Chapter 49
1545mots
2022-12-10 01:58
Océane a haussé les épaules et lui a répondu honnêtement :
- Comment veux-tu que je le sache ? Il est entre tes mains, non ? C'est toi qui devrais savoir d'où tu le tiens.
- Bon sang, arrête de jouer aux mots avec moi Océane. Edward a hurlé avec colère ce qui a effrayé la fille.

Océane a sursauté quand il lui a parlé ainsi, c'était la première fois qu'il se mettait en colère contre elle.
- Qu'ai-je dit de mal ? Elle lui a demandé innocemment.
- Ce bracelet se trouvait dans ton sac, j'aimerais savoir comment il a atterri là.
- Dans mon sac ? C'est impossible... Je ne...
- Impossible ? Charlotte dit l'avoir oublié aux toilettes lorsqu'elle y est allée si je ne me trompe pas tu y es allée après elle, non ?
Océane a ressenti un mélange de tristesse et de déception dans son cœur, elle a dit d'un air abattu :

- Charlotte, bien-sûr, c'est sa parole contre la mienne et à ce que je vois tu la crois elle plutôt que moi.
- Là n'est pas la question, as-tu voler son bracelet pour pouvoir l'utiliser et avoir les 1000 dollars que tu souhaitais ? Réponds moi honnêtement.
- Bien-sûr que non, je ne l'ai pas fait, comment peux-tu penser une chose pareille ?
- Tu veux vraiment que je te rafraîchisse la mémoire sur la raison de ta présence dans cette maison ?

Océane a eu le cœur brisé quand elle a entendu ce qu'il a dit, elle a essayé de parler avec des larmes dans les yeux :
- Edward je...
Edward l'a interrompu :
- Je veux juste savoir comment ce bracelet est arrivé dans ton sac, est ce si difficile de le dire ?
- Puisque te dis que je l'ignore.
Edward s'est emporté :
- Bien-sûr, tout comme tu ignores où se trouve la carte de crédit que je t'avais remise, c'est ça ?
Océane s'est également emportée :
- Encore cette maudite carte ? Bon sang, j'en ai marre que tu ramènes cela sur le tapis à la moindre occasion, je t'ai dit que je ne la retrouvais...
Sans finir sa phrase, Océane s'est tue quand elle a vu Edward poser la carte sur la table. Elle a écarquillé les yeux et lui demandé :
- Alors tout ce temps elle se trouvait chez toi ?
Edward a ri ironiquement en parlant :
- Ne fais pas cette tête surprise, si tu veux savoir cette carte se trouvait dans la pièce où ont été volés les pièces de collection du cousin du maire, ça ne te rappelle rien ?
- Mais comment est ce que... Océane n'y comprenait rien, sa tête avait reçu beaucoup trop d'informations contradictoires au même moment. Edward a deviné la suite de sa phrase et a continué :
- Comment est ce possible ? Je me pose également la même question figure toi, tu m'as juré avoir refusé d'assister au vol avec tes amis mais ta carte témoigne le contraire.
- Comment peux-tu en douter ? Je te rappelle que ce jour j'étais...
Edward a perdu patience, il l'a plaqué contre le mur.
- Ma patience est à bout Océane.
Océane avait déjà un visage abattu couvert de larmes, elle a regardé l'homme en face d'elle et ne croyait pas que c'était le même que celui avec qui elle avait passé la nuit, elle se demandait ce qui avait bien pu se passer.
Edward a voulu ouvrir la bouche quand le téléphone d'Océane dans sa main s'est remis à sonner, il a regardé l'auteur de l'appel, c'était Chawn celui qui appelait depuis tout à l'heure.
- Voyez-vous ça, il semble que ton camarade beau et gentil ne peut pas se passer de toi, tu as passé toute la journée d'hier avec lui mais ce soir encore il se lasse déjà de ton absence.
Océane a pris le téléphone des bras d'Edward et a voulu répondre mais il a continué à parler :
- Vas-y réponds, il ne faudrait pas que tu perdes ton nouveau coup. Il a fait une pause et a continué :
- C'est ta nouvelle stratégie ? Séduire les hommes riches afin de les soutirer facilement de l'argent quand ils tombent dans tes filets ? D'abord moi, ensuite Franck Kinao et maintenant ce pauvre Chawn, qui sera le proch... Edward ne pensait pas vraiment ce qu'il disait mais au fond de lui, il se disait qu'il avait aimé la fille devant lui et était prêt à tout pour elle mais en retour elle s'était juste servie de lui pour arriver à ses fins, cela le mettait en colère et l'empêchait de réfléchir clairement.
- Assez, tais-toi. Océane l'a interrompu en lui donnant une grande gifle, elle n'en pouvait plus de ses accusations non fondées, sa patience avait atteint son maximum et elle ne supportait plus la colère non justifiée d'Edward.
Edward a tenu sa joue avec sa main, il a redressé sa tête pour mieux fixer la fille. Océane s'est mise à le pousser par le torse en avançant vers lui tandis qu'il reculait, elle ne lui a pas donné la chance d'ouvrir la bouche ; elle a donc pris la parole en pleurs avec la rage dans sa voix :
- Tu n'es qu'une pourriture Edward Fao, un idiot de la pire espèce, tu penses vraiment que ce qui m'intéresse, c'est ton argent ? Eh bien, tu peux aller au diable avec ta richesse.
Edward a saisi les deux mains de la fille stoppant ainsi leur mouvement.
- Tu peux t'estimer heureuse que Charlotte ait récupéré la carte avant qu'on ne s'en aperçoive si non...
- Charlotte, Charlotte, Charlotte et toujours Charlotte, il y en marre. Océane a retiré ses mains de l'emprise d'Edward avant de continuer avec une voix élevée pleine de colère :
- Si tu voulais te débarrasser de moi pour te réconcilier avec elle, tu n'avais pas besoin de me rabaisser ainsi pour la mettre sur un piédestal, je pense que tu es tellement aveuglé par ton amour pour elle si bien que tu ne te rends même pas compte que tout ceci a été manigancé par elle, bon sang ouvre les yeux Edward et arête de te focaliser sur tes pulsions.
Edward s'est tourné dos à elle, il a fermé ses yeux et les a pressé avec ses doigts. Il s'apprêtait à dire quelque chose mais il a entendu Océane prendre la parole.
- Tu sais, je t'aime réellement Edward même si au début j'avais beaucoup de doutes sur notre relation, quand j'ai remporté le concours de création je me suis dit que mon succès me mènerai sans doute à faire partir de ton monde par moi même ainsi je pourrai réellement mériter être à tes côté mais il semble que là dessus je me sois grandement trompée parce que tu ne verras jamais en moi rien d'autre que celle qui t'a volé tes diamants, pour toi je resterai toujours une voleuse ; sache que je n'oublierai jamais le manque de confiance dont tu as fait preuve à mon égard ce soir ; ta Charlotte et toi pouvez aller en enfer, je maudit vraiment le jour où ton chemin a croisé le mien Edward Fao. Océane a parlé calmement avec le cœur en morceaux, son visage avait déjà été trempé par les larmes.
Ses mots ont serrés le cœur d'Edward, il s'est tourné pour lui parler calmement et trouver un compromis avec elle mais, elle avait disparu, Océane n'était plus dans le salon. Il a juste entendu la porte de la chambre d'en face se refermer, Edward a couru vers la porte mais c'était trop tard, la fille l'avait bloqué à clé de l'intérieur.
- Océane, s'il te plaît ouvre la porte et trouvons un compromis. Edward a dit en donnant plusieurs coups de pieds à la porte.
Après avoir fermé la porte de la chambre, Océane s'est adossée sur la porte et a glissé dessus en s'accroupissant, elle ne pouvait plus retenir ses larmes, elle les a laissé couler. Depuis qu'elle était avec Edward, son monde avait repris de la lumière mais ce soir le même homme était responsable de la chute de ses espoirs. Pendant qu'elle pleurait, Océane a beaucoup réfléchi et a pris une décision. Elle s'est ensuite levée et a saisi son téléphone pour chercher le contact de Weston Yen. Il était déjà tard et elle n'était pas sur qu'il répondrait à son appel mais elle a voulu tenter sa chance. Après quelques secondes, l'appel a été connecté, Océane est allée droit au but :
- Bonsoir, M. Yen, c'est moi, Océane Len, j'accepte votre proposition, je vous vends ma collection.
De l'autre côté du fil, Weston a d'abord été surpris par les mots de la fille. Il s'est redressé et lui a demandé :
- Tu en es sûre ?
- Oui, je veux vous vendre ma collection.
Ils se sont entendus sur les modalités et le nécessaire avant de mettre fin à l'appel. Océane n'avait jamais pensé qu'elle vendrait sa collection, c'était grâce à cette collection qu'elle avait cru qu'elle pouvait faire de grandes choses par elle même, elle les chérissait et maintenant elle avait pris la dure décision de les vendre.