Quand Océane est sortie, Joey l'attendait déjà dehors, elle a été ensuite conduite par lui à "EF Industry".
Océane a juste ouvert la porte du bureau sans même frapper, la bonne humeur rayonnait sur son beau visage blanc. Elle a couru vers le bureau d'Edward, a appuyé ses mains sur le bureau pour soutenir son corps et a étiré sa tête pour saluer l'homme sexy derrière le bureau.
- Salut toi.

Edward l'a fixé avec un sourire aux lèvres.
- Je constate que tu as l'air si heureuse.
- Ouais.
- Et pourquoi ?
Océane a remarqué qu'Edward avait beaucoup à faire et n'a pas voulu l'embêter avec ses histoires, elle a été compréhensive et lui a dit :
- Tu sais quoi ? Je vais m'asseoir et t'attendre.

Océane est allée s'installer sur le canapé, elle a sorti ses outils de dessin et s'est mis à l'œuvre.
Edward a fini ce qu'il avait à faire et quand il a levé la tête, il a vu la jeune fille tête baissée qui gommait sans doute les défauts de son dessin, Edward aimait regarder Océane dessiner, elle arborait un sérieux attirant sur son visage. Edward a souri puis il s'est levé pour aller s'asseoir près d'Océane sans dire un mot pour ne pas la déconcentrer. Au bout d'un moment, Océane a fini son dessin, c'était une robe moulante du haut jusqu'au genoux avec une finition évasée à partir du genoux jusqu'aux pieds, elle était également marquée par des épaulettes. Océane l'a regardé et a été satisfaite d'elle.
Edward a posé un baiser sur le cou d'Océane la faisant rougir. Il a voulu ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais son portable a sonné, il est allé le récupérer sur son bureau et a répondu à l'appel.
- Allô ?

- ...
- Je vois.
- ...
- C'est compris, fais ce que tu as à faire.
La conversation a été brève, Edward a ensuite raccroché et est retourné près d'Océane.
- Tu es prête ? On peut y aller ? A t'il dit en décrochant sa veste du mur.
- Ouais. Océane a rangé ses affaires et a suivi Edward qui sortait déjà de la pièce.
Quand ils sont arrivés dans le garage, Wilfried était déjà adossé sur la voiture pour les attendre, quand il les a aperçu, il a ouvert la portière et ils sont entrés à l'arrière puis il l'a refermé.
- Pourquoi ce c'est pas Joey qui nous ramène souvent à la maison ? Océane a demandé en regardant Edward.
- Joey c'est ton chauffeur personnel à toi, Wilfried lui, est mon assistant donc c'est normal qu'il me conduise, vu qu'on rentre ensemble, je préfère que Joey rentre chez lui après t'avoir déposé puisqu'il n'a plus rien à faire après cela à moins que je l'appelle.
Océane s'est redressée pour mieux lui faire face.
- Tu veux dire que Joey est à mon service ?
- D'une certaine façon, oui.
- Il peut aller où je veux si je le lui demande ?
- Oui en effet.
Océane a été stupéfaite, elle réfléchissait sur quelque chose quand Edward lui a demandé :
- Tu semblais heureuse quand tu es arrivée tout à l'heure, qu'est ce qui te donnait tant de joie ?
Quand Océane a entendu ce qu'il a dit, elle a pensé à ce qui s'est passé dans son établissement aujourd'hui avec les casiers de ses camarades et a tout raconté à Edward mais sans pour autant lui dire qu'elle était à l'origine de cela. Avant de finir son histoire, la fille avait tellement rit si bien qu'Edward a eu du mal à écouter la dernière partie. Il trouvait le coup des souris si enfantin.
- Tu as une idée de qui pourrait l'avoir fait ? Edward a demandé en envoyant les mèches des cheveux de la fille derrière son oreille avec tendresse.
- Non mais je peux te dire que c'était un coup de génie. Océane a continué à rire en pensant à cela.
Edward ne croyais vraiment pas qu'elle était étrangère à cela mais la voyant rire ainsi, son cœur était juste heureux.
Ils ont ensuite parlé de plusieurs autres sujets, à un moment Edward a mentionné la bague ce qui a attisé la curiosité d'Océane.
- Pourquoi tu tiens tant à cette bague ? Elle a demandé.
- Elle était dans ma famille depuis plusieurs générations, c'était le bien le plus précieux de ma mère, elle me l'a ensuite donné et je lui ai promis de ne jamais m'en séparer mais mon père l'a un jour vendu pour se faire de l'argent ; c'est la seule chose que j'ai eu d'elle après sa mort donc j'y tiens beaucoup.
Tout monde qualifiait Edward d'homme froid et sans cœur mais Océane a toujours cru que c'était juste une carapace qu'il s'était construite, maintenant qu'elle avait écouté l'histoire de son attachement pour la bague et compris son attachement pour sa mère, elle s'est dite qu'elle ne s'était pas trompée sur le genre de personne qu'il était. Océane a couché sa tête sur l'épaule d'Edward, elle a passé son bras par dessus le sien avec le sourire aux lèvres
- Edward Fao, tu es vraiment une bonne personne.
Ses mots ont touché le cœur de l'homme. Il s'en fichait que tout le monde ait une fausse image de lui mais si la femme qu'il aimait aimait également la personne qu'il était alors c'était bien plus important que tout le reste. Il a souri et l'a étreint en retour.
Le lendemain pendant qu'ils prenaient le petit déjeuner, Edward a demandé à Océane l'air de rien :
- Tu n'es pas sortie tôt aujourd'hui ?
Océane a lancé un rapide coup d'œil à l'homme avant de lui répondre :
- Hmmm... Non, je n'ai aucune raison de le faire.
- Qu'avais tu de si important à faire hier pour sortir si tôt ?
- Et bien... Je...
Océane ne savais quoi dire alors elle a vite changé de sujet :
- Tu sais, il y aura un concours de création de mode qui sera organisé par l'un des parrains de notre institution, celui qui gagne aura un défilé spécialement pour sa collection.
Edward l'a regardé, il a souri et a fait semblant de ne pas se rendre compte de ce qu'elle essayait de faire.
Quelle idiote! Elle essaie de changer de sujet. Il a pensé.
- Ça a l'air d'être une bonne occasion, tu y participes ? Edward a joué le jeu sans se plaindre.
- Non, je ne suis pas de taille pour un tel événement.
Edward a pris deux cuillères de son repas, et a continué :
- Tes dessins ne sont pas mauvais, tu devrais tenter ta chance même si tu ne gagnes pas tu auras essayé.
Océane l'a regardé et n'a plus rien dit à propos. Après le petit déjeuner, Edward s'est rendu dans son entreprise tandis qu'Océane s'est rendu à l'école. Elle était un peu en retard ce jour là, elle courait donc dans les couloirs pour avoir une chance d'arriver avant le coup de sonnerie. Alors qu'elle courait, elle s'est heurtée à une poitrine solide. Elle a frotté son nez pour essayer d'apaiser la douleur, en levant la tête, elle s'apprêtait à crier sur la personne en face d'elle mais a été surprise par l'identité de l'homme.
L'homme s'apprêtait à s'excuser mais les mots sont restés dans sa gorges quand il a vu Océane.
- Vous ! L'homme s'est exclamé avec un grand sourire aux lèvres.
Océane se souvenait de lui, ils avaient brièvement parlé à la soirée d'anniversaire de Charlotte, son prénom lui échappait peut être mais le nom de famille était encore dans sa mémoire.
- M. Kinao ? Que faites vous ici ?
Franck Kinao avait toujours son sourire aux lèvres quand il a répondu à Océane :
- Tu te souviens encore de mon nom, je suis touché. J'enseigne ici, et toi que fais tu là ? Franck était heureux quand il l'a entendu l'appeler par son nom.
- Je fréquente ici.
Les deux se sont regardés en silence.