Le docteur X et l'inspecteur venait de se rencontrer pour la première fois et chacun ses immédiatement fait ses premières impressions sur l'autre en un seul jet de regard. L'inspecteur trouvait le Docteur X assez commode comme humain. Il avait l'air d'être quelqu'un de respectueux et d'apaisé. Ce pourquoi il s'est hâté dans ses pas pour le rejoindre et discuter avant lui. Il commençait à ressentir une sorte de sympathie envers le Docteur X, de l'amitié était en train de naître pour lui entre les deux hommes.
Le docteur X quant à lui se sentait vraiment très menacé par la présence de l'inspecteur et se disait qu'il était probablement là pour lui faire du mal ou pour lui causer du tort et qu'il valait mieux pour lui qu'il en reste distant. Il se disait que l'inspecteur n'allait pas juste se pointer à sa maison de disque pour discuter uniquement de la pluie et du beau temps alors, il était sur ses gardes et à tout moment il savait que ça pourrait mal tourner.
Le docteur x restait d'un pied méfiant pendant que l'inspecteur lui en revanche se tenait d'une position assez amicale vis-à-vis de lui. Les deux hommes avaient des opinions totalement opposés l'un vis à vis de l'autre et cela allait donner sur des conséquences désagréables auxquels personne ne s'était attendu.
dans son immense sensation de sympathie et dans son envie de créer une amitié durable avec le Docteur X, l'inspecteur de police s'est dit qu'il ferait mieux de lui proposer l'arrangement qu'il avait prévu selon lequel il abandonnait les charges contre lui si le docteur x voulait bien lui faire une offre plus intéressante et avantageuse que celle que Barack lui avait faite. Ainsi, il pensait se faciliter la tâche mais aussi faciliter la tâche au docteur x afin que tous les deux soient gagnants dans l'histoire et que ça arrange tout le monde. Mais est-ce qu'il s'était préparé à ce que docteur allait lui répondre ?
Pour lui, le docteur x devait sûrement avoir commis le crime qui lui était reproché, il avait pris le temps de l'analyser et de prendre en compte tous les avis des gens à son sujet et sa conclusion au sujet du docteur X était que ce dernier avait planifié ce drive by et cet incendie uniquement pour menacer Barack et le mettre en garde sur son comportement désagréable. Il se disait qu'il aurait fait la même chose que lui s'il était dans sa situation. Ainsi il avait résolu l'enquête mais il n'avait pas toujours pas de preuves et une vérité qui ne peut pas être prouvée est un mensonge même si elle est véridique.
Ainsi, l'inspecteur a trouvé qu'il lui serait préférable d'abandonner les charges vis-à-vis du docteur x ou de classer l'affaire pour maintenant parler affaire avec lui. Il pensait plus à sa poche qu'à l'aboutissement de son travail et c'est ce qui faisait de lui un flic véreux. Il aimait plus l'argent que son boulot et ne le faisait que pour gagner de l'argent également. C'était soit il avait de l'argent soit il n'avait rien du tout. Pour lui l'argent avait plus d'importance que tout le reste dans ce monde et, lorsqu'il s'agissait d'argent il était prêt à faire des efforts surhumains pour en bénéficier.
Tout aurait pu bien se passer et le docteur X aurait également pu accepter son offre mais en se mettant à la place du Docteur X quelques instants l'on se rendait compte que ce n'était du tout pas abordable pour lui que de passer un tel accord avec un flic qu'il venait à peine de rencontrer, dont il ne savait rien et qui avait été envoyé par Barack pour lui causer du tort. La logique aurait voulu que lorsque l'inspecteur lui ai proposé de passer ce marché il le refuse car, le fait de l'accepter faisait qu'il se constituait lui-même coupable du crime contre qui tout semblant pourtant l'innocenter. Et si au moins où il acceptait le marché l'inspecteur lui passait les menottes et lui disait qu'à présent il était en état d'arrestation non seulement pour l'incendie et le drive by mais également pour avoir essayé de le corrompre. Les charges auraient été trop lourdes contre lui durant un procès et ça aurait pu anéantir sa vie.
Alors dans un soucis de se protéger lui-même contre le danger qui lui faisait face, le docteur x s'est vu obligé de décliner l'offre de l'inspecteur mais avant d'en arriver là, les deux hommes ont eu une assez longue conversation où ils discutaient de tout et de rien jusqu'à ce que le docteur x tranche net et lui demande pourquoi est-ce qu'il était venu.
- Bonjour inspecteur.
- Bonjour monsieur...je ne connais pas votre nom mais j'imagine que c'est vous le fameux docteur X.
- c'est Exact c'est bien moi. Vous pouvez m'appeler par mon prénom Damien ou par mon nom de famille Silva.
- je vois excellent Monsieur Silva. Pour ma part vous pouvez appeler Adnane ou Monsieur Adnane peu importe, c'est vous qui voyez.
- content de vous satisfaire alors mais, je me contenterai de Monsieur ou de vous appeler par votre grade d'inspecteur. Dites-moi donc comment allez-vous et quelle est la raison de votre visite dans mes locaux ?
-un contrôle de routine, rien de plus, rien de moins. Vous êtes tels que l'on m'a décrit de vous et je suis satisfait de constater que c'est le cas
- ah bon vous m'intriguez alors. Qu'est-ce qu'on vous a dit de moi. Je suis curieux de le savoir.
- eh bien à votre avis ?
-j'imagine qu'on a du vous dire beaucoup de mal de moi pour que j'ai une visite de la police.
- eh bien, c'est à la fois un oui mais aussi un non. La raison pour laquelle je suis là est sûrement née des mauvaises langues qui ont parlé de votre personne mais, celle pour laquelle je trouve que vous êtes exactement comme l'on vous a décrit est plutôt de par les dires de votre entourage qui vous apprécie vraiment et trouve que vous êtes quelqu'un de bien.
- et je peux savoir qui est cette personne qui dit du mal de moi cher inspecteur ?
- eh bien non, ou peut-être que oui.
- quel sera votre prix pour me divulguer ces informations dans ce cas ?
- je vois que vous connaissez bien les gens et que vous ne perdez pas de temps pour avoir ce que vous voulez mais pour cette information ça sera gratuit. Ce qui va suivre par contre non.
- eh bien mon cher inspecteur, je pars du principe que rien en ce monde n'est gratuit et il est normal pour moi de chercher à savoir qui est la personne qui a porté plainte contre moi vous ne trouvez pas ?
- oui, c'est exact. Je vais vous le dire puisque tout semble m'y obliger. Un certain Barack Kazanoe. Il m'a chargé de vous arrêter pour avoir intenté à sa vie et avoir mis à feu son studio d'enregistrement.
- encore lui.
- pourquoi cette réaction, vous vous connaissiez déjà auparavant ?
- on va dire ça oui mais, avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?
- l'enquête est en cours mais, j'ai un marché à vous proposer. Si vous faites un geste généreux pour moi et que m'avouez ce que je dois savoir, je ferai la sourde oreille et je ferai classer cette affaire.
- je me répète, est ce que vous avez des preuves de ce qu'il me reproche inspecteur ? Avec tout le respect que je vous dois.
- il n'y en a pas non.
- avez-vous un mandat ?
- non plus je suis venu en pure et simple visite de courtoisie vous voyez ?
- eh bien mon cher inspecteur. Qu'est ce qui me dit vous n'allez pas me coffrer à la minute où je vais reconnaître des faits que je n'ai pas commis. Qu'est ce qui me dit que vous ne portez pas de micro et que vous n'êtes pas infiltrés ? Je suis désolé de vous le dire mais mon père m'a appris qu'on n'achète pas les représentants de la loi. Aussi vous ferez votre marché avec quelqu'un d'autre qui est vraiment un criminel parce que moi je n'ai rien à voir là-dedans. Je n'ai absolument rien fait.
- je vois. Je vous aurais tout de même avertis et je vous aurais prévenu. Comme ce marché ne vous convient pas, je suis dans l'obligation de vous faire parvenir cette convocation en vue du dépôt de plainte de monsieur Kazanoe. Dans la semaine nous procéderons à une fouille sous mandat de vos locaux.
- comme il vous plaira alors inspecteur.
- vous auriez dû accepter mon offre monsieur Silva. C'est vraiment dommage parce que vous pouvez me croire que je vous aimais bien. Mais à présent que j'ai vu que mon appréciation envers vous n'était pas fondée, croyez moi que je trouverai quelque chose pour vous incriminer et à ce moment précis, vous n'aurez que vos yeux pour pleurer et votre conscience pour regretter de ne pas avoir fait le bon choix en acceptant de coopérer.
- ce sont des menaces inspecteur ?
- non juste des avertissements mais je vois que monsieur veut se la jouer les gros dures.
- non absolument pas.
- je vois. Il est Trop tard pour discuter. Je vous arrête Monsieur Silva. Vous allez me suivre au commissariat où vous serez entendus. Votre déposition sera enregistrée et vous avez droit au silence et à un avocat. Tout ce qui vous pourriez dire sera retenu contre vous.
- pas si vite mon cher, vous n'avez même pas de mandat. Il vous est impossible de m'arrêter sans que vous m'ayez présenté au préalable votre mandat. Vous avez cru me la faire avec votre petite taille ? Dites à votre patron de mieux engager ses chiens de garde et revoyez votre code civil parce que vous faites vraiment peine à voir là.
- cette offense ne restera pas impunie monsieur Silva et je vous jure que vous me reverrez très bientôt. Ce n'est qu'une question de temps, voire d'heures ou qui sait de minutes. Je vous ai proposé un arrangement à l'amiable parce que je vous pensais mur et compréhensif mais il semblerait que Monsieur Kazanoe et votre secrétaire ait raison à votre propos.
- Eh bien, je ne peux pas plaire à tout le monde. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
- on se reverra monsieur Silva. On se reverra et, cette fois ça ne sera pas pour avoir une simple discussion comme aujourd'hui. D'ici là, gardez la pêche et profitez donc des instants qu'il vous reste encore en liberté. Parce que je peux vous assurer que vous ne passerez plus de nuit dans votre lit paisible avant au moins une bonne dizaine d'années.
- vos menaces n'ont aucun effet, je vous prie de sortir maintenant de mon label. Monsieur l'inspecteur.
- oh comme vous voudrez duchesse !
Puis, il est parti. Et le docteur X a enfin pu souffler un grand coup. Il avait réussi à repousser l'ennemi sans perdre son sang-froid et il se sentait refait d'y être arrivé sans trop de complications. Il s'attendait au pire et il l'avait évité alors rien ne pouvait être plus satisfaisant que d'avoir les mains libres et non liés entre deux menottes autour de son poignet. C'était une victoire même si elle était toute petite, elle restait une victoire. Après ce court instant de satisfaction est maintenant venu le moment où la haine et le dégoût ont envahi ses pensées à l'égard de Mounirath. L'inspecteur lui avait dit : "Je vous ai proposé un arrangement à l'amiable parce que je vous pensais mur et compréhensif mais il semblerait que Monsieur Kazanoe et votre secrétaire ait raison à votre propos."
S'il ne l'avait pas arrêté, cela voulait dire que Mounirath ne lui avait rien dit au sujet de ce qu'elle avait entendue ou qu'il croyait qu'elle avait pu entendre ce jour-là lorsqu'elle était derrière sa porte mais, elle avait quand même mal parler à son sujet. Malgré tout ce qu'il avait fait pour qu'elle ne manque de rien et qu'elle soit à l'aise, elle lui avait quand même cassé du sucre sur le dos.
Il comptait la garder dans son entreprise mais, maintenant qu'elle avait cafté à son sujet et que ça n'avait strictement servi à rien, elle ne lui servait également plus à rien et elle allait bientôt s'en rendre compte puisqu'il s'est immédiatement dirigé dans son bureau pour lui dire ses quatre vérités avant de la limoger sans le moindre motif ni la moindre peine. C'est comme ça. Les traitres ne peuvent se permettre d'être à proximité des gens pour éviter qu'ils finissent par leur nuire. Mounirath aurait dû bien faire de se taire sur ce qu'elle avait eu à vivre ce jour-là au restaurant avec lui.
Il s'en allait donc pour la licencier et lui demander de prendre ses affaires et de dégager de son label mais il s'est dit qu'il devait s'assurer qu'elle était vraiment inoffensive pour lui car, on ne sait jamais, un ennemi qui ne meurt pas reste toujours un ennemi dangereux pour nous et nos proches. Alors il a imaginé une sorte de secret bidon qu'il pourrait inventer et qui ne mènerait nulle part. C'était bien une secrétaire et son rôle était de garder un secret. Il a réfléchit à toute sorte de bêtise qu'il aurait pu lui raconter pour qu'elle se compromette et il a trouvé que le secret le plus difficile à garder pour un homme serait un meurtre
Et quel secret de plus difficile à garder que le meurtre surtout lorsqu'il est commis sur un membre de sa famille. La famille reste d'une importance capitale dans la vie de tout être humain. Mais personne ne connaissait la famille du docteur X. personne ne savait s'ils étaient en vie ou s'ils étaient morts. De cette façon, il les protégeait de personnes comme Barack qui n'avaient aucune retenue lorsqu'ils s'en prenaient à des gens pour leur faire du mal.
Le Docteur X a donc réfléchi a inventé un secret comme quoi il aurait tué sa mère et qu'il aurait caché son corps quelque part et qu'il demandait à Mounirath de l'aider à faire disparaître le corps et les preuves du crime qu'il avait commis mais sa mère était bien vivante, il lui avait payé un voyage pour le Ghana où elle se reposait bien au soleil à la plage avec son père. C'était le moins qu'il puisse faire pour tous les sacrifices que ces derniers avaient dû faire pour lui donner un logement et une éducation. Il avait donc fabriqué ce mensonge imparable et qui mettrait dans une situation de panique tout individu qui l'avait entendu. De cette façon, il voulait s'assurer de savoir si Mounirath était capable ou non de dire si elle l'avait vu commettre un crime auparavant. Il s'est donc retourné dans sa course et est allé dans son bureau puis il a appelé Mounirath.