Cette nuit là lorsqu'ils sont arrivés au manoir, Océane avait toujours sa timidité qu'elle a traîné durant tout le chemin avec un visage tel une tomate. Edward n'a cessé de la regarder de temps en temps et a été amusé par sa timidité.
Ils ont rapidement dîné et chacun s'est rendu dans sa chambre.
Océane a pris son bain et s'est allongée sur le grand lit. Elle s'est demandée si c'était une bonne idée d'abandonner son cœur à Edward. Ne sera t'elle pas blessée dans cette histoire? Sa raison l'interdisait de commencer cette relation mais son cœur voulait autre chose, il voulait juste être avec Edward, sentir sa chaleur, son étreinte.
Bon, qui ne tente rien n'a rien. Voyons où l'amour nous mènera. A t-elle finalement conclu.
Dans une des chambres située à l'étage du manoir, Edward allongé dans son lit, pensait à la fille couchée dans la chambre du bas et souriait. Il s'est retourné plusieurs fois dans son lit sans pouvoir trouver le sommeil.
Plus tard dans la nuit, la chambre d'Océane s'est ouverte de l'extérieur mais elle n'a rien entendu parce qu'elle s'était déjà profondément abandonnée dans les bras de Morphée.
Edward a soulevé Océane qui dormait profondément et l'a emmené dans sa chambre à l'étage. Il s'est couché près d'elle, l'a fixé et l'a ensuite rapproché vers lui pour s'endormir. Océane s'est retournée sur le lit à un moment donné et s'est heurtée sur un torse dur, humant l'agréable parfum d'eau de colonne, elle a choisi de continuer son sommeil.
Le lendemain matin, il faisait déjà soleil dehors quand Océane a ouvert les yeux. Lorsque le sommeil s'est un peu dissipé dans ses yeux, elle a réalisé que la pièce était différente de celle dans laquelle elle s'est endormie la veille.
Elle a été effrayée et instinctivement elle a levé la tête pour mieux observer la pièce. Elle s'est figée lorsqu'elle a vu l'homme musclé et bien conçu qui se tenait dos à elle. L'homme était au téléphone et avait juste une petite serviette enroulée à ses hanches, ses muscles semblaient fermes et bien travaillés. Océane a conclu qu'elle se trouvait dans la chambre d'Edward. Elle a fixé l'homme longtemps fantasmant sur son corps.
Edward a senti un regard posé sur lui et s'est retourné, son réflexe a été de sourire quand il a vu Océane le regarder la bouche ouverte avec de la bave.
Océan a mis longtemps avant de réaliser qu'Edward s'était déjà retourné vers elle, elle a secoué la tête pour chasser ses pensées les plus sombres et s'est essuyée les lèvres l'air gênée.
- Je dois te laisser, je te rappelle. Edward a mis fin à son appel avant de poser son téléphone sur une commode près de lui.
- Tu es réveillée. A t'il demandé à Océane en posant un baiser sur son front.
Océane a rougi et lui a demandé :
- Comment je me suis retrouvée ici ?
- Tu ne devines pas ?
Océane a fait la moue et s'est couverte la face avec ses mains. Quand elle a retiré ses mains, elle a vu Edward se diriger vers une pièce qui devait être la salle de bain.
- Tu vas te laver? Lui a t'elle demandé.
Edward s'est arrêté puis s'est tourné vers la fille. Faisant un sourire espiègle, il a demandé à Océane :
- Oui, tu veux te joindre à moi ?
Cet homme est tellement pervers et si effronté. S'est elle dite.
- Pas du tout. Océane lui a répondu avec le visage tout rouge.
Edward a souri et est allé prendre son bain. Quand il est sorti, Océane s'est levée et se dirigeait vers la salle de bain à son tour. Edward l'a regardé et lui a demandé :
- Où vas-tu ?
- Me baigner, qu'est ce que tu crois ?
Il l'a regardé avec des sourcils froncés.
- Tu n'as pas tes affaires dans cette pièce. Tu comptes utiliser ma brosse à dents et te balader nue dans la maison pour allée chercher tes vêtements ?
Dit comme ça, Océane a réalisé qu'il avait raison. Elle a rapidement quitté la pièce les joues rouges quand elle a posé ses yeux sur le torse musclé de l'homme.
Plus tard, ils se sont retrouvés au salon et ont pris leur petit-déjeuner comme à l'accoutumée.
Trois jours plus tard, Océane a été conduite par Joey dans le nord de la cité L pour visiter ses amis. L'endroit n'avait pas beaucoup changé, les rues étaient toujours aussi insalubres. Océane s'en est voulue de vivre si bien alors que ses amis devaient continuer de vivre dans cet endroit misérable. Serrant le cœur, elle s'est dirigée vers la cabane.
- Georgio. Océane a appelé son tuteur dès son entrée dans la cabane.
Dans la pièce se trouvaient Georgio et Bill qui se sont tous tournées vers Océane dès qu'ils ont entendu sa voix. Océane s'est jetée dans les bras de Georgio qui a été ému par sa présence.
- Regarde toi ma petite, tu es si différente ! S'est exclamé Georgio en tenant Océane à l'écart gardant ses mains sur ses épaules.
Georgio a discuté avec Océane un petit moment avant de s'en aller laissant Océane et Bill seuls dans la cabane.
Océane a également enlacé Bill et s'est assise sur une des chaises autour de la table.
Bill s'est également assis sur une chaise face à Océane. Il a admirablement observé le changement chez son amie et s'est dit qu'elle était devenue si belle. Il a lâché :
- Je suis vraiment content que ça se passe bien chez M. Fao.
- Ouais moi aussi.
- Tu sais, au départ quand Georgio nous a informé que tu allais rester dans son manoir pour payer ta dette, je me suis fait beaucoup de soucis.
- Au début je craignais aussi cela mais maintenant, pour le dire honnêtement, je me sens en sécurité aux côtés d'Edward.
Bill a remarqué la petite rougeur qui est apparue sur les joues d'Océane. Il n'était pas stupide, il se doutait que quelque chose s'était passée entre Océane et Edward.
- En fait Edward veut vraiment m'aider à devenir une meilleure personne et je pense que...
- Alors ne rate pas cette occasion. Bien que celà lui fasse mal au cœur de pousser la fille qu'il aime dans les bras d'un autre homme, Bill a prononcé ces mots à Océane.
Il s'est toujours juré d'avoir une vie meilleure pour soutenir Océane et l'aider à améliorer son avenir mais pour l'instant c'était hors de sa portée, si quelqu'un d'autre pouvait faire celà, il se sentirait soulagé ; l'essentiel était que sa bien-aimée soit heureuse. Il ne voulait pas être égoïste et devait accepter les choses telles qu'elles sont.
Océane s'est levée de sa chaise pour s'accrocher au bras de Bill le sortant de sa rêverie.
- Tu m'accompagnes visiter mon arbre de méditation ?
Bill s'est rappelé du bon vieux temps lorsqu'Océane s'accrochait à lui ainsi pour lui demander des services. Elle était si mignonne quand elle le faisait. Bill a accepté et a emmené Océane à l'endroit où se trouvait le grand arbre. L'arbre avait perdu beaucoup de feuilles depuis la dernière fois qu'elle y était. Océane a toujours aimé se réfugier sous cet arbre quand elle voulait se retrouver seule et réfléchir.
Les deux amis ont beaucoup discuté ce jour là. Plus tard lorsque Joey est venu récupérer Océane, il l'a emmené au centre commercial pour y acheter de nouveaux vêtements qu'elle porterait pour aller à l'école dans quelques jours.
Quelques jours plus tard, Océane s'est rendu à l'école pour son premier jour. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas mis pied dans un endroit semblable. Lorsque sa mère est décédée, sa tante lui a fait comprendre qu'elle n'était pas en mesure de financer sa scolarité. À 12ans, Océane a été obligé d'abandonner l'école à sa troisième année du secondaire pour se consacrer à l'entretien de la maison où vivaient sa tante et son mari.
La CFPJF ( Centre de Formation Professionnelle Job-First ) était l'un des plus grands et prestigieux centre de professionnel de la cité L dont le programme était étaler sur 1an pour obtenir au final un Diplôme de Qualification Professionnel. La plupart des enfants qui y allaient étaient des enfants venant des familles fortunées qui ne voulaient pas subir de longues et interminables études universitaires.
Lorsqu'elle est arrivée dans sa classe, les cours avaient déjà commencé. L'enseignant l'a présenté devant toute la classe et lui a montré une place libre au fond.
Les filles la dévisageaient avec beaucoup de mépris tandis que les garçons émettaient des bruits de sifflets avec leur bouches. Océane était habituée à de pareils comportements mais elle a été écœurée quand certains garçons lui ont donné des tapes aux fesses.
Océane s'est retournée et a remarqué chacun des garçons un par un pour pouvoir leur faire payer plus tard.
Cela faisait trois semaines que les cours avait commencé dans le centre donc Océane accusait ainsi trois semaines de retard.
Elle s'est assise à l'endroit indiqué avant de retirer son livre de son sac pour le poser sur la table ignorant les regards posés sur elle.