"Maintenant, qu'est-ce que vous n'aimez pas dans les sushis ?"
"C'est pas assez cuit et froid, et la texture et l'odeur sont..." Je frissonne à cette idée.
Elle rit. "Essaie celui-là." Elle prend un morceau avec ses baguettes et le porte à ma bouche. Elle attend patiemment que je l'ouvre. Je ferais tout ce qu'elle demande. Tout ce que je veux, c'est la rendre heureuse. Peut-être que c'est mon addiction à son discours. Ou peut-être...
J'ouvre la bouche, et elle met le sushi dans ma bouche avant que je puisse finir ma pensée. Je commence à mâcher, surpris de voir qu'il est chaud, qu'il a une texture dure au lieu de la mâche à laquelle je suis habitué, et qu'il n'a pas une forte odeur ou un goût de poisson.
J'avale.
Millie applaudit avec enthousiasme comme si je venais de gagner une course ou quelque chose comme ça.
"Qu'est-ce que tu en penses ?"
"Pas mal."
"Oui !" Elle fait un geste de pompage avec ses mains. "Je savais que j'arriverais à te faire aimer ça."
Je fixe l'assiette de "sushi", mais la plupart sont cuits, pas crus, donc pas étonnant que j'aime ça.
"Je ne suis pas sûr qu'on puisse appeler ça des sushis."
"Nous devons commencer par des petits pas. Je finirai par te rendre plus aventureux."
Je regarde les morceaux de sushi. "Où sont les crus ?"
Elle me montre du doigt le coin le plus proche d'elle. Je ramasse mes baguettes et prend un des morceaux.
"Tu vas en essayer un ?"
Je hoche la tête.
"Ferme les yeux quand tu le fais".
Je fronce le nez en signe de confusion mais je fais ce qu'elle me dit, ne sachant pas trop comment cela va m'aider. Je mets la bouchée dans ma bouche, sentant le goût frais, salé et poissonneux de la bouchée. Au même moment, je sens ses lèvres se poser sur ma gorge et j'avale.
Je gémis en avalant la bouchée.
J'ouvre les yeux et je trouve Millie à califourchon sur mes genoux.
"Qu'est-ce que tu fais ?"
"Je m'assure que tu as une bonne expérience avec les sushis. Tu as aimé ?"
"Je mangerai des sushis toute la journée si ça signifie que tu embrasses ma gorge comme ça."
Ses yeux s'assombrissent. "J'ai changé d'avis."
"A propos de quoi ?"
"Je ne peux pas attendre la fin du dîner." Elle s'agrippe à mon cou et ses lèvres se posent brutalement sur ma bouche, comme si elle ne pouvait pas se passer de mes lèvres et de ma langue.
Je m'accroche à ses hanches, tirant son corps contre le mien et l'embrassant en retour. J'aime qu'elle me pousse toujours à essayer de nouvelles choses, mais pour l'instant, tout ce que je veux, c'est elle, rien qu'elle.
J'aimerais pouvoir lui dire les mots, mais pour l'instant, mes baisers devront faire l'affaire. Des baisers dont je suis accro. Ces baisers sont la seule chose qui me permet de rester sain d'esprit en ce moment.
Ses hanches commencent à bouger, se frottant sur mes genoux alors que son corps en veut plus.
Je soulève mes hanches, poussant mon érection en elle, voulant qu'elle se sente aussi bien que possible. Le moment est plein de frénésie et de luxure. Ce moment ressemble beaucoup à celui d'avant, quand on a cassé la table.
"Ne brise pas la table", dit Millie avec des respirations lourdes alors qu'elle continue de m'embrasser pendant que je la soulève.
"On ne le fera pas." Mais je sais aussi qu'il n'y a aucune chance que j'arrive jusqu'à la chambre non plus. J'ai besoin d'être en elle.
Dieu merci, elle porte une robe. Et quand je glisse ma main à l'intérieur de sa cuisse, je réalise qu'elle n'a pas de culotte non plus. J'étale sa mouillure tout en la soulevant, essayant de trouver un endroit où la baiser sans avoir à attendre.
Ses doigts sont déjà en train de tripoter ma fermeture éclair, pour essayer de baisser mon pantalon. Et puis elle atteint dans mon pantalon et attrape ma bite.
Je grogne quand elle s'empare de moi. Il n'y a aucune chance que nous arrivions jusqu'à la chambre.
Je la repousse contre le mur et je baisse mon pantalon avec une lueur dans les yeux. "Heureusement que ma cheville va mieux, alors je peux faire ça."
Ma bite pousse à son entrée alors qu'elle s'accroche fermement à mon corps. Elle arque le dos et gémit alors que je m'enfonce plus profondément.
Puis nos bouches sont de nouveau enfermées ensemble. Ses mains s'agrippent à mes cheveux, et je la pousse à fond, la rapprochant de plus en plus de son orgasme tout en poursuivant le mien. Je ne peux pas obtenir assez de cette femme.
J'ai baisé des douzaines de femmes au fil des ans, au point que mes amis et ma famille me considéraient comme un salopard. Mais aucune des femmes avec qui j'ai été n'a réussi à me faire ressentir ce que je ressens quand je suis avec Millie.
Je pousse plus fort en elle, jusqu'à ce que je sois sûr que nous fassions une brèche dans le mur. Ses gémissements deviennent plus forts, plus désespérés. Je connais bien son corps. Je sais quoi faire pour prolonger son orgasme et quoi faire pour la faire jouir immédiatement. Je sais comment la taquiner et comment lui faire plaisir. Je sais comment la faire hurler de colère et comment l'adorer. Et il n'y a pas eu un seul moment où je n'ai pas tout aimé chez elle.
Je l'aime.
Je n'ai jamais dit ces mots à une femme avant. Je ne les ai même jamais pensés. Mais je les pense maintenant. Et pour la première fois, j'ai envie de les dire. Je veux les crier sur les toits.
Je ne pense pas que le meilleur moment pour dire ces mots pour la première fois soit pendant que je suis en train de la pénétrer. Alors je reste silencieux, me jurant de trouver la façon parfaite de les dire.
Mais je dois dire quelque chose.
J'attends que nous ayons tous les deux joui. Jusqu'à ce qu'on soit tous les deux en train de planer, puis je murmure la chose la plus proche de 'Je t'aime' que j'aie jamais dite.
"Je ne veux plus faire semblant."