Chapter 43
1401mots
2022-12-10 01:46
Le lendemain Océane s'est rendue au centre commercial pour faire quelques courses pour la maison. Après que Joey l'ait laissé à l'entrée, elle lui a dit que s'il avait des choses à faire, il pouvait y aller quand elle aura fini ses courses elle le rappellera; il l'a remercié et a démarré la voiture pour partir.
Océane est joyeusement entrée dans le centre commercial sans soucis, les serveuses l'ont reconnu car quelques jours auparavant elle avait fait la une des journaux où elle apparaissait en tant que l'amour d'Edward Fao, personne n'osait la contrarier ce serait comme s'attaquer à Edward.
Quand elles l'ont aperçu, deux serveuses se sont précipités vers elle pour l'assister mais Océane a décliné leur offre, elle préférait tout faire par elle même. Océane fredonnait et avançait avec le chariot en main, elle y mettait tous les articles qu'elle jugeait essentiels.

- Océane Len, la petite voleuse des bas quartiers.
Océane a entendu quelqu'un l'appeler, pas besoin de lever la tête pour deviner qu'il s'agit de Charlotte Crown la fille du maire. Océane n'a pas réagi à son commentaire, elle a continué à regarder les articles qu'il lui fallait. Charlotte était en colère face à l'indifférence de la fille en face d'elle, elle a continué à la taquiner :
- Hé la fille des rues, c'est à toi que je m'adresse. Charlotte a parlé mais Océane ne la calculait toujours pas, Charlotte pleine de rage s'est approchée du chariot d'Océane, elle a pris un des articles et l'a balancé au sol. Océane ne s'est pas emportée au contraire, elle a parlé avec calme :
- Tiens, miss Crown c'est vraiment bizarre de tomber sur vous ici.
- Ah oui ? Et pourquoi ça ?
- Je m'étais imaginée que vous auriez des domestiques qui feraient des tâches pareilles pour vous c'est tout.

- Des domestiques un peu dans ton genre tu veux dire.
- Je vous le répète je ne suis pas une domestique et même si c'était le cas, ce n'est pas un péché à ce que je sache.
- Tu peux faire ce que tu veux mais tu resteras toujours une voleuse.
Océane s'est moquée d'elle.

- Cela fait partie de mon histoire et je ne le changerai pour rien au monde.
- Tu montes sur un piédestal parce qu'Edward est à tes côtés pour l'instant, penses-tu qu'il le restera toute sa vie? Aucune femme ne le retient à ses côtés ; pour lui elles sont toutes des jouets dont ils s'en débarrasse quand il a fini de s'amuser avec. Penses-tu être différente ?
L'humeur d'Océane a changé mais elle a essayé de camoufler cela en gardant un air serein.
- Si toutes les femmes aux côtés d'Edward sont toutes des jouets alors vous reconnaissez que vous n'en n'êtes pas pour autant différente.
Océane a fait une pause et a continué :
- Miss Crown vous connaissez la différence entre vous et moi ?
Charlotte l'a regardé en silence sans rien dire, Océane a poursuivi :
- Vous déversez votre frustration en rabaissant les autres c'est ainsi que vous donnez un sens à votre existence alors que moi j'apprécie l'être humain tel qu'il est peu importe ses origines et ses défauts, malgré votre haine à mon égard je ne vous déteste pas au contraire je prie pour que vous puissiez trouver la joie de vivre un de ces jours.
Océane était sur le point de partir mais Charlotte l'a retenu :
- Je suis celle qu'Edward aime je le récupérerai tôt ou tard. Charlotte a menacé.
- Tu as perdu l'opportunité d'être avec l'homme que tu aimes et maintenant tu t'en prends à quelqu'un d'autre parce qu'il a su saisir l'opportunité que tu as manqué ? Ça c'est de l'égoïsme pur miss Crown car quand on aime une personne on ne souhaite que son bonheur peu importe auprès de qui elle le trouve, donc je ne pense pas tu aimes réellement Edward je dirai plutôt qu'il est pour toi un caprice que tu n'arrives pas à assouvir.
Sur ce, Océane est passée devant Charlotte comme si de rien n'était. Elle s'est arrêté un instant et s'est retournée pour dire à Charlotte :
- Au fait, ne compte pas sur moi pour payer les articles que tu as bousillé en jetant. Océane a continué son chemin sans se retourner.
- Où penses-tu aller? Charlotte a hurlé à Océane dans l'attente qu'elle s'arrête mais elle a fait la sourde oreille et a complètement disparu de sa vue. Charlotte était enragée, elle a toujours reçu la soumission de la part de tout le monde mais cette fille des bas quartiers la traitait comme si elle était insignifiante. Charlotte a longtemps réfléchi avant de continuer ses courses.
Après avoir laissé Charlotte, Océane a fini de faire ses achats ensuite elle a appelé Joey qui est venu la déposer à "EF Industry" avant d'aller déposer les courses de la fille au manoir.
Océane a ouvert la porte du bureau d'Edward sans frapper, il était en réunion avec certains cadres d'entreprise ; il a levé la tête et a vu Océane entrer. Ses sourcils se sont froncés quand il a remarqué sa mauvaise humeur, Océane s'est excusée et avant qu'Edward ne lui demande de s'asseoir sur le canapé, elle avait déjà refermé la porte pour libérer les lieux.
Edward a encore un peu discuté avec les cadres puis il leur a donné quelques instructions avant de leur demander de partir. Edward a appelé Wilfried pour savoir où se trouvait Océane, après avoir su qu'elle se baladait dans l'entreprise il a été soulagé et a continué son travail.
Océane observait à nouveau chaque recoin de "EF Industry", en marchant dans les couloirs, elle s'est souvenue de la dernière fois qu'elle a fait une visite guidée avec Edward, les mots de Charlotte lui sont également venus à l'esprit, même si elle savait qu'elle disait celà pour l'agacer, Océane ne pouvait s'empêcher d'y penser après tout sa relation avec Edward avait été si soudaine et ils venaient tous les deux de deux mondes différents.
Cette fille est si agaçante. Océane a marmonné.
Elle était un peu perdu dans ses pensées, elle n'a pas remarqué l'homme imposant en face d'elle. Ce n'est que lorsqu'elle lui est entrée dedans qu'elle a repris ses sens. Océane a ouvert la bouche pour s'excuser mais l'homme lui a crié dessus :
- Tu ne peux pas regarder où tu mets les pieds salle gamine ?
Quel salaud cet homme! Elle a pensé.
- Pas la peine de m'insulter ainsi en plus j'étais sur le point de m'excuser mais vous m'avez coupé. Océane s'est défendue.
L'homme l'a observé, il devait admettre qu'elle était peut-être très jeune mais sa beauté était spectaculaire; il a léché ses lèvres avec sa langue et a essayé de faire des attouchements à la fille.
Océane l'a regardé de plus près et s'est dite que l'homme lui rappelait quelqu'un; avant de pouvoir deviner qui, elle a senti les mains de l'homme sur son corps. Par impulsion, Océane lui a donné un coup de pied entre la jambe et s'est mise à courir.
Edward rangeait des documents dans son tiroir quand la porte s'est brusquement ouverte, Océane a couru et s'est réfugié dans ses bras.
- Que se passe t-il ? Edward lui a demandé d'un air surpris.
Océane était un peu essoufflée, elle a respiré un grand coup et a pointé la direction de la porte en parlant :
- Là... Juste à l'extérieur il y avait un vieil homme pervers qui m'a fait des attouchements.
Edward a froncé les sourcils, avant qu'il ne lui pose la question "un vieil homme pervers ?", un homme est apparu à l'entrée du bureau. Océane s'est cachée dans le dos d'Edward en le suppliant :
- C'est lui ne le laisse pas m'approcher.
Lorsqu'Edward a reconnu l'homme, sur le coup il a voulu rire le fait qu'Océane l'ait traité de "vieil homme pervers" mais l'irritation était plus forte que son envie de rire. Il a mis les mains dans les poches et a froidement demandé à l'homme :
- Que fais-tu là ?
Océane a été surprise, elle a senti qu'ils se connaissaient mais à en juger par l'expression d'Edward cela devait être plus qu'une connaissance d'affaire. Elle s'est détendue et lui a demandé :
- Tu le connais ?
- Oui, c'est mon père. Edward a répondu avec indifférence.