Chapter 60
1744mots
2022-12-10 02:02
- Quand es-tu arrivé à la cité L ? Océane lui a demandé.
- Tu me demandes cela maintenant ? Tu n'as même pas pris la peine de me dire au revoir avant de t'en aller. Edward a répliqué.
Océane a changé de sujet :

- Au fait, j'ai croisé ta fiancée tout à l'heure, tu ne m'avais pas dit pour tes fiançailles M. Fao.
Océane savait que Charlotte racontait des histoires à propos de ses fiançailles avec Edward mais elle ne voulait pas perdre l'occasion de taquiner Edward.
- Ma fiancée ! Edward s'est exclamé.
- Oui, ta fiancée, tu sais, Charlotte.
- Charlotte ? D'où tiens-tu des absurdités pareilles ?
- Elle me l'a dit en personne et souhaite même que je sois son témoin, tu imagines ? Océane a fait un sourire rusé à Edward.

Il s'est approché plus près d'elle et l'a bloqué des deux côtés avec ses mains pour qu'elle n'ait pas la chance de s'échapper.
- Est-ce une façon de me rappeler que je devrai t'épouser? Edward a doucement murmuré à l'oreille d'Océane.
La fille au visage rouge a répondu :
- Dans tes rêves Edward, je ne t'épouserai pas, je me trouverai un homme plus beau que toi avec qui je me marierai.

Edward a été amusé par sa réponse, il pensait au fond de lui qu'il retrouvait petit à petit la Océane taquineuse qu'il avait toujours connu et cela lui plaisait assez.
Un peu loin d'eux, Charlotte était très en colère en observant le rapprochement des deux personnes débouts sur la terrasse. Elle a sorti son téléphone du sac et a passé un appel.
- Nous allons devoir agir ce soir. Elle a raccroché après avoir fini de parler.
Dehors, Edward caressait délicatement la joue d'Océane, il s'est souvenu de quelque chose et lui a dit :
- J'ai un cadeau pour toi, suis moi.
Océane a longtemps hésité mais a fini par céder à la demande d'Edward. Ils se sont rendus dans un petit restaurant non loin du Great Hôtel.
- Où m'emmènes tu Edward ?
- Fais moi juste confiance s'il te plaît. Edward a répondu.
- N'imagine pas que je reviendrai avec toi, j'ai pris ma décision et je compte m'en tenir à cela.
- Je ferai tout pour te faire changer d'avis mais pour l'instant j'aimerai juste que tu rencontres une personne.
Avant qu'Océane n'ouvre la bouche pour lui demander autre chose, elle a entendu une voix féminine prononcer son prénom :
- Ane.
Le corps d'Océane s'est figé un instant puis elle a suivi la direction de la voix. Elle n'en croyait pas ses yeux, des années s'étaient sans doutes écoulées mais le visage de sa tante Carmen Len était encore reconnaissable. Océane était sous le choc, elle ne savait pas si elle devait être heureuse ou en colère ; cette femme était la seule famille qui lui restait après le décès de ses parents mais elle l'avait abandonné pendant tant d'années sans se soucier des difficultés auxquelles la vie aurait pu la confronter.
Carmen Len s'est approchée plus près d'Océane en larmes et l'a pris dans ses bras :
- Ane, je suis tellement désolée de n'avoir pas été à la hauteur, pardonne moi s'il te plaît, j'ai échoué à la mission que mon frère m'a confiée.
Edward s'est tenu à l'écart pour permettre aux deux femmes de vivre leurs retrouvailles.
Océane n'a pas bougé, elle semblait être en transe. Carmen a inspecté Océane en disant :
- Regarde toi, tu as l'air en forme ma chérie, Viens t'asseoir un instant. Carmen l'a tiré vers deux chaises proches où elles se sont installées.
Carmen n'arrêtait pas de poser des questions à Océane mais elle l'observait toujours silencieusement, Carmen a tenu ses deux mains et lui a parlé avec des larmes dans les yeux :
- Ane, s'il te plaît, ne sois pas silencieuse, dis moi quelque chose ma grande. Carmen a caressé la joue de sa nièce avec ses doigts et a continué :
- Tu as toutes les raisons d'être en colère mais j'aimerai qu'à partir d'aujourd'hui tu saches que je serai toujours là. Quand elle a fini de parler, Carmen a voulu se mettre à genoux devant Océane pour lui montrer la sincérité de son pardon, c'est à ce moment qu'Océane a enfin réagi :
- Que fais-tu tante Carmen ? Allez, lève-toi. Océane l'a retenu et ne l'a pas laissé poursuivre son acte.
Océane lui en voulait peut être de ne l'avoir pas mieux soutenu quand son mari l'a chassé mais elle restait malgré tout sa tante Carmen, même si elle n'était pas sûre que c'était la même personne d'il y a dix ans, elle savait que sa tante vivait également sous la menace de son mari. Océane a déversé contre sa tante toutes les plaintes qu'elle avait dans son cœur la concernant :
- Pourquoi ne m'as tu jamais recherché ? Pourquoi m'as-tu abandonné comme si j'étais un boulet pour toi? Ne m'aimais-tu plus? Sais-tu au moins ce par quoi je suis passée ? Océane a fondu en larmes.
Carmen a pris sa nièce dans ses bras et l'a réconforté comme elle le faisait auparavant.
- Chut... Viens là ma petite Ane, je te promets que les choses seront différentes à partir de maintenant je serai toujours dans ta vie.
Carmen a raconté tout ce qui était arrivé dans sa vie depuis le départ de sa nièce jusqu'à aujourd'hui, Océane en a fait autant.
- Je suis désolée que tu aies été obligée de vivre une vie si difficile ma puce. Carmen a parlé avec beaucoup de remords.
- C'est le passé, au moins j'ai rencontré de bonnes personnes même si leur façon de survivre n'était pas la bonne, ils ont un grand cœur, je te les présenterai plus tard tu verras.
Elles ont discuté encore un peu et ont décidé de laisser le triste passé pour construire un meilleur avenir, Carmen a grandement remercié Edward, il a souri et lui a répondu chaleureusement :
- Ne me remercie pas tante Carmen, Océane est heureuse de vous avoir à ses côtés alors je le suis également en plus nous ferons certainement partir de la même famille très bientôt alors... . Edward lui a répondu.
Océane l'a pincé au bras.
Carmen a vu leur échange et était heureuse que sa nièce ait eu la chance de rencontrer une personne comme Edward.
Plus tard, Carmen les a dit au revoir et les a laissé ; Edward a conduit Océane dans une pièce privée du restaurant.
- Pourquoi lui as-tu dit que vous seriez de la même famille ? Océane a directement demandé quand elle est entrée dans la pièce.
- Ai-je menti ? Tu seras bientôt mon épouse alors pourquoi ne pas le lui dire? Edward a répondu après avoir fermé la porte.
- Je te l'ai dit, je ne t'épouserai pas Edward Fao, je me trouverai...
Edward l'a interrompu avec une bise sur la bouche.
- Tu es heureuse d'avoir retrouvé ta tante? Il a demandé à la fille.
- Oui même si je ne suis pas sûre qu'elle soit toujours la même qu'il y a des années mais je suppose que moi également j'ai beaucoup changé donc j'aimerai apprendre à mieux la connaître avec le temps.
- Bien.
- Merci, Edward, merci de l'avoir retrouvé pour moi.
- Ne me remercie pas, en réalité c'est elle qui m'a trouvé.
- Alors tu ne mérites pas mon merci. Océane a fait la moue.
Edward s'en fichait de ses mots insolents, il était plutôt amusé par le comportement enfantin de la fille en face de lui ; il a baissé la tête et l'a embrassé sur les lèvres, Océane n'a pas résisté cette fois ci mais lorsqu'elle a vu la main baladeuse d'Edward elle a compris que l'homme était sur le point de perdre le contrôle alors elle l'a retenu :
- Attends Edward, pas maintenant, non.
- Juste une seule fois, s'il te plaît.
Océane a vu les yeux pleins de désirs de l'homme alors elle a hoché la tête :
- D'accord, une seule et c'est tout.
Croit-elle vraiment que je vais me contenter d'une seule fois ? Edward s'est moqué dans son cœur.
Il ont fait l'amour une première, ensuite une deuxième fois, une troisième et plus jusqu'à ce qu'Océane n'en puisse plus compter. Ils étaient allongés sur un des grands canapés de la pièce, Océane était dans les bras d'Edward dos à lui et jouait avec la montre en or qu'il avait au poignet. Edward a embrassé ses cheveux et lui a chuchoté à l'oreille :
- C'est un joli cadeau merci beaucoup.
- Quoi donc ?
- La montre.
Océane a juste hoché la tête, elle s'est dite qu'elle devrait penser à rembourser l'argent de la montre à Chawn plus tard.
Il était déjà trois heures du matin, le ciel était encore sombre à l'extérieur, Océane et Edward dormaient pour récupérer de leur moment d'amour qu'ils venaient de vivre. Océane a entendu son téléphone sonner dans son sac, elle s'est levée et l'a pris, après avoir vérifié qu'Edward n'avait pas été réveillé par la sonnerie, elle a décroché :
- Allô. A t'elle directement dit.
- Miss Len, j'ai quelque chose qui vous intéresse. La voix d'homme au téléphone lui a dit.
Océane a froncé ses sourcils en répondant :
- Qui êtes-vous et que voulez-vous ?
- Considérez-moi comme un ami, j'ai en ma possession la veuve noire.
Quand Océane a entendu cela, elle a lancé un regard à Edward et a baissé la voix en s'éloignant :
- Que voulez-vous en échange ?
- Je vous enverra par SMS des informations sur comment me rencontrer, soyez là dans une heure.
- Mais...
L'homme avait déjà raccroché.
Si je récupère la bague, Edward sera tellement heureux de l'avoir enfin avec lui. Océane s'est dite avant d'aller s'habiller.
- Où vas-tu ainsi ? Qui était-ce ? Edward lui a demandé. Il avait été réveillé par la sonnerie du téléphone de la fille mais n'avait pas voulu la déranger pendant qu'elle répondait à son appel.
- J'ai juste quelque chose d'important à faire. Océane a dit en portant ses chaussures.
- Il est si tard, laisse moi t'accompagner.
- Non, je tiens à y aller seule ne t'inquiètes pas je serai bientôt de retour c'est promis. Océane a embrassé Edward et est sortie en trombe sans lui donner la possibilité de dire autre chose.