Chapter 33
2619mots
2023-04-27 20:31
L'inspecteur Adnane avait finalement écoulé les quelques heures qu'il s'était donné pour finaliser la cave dans laquelle il allait torturer et assassiner son homme de main, l'agent Souleymane. Tout était prêt. Il ne manquait plus que la présence de l'agent Souleymane pour que le massacre puisse enfin débuter. Mais il ne savait pas que l'agent Souleymane avait également prévu d'en finir avec lui après lui avoir livré le terrible secret qu'il disait garder. L'inspecteur Adnane s'était muni d'une arme de poing automatique, d'un bout de pistolet silencieux, d'un rouleau d'adhésif gris, d'outils à pinces et de bien d'autres instruments qui étaient généralement utilisées pour la torture.
Le Docteur X avait exigé que les derniers instants de Souleymane soient des moments d'atroces souffrances et de peines insoutenables. S'il pouvait le faire en lui laissant la vie sauve, il l'aurait fait mais, le filou irait directement déposer une plainte et ferait entamer une procédure en justice à l'encontre du Docteur X et de l'inspecteur Adnane. Et lorsqu'on s'en prend au corps des représentants de la loi, il est très dur d'arriver à passer devant un jury et d'écoper d'une peine légère. Les peines d'emprisonnement au Niger pour ce genre de délit pouvaient aller jusqu'au palier des quarante années de prison ferme.
Quelle plaie de finir sa vie ainsi alors ! Il aurait voulu faire autrement mais il fallait que l'agent Souleymane paye le prix fort pour tout ce qui avait été fait. Ça serait lui l'agneau à sacrifier sur l'autel pour apaiser la colère et la rage qui bouillonnait à l'intérieur du Docteur X. ainsi, il n'y avait d'autres solutions pour la situation qui se présentait que la mort de l'agent Souleymane, Souleymane devait mourir. L'inspecteur Adnane était peiné à chaque fois qu'il achetait des outils pour passer à la torture son subordonné.

Mais s'il savait seulement à quel point ce dernier le méprisait, il n'aurait éprouvé aucun remord et il se serait chargé en personne d'expédier Souleymane pour le royaume de l'au-delà. Encore plus s'il savait que le filou s'amusait à commettre des délits dans le but de lui faire porter la responsabilité des crimes qu'il commettait avec son arme de service. Quelle ingratitude de la part de l'agent Souleymane et c'est peut-être pour cela d'ailleurs que la vie avait voulu lui donner une leçon en faisant exiger de la part du Docteur X la mort de Souleymane par les mains du flic véreux.
Quant à Souleymane, il avait lui aussi choisi diverses armes pour s'occuper de son ancien chef, de celui à qui il devait succéder. De son mentor et de son tortionnaire depuis son adolescence. Il avait choisi une matraque policière pour lui infliger tous les sévices que ce dernier lui avait fait vivre, un lasso pour bien l'attacher l'immobiliser et l'empêcher de bouger et enfin l'arme de service du flic véreux par laquelle ce dernier allait périr car il se disait que qui tue par l'épée périt par l'épée. Et il se disait ainsi que l'inspecteur Adnane périrait de sa propre arme pour avoir tué et fait de mal à tant de gens. Il pensait à comment lui faire payer toutes les sanctions que l'inspecteur Adnane lui avait infligées durant sa formation. Au départ, il se disait qu'il ferait sûrement mieux de l'accuser de ses crimes et de laisser la justice se charger de lui en l'amenant derrière les barreaux pour le restant de ses jours mais, il s'est dit qu'il valait mieux que l'inspecteur Adnane souffre et périsse de ses mains.
Après avoir fini de mettre au point la salle de torture qu'il avait établie, l'inspecteur Adnane a finalement rappelé l'agent Souleymane pour lui donner l'heure et le lieu du rdv. Grand a alors été son étonnement lorsqu'il l'a appelé et que ce dernier a immédiatement décroché, cela lui a paru suspect mais ne même temps si triste et, il brûlait d'envie de dire à Souleymane qu'il avait reçu l'ordre de l'abattre mais il ne pouvait pas le faire pour le bien de tout le reste du service de police. Les deux hommes se sont alors mis à discuter au téléphone et ils ont convenus de se voir dans le quartier que l'inspecteur Adnane avait choisi.
La cité Faysal. Les deux hommes s'y sont donc retrouvés et ont commencés à échanger sur les divers incidents qui s'étaient produit durant le mois qui était en train de s'écouler. Mais, le ton est très vite monté entre les deux hommes parce que, Souleymane devenait de plus en plus insolent à l'égard de son supérieur l'inspecteur Adnane; il est allé tellement loin dans ses propos qu'il s'est même permis de l'insulter et de le rabaisser. Il disait à son supérieur que ce dernier n'était qu'une pauvre merde et qu'il n'avait absolument aucune autorité sur lui car à présent il n'était plus rien.
L'inspecteur après avoir reçu toutes ces injures a été meurtri dans son amour propre. Souleymane lui reprochait notamment de toujours lui avoir fait porter le chapeau lorsque quelque chose tournait mal et de ne jamais avoir assumé ses torts même quand tout indiquait avait fauté. Les mots que Souleymane employait étaient des mots très blessants. Malheureusement pour lui, plus il parlait plus le flic véreux se sentait à l'aise dans l'idée de le tuer parce qu'il voyait clairement le visage de son cher subordonné maintenant qu'il était au plus bas. En y repensant, Souleymane devait effectivement mourir.
Le flic véreux a donc dégainé son arme de poing et l'a pointé dans la direction de son subordonné Souleymane qui a aussitôt dégainé une arme également. Comme s'il avait prévu de venir pour le tuer. Le flic véreux ne s'est pas posé trop de questions. Il s'est dit qu'à coup sûr, Souleymane cherchait aussi à le tuer. Alors il a entamé une discussion avec ce dernier, histoire de savoir ce qu'il lui avait fait pour qu'il poigne une arme sur lui. Mais au moment d'ouvrir la bouche et de prononcer ses questions, il a reconnu son arme.

Un calibre 22 d'une couleur grise claire, une arme assez épaisse qui faisait très masculin. Le flic véreux avait prit l'habitude de l'appeler "son silver gun ou encore son pistolet en argent". Parce que la couleur grise de ce dernier était très semblable à celle de la couleur de l'argent mais ce n'en était pas pour autant. Néanmoins, il restait assez facile d'identifier son arme lorsqu'elle était brandie ou dégainée car, il n'y avait pas deux exemplaires d'armes comme la sienne dans toute la ville de Niamey. Il lui a donc demandé sur un ton assez calme :
- Je peux savoir ce que tu fais avec ma propre arme pointée sur moi fils ?
- Arrêtez de m'appeler fils. Je ne le suis pas. je ne suis pas ton putain de fils négro !
- Je t'ai posé une seule et unique question, fils. Qu'est-ce que tu fais avec mon arme dans tes mains.

- Je viens de te dire que je n'étais pas ton gamin mec. Qu'est-ce que tu ne peux pas comprendre dedans bordel de merde ? faut-il que je te colle une balle dans la tête pour que tu comprennes enfin ce que je dis ou ton cerveau est trop rouillé pour arriver à comprendre les paroles que je te dis ?
- Je vois que tu n'as pas répondu à ma question mais qu'en plus, tu t'emportes dans des délires que seul toi peux justifier mais ce n'est pas bien grave. Rends-moi mon arme maintenant et monte dans la voiture.
- De rien du tout je te rends ton arme mon gars, vas au diable ! c'est toi qui vas me suivre tranquillement et arrêter de jouer au plus malin avec moi sinon une balle de calibre 22 ira se loger tout droit dans ta caboche pleine de merde !
- Je ne comprends pas pourquoi est-ce que tu fais ça. j'ai pourtant toujours été droit et convenant avec toi. Alors qu'est ce qu'il t'arrive ? tu ne me reconnais pas ? c'est moi ton bon vieux chef Adnane.
- T'as peut-être été promu inspecteur, mais toi tu n'as jamais été mon putain de chef tu vois ? je n'ai pas le moindre respect pour toi et je te dis bien d'aller te faire foutre. Maintenant jette ton arme et avance vers le lac.
- Je vois qu'il est difficile pour toi de comprendre ce que je te dis donc je vais me répéter encore une fois. Qu'est ce qu'il t'arrive Soulé ? tu ne me reconnais pas ? qu'est-ce qui te motive à agir de la sorte. je ne t'ai pas formé pour que tu deviennes un agent aussi pitoyable.
- Eh bien parfois tu vois mon gars, c'est juste le maître qui est bon à rien. Et dans ton cas, c'est vraiment le cas de le dire. Tu ne sais rien faire. Tu es minable et tu n'as aucun principe aucune valeur. Tu as du mal à reconnaître tes tords et à les assumer pleinement et tu crois vraiment qu'un homme comme toi avec tant de défauts a pu un jour être mon chef ? retire tes lunettes et mets le doigt dans ton œil.
- Arrête tes niaiseries tu veux ? est-ce que tu as déjà oublié toutes ces fois où tu as imploré ma clémence ? Tu as déjà oublié toutes ces fois où je t'ai tiré d'emmerdes ?
- Ça ne m'affecte en rien toutes ces fois. Votre devoir est de protéger vos hommes et vos agents. Si vous vous attendez à ce qu'on vous soit redevable pour cela c'est que j'ai raison depuis le début lorsque je dis que vous êtes une sacrée merde.
- J'ai essayé de te faire entendre raison par tous les moyens possibles mais je vois que tu t'obstines à vouloir faire le mariole avec moi alors qu'il en soit ainsi. Je te ferai entendre raison avec la façon la plus efficace mais la moins douce. Il ne faudra donc pas te plaindre après.
- Je n'aurai pas à me plaindre étant donné que vous ne passerez pas la nuit, je vais prendre votre vie pour de bon inspecteur et je vais vous succéder parce qu'il me semble que votre trône me revient de droit à présent.
- J'aurais dû le voir depuis tout ce temps que c'était la seule chose qui t'intéressait vraiment au bout du compte. Tu es celui que tu as toujours été. Un sale serpent venimeux à la solde du vice et de la fraude. Mais est-ce que tu crois vraiment être de taille pour prendre ma place ? tu n'es pas taillé pour ça mec; c'est beau de rêver mais abandonne ce rêve car il ne peut pas se réaliser. Ou du moins, il n'est pas prêt d'arriver à prendre vie. Si tu veux ma place, il faudra me tuer d'abord et me passer sur le corps pour s'assurer que je ne revienne pas à la vie.
- Qu'est ce qu'un fichu nain comme vous pourrais bien faire à ce qui va suivre. Je vous explique le topo parce que je suis gentil. J'utilise votre arme de service depuis un certain temps pour commettre de nombreux délits de tout genre et il n'y a pas si longtemps, je me suis rendu dans l'appartement de la secrétaire qui était venue pour témoigner contre son patron il n'y a pas si longtemps de cela et je l'ai violée puis je lui ai pris tout ce qu'elle avait comme argent histoire de me procurer de quoi prendre la fuite et vivre de beaux jours ailleurs, hors du pays.
- Ordure !! tu n'as pas osé…
- Oh si, si, si je l'ai fait. J'ai adoré la menacer avec votre arme de service et j'ai pris le soin de laisser quelques impacts de balles un peu partout dans l'appartement pour que lorsque l'enquête sera menée ça soit vous qui soyez incriminé pour tous les crimes et délits que j'aurais commis. Et il ne serait pas très fair-play de votre part d'exprimer un ressentiment par rapport à cela parce que, c'est toujours ce que vous aviez fait avec moi. Vous m'aviez toujours fait porter le chapeau pour tous les incidents qui arrivaient. Là je veux juste vous rendre la pareille et vous donner un peu le goût de ce que j'ai dû endurer par votre faute.
- Tu es totalement fou. Je te suspectais déjà d'être un peu dément et d'avoir perdu l'esprit mais à présent que je te vois agir, je m'aperçois que tout ce que tu es n'es autre qu'un malade mental. Comment est-ce que tu as pu commettre ce crime ? pourquoi est-ce que tu as violé cette femme ? elle ne t'avait pourtant rien fait. Ce crime tu le paieras. Je peux te le jurer, et même si ce n'est pas de ma main, il suffira qu'elle porte plainte et qu'on lui prélève le liquide séminal que tu as laissé dans son sexe pour que la police puisse te mettre le grappin dessus et que tu finisses des jours derrière les barreaux parce que c'est à cet endroit précis que ta place est et a toujours été.
- Non, vous vous trompez sur ce coup, j'ai été prévoyant et ce n'est pas à l'intérieur de son sexe que j'ai introduit ma verge mais plutôt ailleurs. Les analyses seront impossible et ne démontreront pas clairement la provenance du liquide retrouvé si jamais il devait en rester après ses scelles. Mais de toute façon, je l'ai fait ramper un peu partout dans la pièce et j'ai observé d'une façon délictueuse mon liquide séminal s'écouler de son orifice jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Je l'ai ensuite fait nettoyer correctement le sol et je me suis enfui. Par contre vous, je me suis assuré de bien vous enfoncer dans la merde histoire qu'on vous identifie clairement comme l'auteur de ce viol et de ce cambriolage de maison par effraction et de biens d'autres crimes encore que j'ai commis et dont vous aurez vent une fois dans l'au-delà avec votre fantôme qui hantera votre si cher et tendre poste de police.
- Tu parles trop Soulé, tais-toi maintenant. A dit l'inspecteur Adnane qui lui a tiré une balle dans l'épaule droite.
Ainsi, Souleymane ne pouvait plus se servir de sa main droite pour tirer ou pour faire quoi que ce soit parce que le tir de l'inspecteur avait été précis et avait sérieusement abimé les nerfs moteurs des gestes du bras droit, ce qui en avait détruit temporairement toutes les fonctions motrices. Maintenant que ceci était fait, l'inspecteur s'est approché de son ancien subordonné et il lui a arraché l'arme des mains et il lui a dit :
- Si tu as échoué, ce n'est pas parce que tu n'as pas de talent, ce n'est pas parce que tu es faible, c'est juste parce que tu ne vis pas ta vie devant ta propre ombre. Tu es toujours dans l'ombre des autres et c'est ce qui t'a conduit à ta perte.
Puis l'inspecteur Adnane s'est approché de Souleymane et il lui a dit quelques mots dans l'oreille et le filou s'est mis à hurler puis à pleurer en implorant le pardon de son ex patron mais il était trop tard maintenant, il n'y avait plus d'échappatoire. L'inspecteur Adnane l'a conduit tout droit à la cave qu'il avait préparé pour le torturer et le tuer et il a exécuté les ordres que le docteur x lui avait donnés. Après environ cinq bonnes heures de souffrances atroces, Souleymane est finalement mort d'une balle dans la tête alors qu'il pleurait pour sa vie… la première loi de la vie et du pouvoir c'est qu'on ne dépasse jamais le maître.