui, seulement après deux autres minutes.
Andrea est encore mon partenaire aujourd'hui et nous terminons toutes les expériences assez rapidement. Alors que nous sommes sur notre dernière titration, Mme Allen m'appelle tout à coup. Je lève les yeux pour la voir debout à la porte avec deux filles près d'elle.
"Michael, viens ici. Ils ont besoin de te parler.", appelle Mme Allen. Je pose le bécher et me dirige vers la porte, désemparé. Mme Allen me sourit et retourne à son bureau lorsque je les rejoins.
"Pouvons-nous parler dans le couloir?", me demande la grande fille maigre à lunettes. Je fais un signe de tête confus et je sors de la classe avec eux. Que veulent-ils me dire ?
"Salut Nate...", dit l'autre fille aux cheveux blonds raides et aux yeux marron clair en souriant. Je me sens nerveux. Est-ce que l'une de ces filles est celle qui a mis cette boîte de chocolats sous mon bureau ?
Je penche involontairement la tête en direction du laboratoire de physique et, en effet, quelqu'un jette un coup d'œil par les portes, tenant une fourche de réglage dans sa main droite et tapotant dans sa paume gauche, ses sourcils froncés. Comment m'a-t-il remarqué dans les couloirs si vite ?
"Hé..Nate..", dit la fille et je me tourne rapidement face à elle.
"Salut...uhm...que voulez-vous me d...dire ?", je demande.
"Nous sommes en fait ici pour te demander ton aide. Je m'appelle Violet et elle est..."
"Riley...", dit l'autre fille en souriant.
"D'accord...uhm...quelle aide ?", je demande.
"Pour un devoir...", commence Violet. "En fait...nous avons toutes les deux choisi les arts visuels comme matière optionnelle et nous avons maintenant le devoir le plus important de l'année. Tourner une publicité. Nous pensons faire une publicité pour notre propre produit, une crème glacée maison en fait. Nate, veux-tu bien apparaître dans notre publicité, s'il te plait ?"
"Qu...quoi !?", je suis totalement surpris. Moi dans une publicité ?
"S'il te plaît ne dis pas non. Cela ne prendra qu'une heure ou deux.", dit Riley en faisant une moue de supplication.
"Vous...vous n'avez trouvé personne d'autre ?", je demande en jetant rapidement un coup d'œil vers les portes du laboratoire de physique. Ethan est toujours là, à nous regarder du coin de l'œil.
"Nous avons trouvé une fille. Maintenant nous avons besoin d'un garçon. Et tu es parfait. Peux-tu nous consacrer une heure ce samedi ?", demande Violet.
"Non... ça ne marchera pas. Je n'ai aucune e..expérience dans ce domaine.", je secoue la tête. Comment suis-je censé apparaître dans une publicité avec mon bégaiement ? Ces filles sont-elles folles ?
" Tu n'as pas besoin d'expérience. Tu as juste besoin de déguster notre crème glacée dans le parc voisin, parmi quelques enfants. Et nous filmerons le tout. C'est tout. S'il te plaît, accepte...", supplie Riley
" Mais je.."
Violet m'interrompt avant que je puisse dire quelque chose. " D'accord, fais une chose. Réfléchis-y et dis-nous ce soir ou demain. Donne-nous simplement ton numéro.", dit-elle en sortant son téléphone de sa poche.
Devrais-je leur donner mon numéro ? Et si l'un d'eux m'apprécie réellement et que cette histoire de pub n'est qu'un prétexte pour passer du temps avec moi ou quelque chose du genre ??
" Nate, ton numéro s'il te plaît..", demande Riley.
" Ahm...67******** ", dis-je hésitant et Violet note rapidement mon numéro sur son téléphone. Je regarde à nouveau en direction d'Ethan et maintenant, il nous regarde directement, les sourcils un peu plus froncés.
" D'accord, nous te rappellerons. Nous espérons vraiment que tu diras 'Oui'. C'est vraiment très simple, Nate. Et les meilleures publicités seront postées sur le site web de notre école et les médias sociaux. C'est une chance de devenir populaire.", dit Riley en souriant radieusement.
Je ne veux pas de popularité. Mais je pense que je suis déjà très populaire à l'école maintenant.
" D'accord, je vais y réfléchir.", j'acquiesce. Je veux retourner dans le laboratoire dès que possible. Car Ethan nous regarde avec beaucoup de suspicion. Je ne peux pas le supporter en colère et contrarié une fois de plus.
Dès que les filles me font signe, je me retourne et rentre dans le laboratoire, rejoignant Andrea pour enregistrer les résultats de notre titrage.
" Qui étaient ces filles ?", me demande Ethan dès que je quitte le laboratoire après la sonnerie. Il m'attendait à la porte.
" Des étudiantes en journalisme. Elles veulent que je... que je figure dans leur publicité, leur nouveau devoir.", je lui réponds.
" Oh..", Il marmonne, poussant un soupir. " Alors qu'as-tu dit ? Tu es d'accord ? De quoi parle leur pub ?"
"C'est une crème glacée. Et je n'ai pas accepté. Elles ont mon n..numéro et tout. Mais je ne vais pas le faire.", je lui dis
" Oh.. Une crème glacée ?? Ce serait mignon. Pourquoi tu ne le fais pas ?", me demande-t-il, la voix pleine de sincérité.
Woah ! Je pensais qu'il serait content que je ne le fasse pas. Et pourquoi ne soupçonne-t-il pas que l'une de ces filles soit la personne qui m'a écrit "Je t'aime" ?
" Quelqu'un t'a aussi approché pour une pub ?", je demande.
" Ouais... hier deux personnes et aujourd'hui trois.", il répond nonchalamment. " Trois d'entre elles étaient pour des déodorants, une était un shampooing et je n'ai même pas pris la peine d'écouter les autres.", il répond.
" Pourquoi ? ", je demande en inclinant mon visage vers lui.
" Parce que tu sais, ils veulent tous me filmer à moitié nu, seulement avec une serviette.", il répond.
" Oh..", je marmonne et détourne le regard, sentant déjà mes joues rougir en pensant à lui en serviette.
" Mais je pense que tu devrais faire cette pub pour la glace ? Ça serait amusant.", il dit en ébouriffant mes cheveux, me souriant tendrement.
" Je devrais ??", je demande.
" Ouais..", il acquiesce.
" Et si l'une de ces filles ou mon p..partenaire dans la pub essaie de me séduire ?", je demande.
" Oh..! Alors moi aussi je viendrai regarder ton tournage de pub.", il répond, sa voix sérieuse. Je ne peux pas m'empêcher de rire de lui.
" Tu sais Ethan, tu vas être p..punis aujourd'hui.", je dis alors que nous sortons du grand hall.
" Punis ?? Pour quoi ? Oh..! Les quatre pincements d'hier ?", il demande.
" Pas seulement ça. Tu m'as dit, tu assisteras à la classe de M. Hibbert aujourd'hui. Mais tu ne l'as pas fait. Et tu...m'as prouvé que tu ne me fais pas confiance.", je dis, la dernière partie avec précaution.
Il me regarde coupable. " Je suis désolé Michael. Je te fais confiance... mais je... à ce moment-là j'ai...", il bafouille en perdant ses mots. "D'accord, je promets, je ne ferai plus le stupide. Tu peux me donner n'importe quelle punition."
" Tu vas faire vingt pompes avec moi sur ton dos.", je réponds, inclinant ma tête pour voir son expression. Ses lèvres s'étirent lentement en un sourire puis il passe sa main dans ses cheveux bruns foncés, acquiesçant. Puis il attrape mes mains et commence à courir excitée en direction de notre dortoir.