Chapter 33
2102mots
2022-12-21 17:52
"Pour quelle raison tu me fixes de cette manière ?" Rebecca eut une légère chair de poule à cause du regard permanent qu'avait Hailey sur elle alors, elle ne sut que faire d'autre que lui donner une fois de plus une tape sur la tête. "Nous sommes arrivées !"
Hailey dit en faisant la moue : "Je t'avais dit de ne plus me taper sur la tête !" 
....
Comme Rebecca souhaitait acheter des vêtements pour Julia, elle entra dans un magasin de vêtements. D'habitude, Hailey se plaignait à chaque fois lorsqu'elles allaient faire du shopping, mais cette fois-ci, non seulement elle proposa des habits pour Julia, mais aussi elle se précipita à payer pour elle.
"Rebecca, laisse-moi payer. J'ai de l'argent !"
"…"
Une fois terminé, elles allèrent au marché pour acheter des légumes et des fruits avant se rendre chez Julia.
Julia habitait toujours à la maison familiale dans l'ancien quartier. La distance entre la maison et le centre-ville était si grande qu'il fallait une heure de route. Pour cette raison, Rebecca n'avait jamais cessé de persuader sa mère de déménager, mais Julia refusait de la quitter.
À la maison, Julia était dans la cuisine pour préparer le repas alors que ses filles discutaient dans le salon. Peu de temps après, Hailey finit par révéler son véritable objectif. "Rebecca, es-tu disponible ce samedi soir ?"
"Voilà, c'est ici tu m'attends, j'étais curieuse pourquoi tu étais si active pour faire le shopping avec moi !" Rebecca lança l'oreiller sur Hailey avec un sourire. "C'est quoi exacte ?"
Hailey se déplaça près d'elle et lui dit d'un ton doux : "Il y aura une énorme fête dans la villa Riverside Recreational samedi soir, et beaucoup de réalisateurs célèbres étrangers seront présents. Rebecca, peux-tu venir avec moi ?"
Sans réfléchir une seconde, Rebecca refusa : "Non, je ne suis pas intéressée par ce genre de cocktail."
Si la fête était en rapport à une coopération commerciale, elle serait obligée d'y aller, mais elle détestait ce genre de fête.
"S'il te plaît, accompagne-moi !" Hailey lui jeta un regard faisant pitié. "Un de mes réalisateurs favoris sera présent. Il va tourner un nouveau film et donc j'aimerais avoir une discussion avec lui. S'il me choisit comme actrice ! Mais comme tu le sais, je me débrouille très mal en français, alors je veux que tu sois temporairement mon interprète."
Ne sachant que faire d'elle, Rebecca la regarda et lui dit : "Ce n'est pas honteux, tu dis ça ? Ta sœur est une interprète professionnelle, mais toi ton français est une merde !"
"Ne parle pas comme ça, chacun a son talent. Tu es douée en interprétariat, quant à moi, j'aime être actrice." Hailey avait un vrai talent pour rétorquer. "Rebecca, si tu étais une actrice, peut-être que tu ne serais pas aussi douée que moi  !"
Rebecca restait sans voix.
Puisqu'Hailey persistait, elle finit par céder. De toute manière, elles étaient sœurs du sang. De plus, comme Hailey avait connu beaucoup de difficultés pour avoir ce qu'elle avait dans ce métier, Rebecca en tant que sa sœur, allait la soutenir sûrement.
"Rebecca, je t'aime !" Hailey était si enthousiasmée qu'elle serra Rebecca dans ses bras et l'embrassa à maintes reprises. Elle sortit également son téléphone pour prendre des photos avec sa Rebecca. Rebecca ne put supporter plus longtemps son agitation et lui donna une gifle pour l'éloigner.
Sur la table, l'écran du téléphone d'Hailey s'alluma subitement. Rebecca vit deux mots "beau-frère" dans l'expéditeur de message, elle fronça les sourcils.
"Hailey, tu as le contact de Simon ?" demanda Rebecca en décrochant le téléphone portable. À part, elle, Hailey n'avait pas d'autres sœurs, alors la seule personne qu'Hailey pouvait appeler beau-frère était Simon.
Sans perdre une seconde, Hailey se hâta d'arracher le téléphone de la main de Rebecca. Roulant des yeux, elle déclara : "Je ne suis pas stupide de contacter avec cette ordure. En plus, vous n'êtes plus ensemble."
"Mais je viens juste d'apercevoir le message entrant est envoyé par un 'beau-frère'."
"C'est mon styliste !" Hailey poursuivit posément, "Son pseudonyme sur Twitter est 'beau-frère'. Viens, allons manger."
Rebecca ne trouva rien de suspect dans son explication.
Tout bien considéré, les jeunes avaient toutes sortes de noms étranges sur Twitter. Même un de ses propres collègues se faisait appeler "Papa" !
Comme il y avait des mois que Rebecca n'avait pas goûté la cuisine de sa mère, elle mangea plus qu'habituellement. Hailey, étant une mangeuse difficile, n'avait presque rien mangé. En le menaçant de ne pas venir à la fête, Rebecca l'obligea à terminer un bol de riz.
....
Dans l'après-midi, Rebecca devait encore repartir à l'entreprise puisqu'elle avait du travail à faire et parallèlement Hailey avait aussi une publicité à tourner. Ainsi Julia leur prépara dans des thermos, une infusion de flocons d'avoine.
Avant de la quitter, Rebecca rappela plusieurs fois à Julia : "Maman, ne fais plus la femme de ménage. Fais-moi signe quand tu seras à court d'argent. Je suis ta fille et je ne te laisserai pas souffrir."
Julia hocha la tête. "Je sais. Je ne travaille qu'à la bibliothèque."
À ce moment, Rebecca fut si soulagée qu'elle poussa un soupir. "Si seulement tu avais eu l'idée plus tôt ! De plus, ne va plus chez les Weil parce que Simon et moi avons déjà divorcés."
Ne s'attendant pas à cette nouvelle, Julia demanda : "J'arrive pas à croire ça. Mais pourquoi vous divorcez soudainement ? Que vas-tu faire après le divorce, il te sera plus difficile de trouver encore quelqu'un ?"
Rebecca ne sut pas quoi lui répondre.
À ce moment, Hailey s'immisça dans la conversation, "Maman, en réalité, Rebecca a bien pris cette décision. Elle ne sera pas heureuse avec lui ! Ma sœur est tellement douée et elle a énormément d'admirateurs. Maman, ce n'est pas la peine de t'inquiéter de ne plus avoir un bon gendre ?"
"Mais je pense que Simon n'est pas mal. Il est très sympas, il m'apportait toujours des cadeaux chaque fois", rétorqua Julia.
Aussitôt, Hailey éloigna Rebecca en lui levant les yeux.
"Rebecca, c'était une mauvaise idée de parler de ton divorce à maman. Elle ne sais rien ! Si elle avait été un tout petit peu plus maligne, elle n'aurait pas divorcé de papa sans prendre un centime."
"Ne parle pas comme ça, elle est notre mère !" Rebecca lui tira l'oreille et lui dit sévèrement : "Désormais, ne parle pas fort avec maman. Si tu veux râler, dis-moi seulement, c'est compris ?"
"D'accord !"
Hailey et Rebecca repartirent ensemble dans le même taxi comme c'était dans la même direction. Avant de se séparer, Hailey dit à sa sœur qu'elle lui enverrait sa robe par quelqu'un plus tard. 
"C'est une gaspillage d'avoir acheté une robe pour moi ! J'ai déjà beaucoup de robes soirées", lui dit Rebecca.
"Ce n'est pas grave, puisque de toute façon, c'était un cadeau offert par le sponsor !" Après ces mots, Hailey lui fit un signe d'au revoir puis entra dans le bâtiment en courant.
Rebecca ne put faire autrement que de sourire.
Pour elle, Hailey était toujours comme un enfant sans soucis. Elle faisait des caprices bien qu'elle soit née dans une famille pauvre. Mais malgré toutes ces bêtises, elle ne causait pas de problème à leur mère. En effet, contrairement aux autres filles dans l'industrie du divertissement, elle n'avait pas emprunté des voies louches.
Au moment où Rebecca retourna à l'entreprise, elle fit la rencontre de Bill.
Après l'avoir salué, elle lui dit en voyant la pile de documents dans ses mains : "Bill, on dirait que tu es très chargé aujourd'hui !"
"En effet, Monsieur Weil gère quelques affaires de l'entreprise."
Rebecca était un peu curieuse.
En réalité, bien que Justin soit déjà venu dans l'entreprise par le passé, c'était la première fois que Rebecca entendait qu'il s'occupait des affaires de la société nationale. Ces affaires étaient habituellement sous la charge de plusieurs directeurs généraux adjoints.
Bill monta dans l'ascenseur prévu pour les cadres supérieurs. Lorsqu'il remarqua que Rebecca était toujours en attende de l'autre ascenseur, il appuya sur le bouton pour maintenir la porte ouverte.
"Vous pouvez entrer, Mademoiselle Swift."
"D'accord, merci." Rebecca s'avança et y monta. L'ascenseur était spécialement conçu pour les cadres supérieurs, mais ce fait n'empêchait pas le personnel du département de traduction et du département de planification de l'utiliser qu'à condition qu'il n'y ait pas un directeur.
Comme Rebecca et Bill ne s'étaient rencontrés que peu de fois et n'avaient jamais eu une longue discussion, elle ne s'attendait donc pas à ce qu'il lui propose de prendre le même ascenseur que lui.
Sans raison, elle avait le pressentiment qu'un truc clochait.
Bill avait pour un bon moment gardé ses yeux sur le thermos dans la main de Rebecca alors cette dernière le lui tendit en disant :  "J'aurais appris que Monsieur Weil aime les aliments sucrés. J'aimerais donc le lui donner en guise de remerciements."
Si Justin n'était pas intervenu, Mandy allait tout au plus descendre dans la hiérarchie et serait toujours dans le groupe Weil.
Bill prit le thermos, sans poser de question et lui dit : "Merci, Mademoiselle Swift. Je transmettrai vos remerciements à Monsieur Weil."
"Merci beaucoup."
Une fois que Rebecca entra dans les locaux du service de traduction, Bill se rendit sans faire une autre escale au dernier étage. Il se dirigea ensuite vers le bureau du président et y entra comme un tourbillon d'air avec le thermos dans une main et les documents dans l'autre.
"P*tain !"
À l'instant où il posa son pied dans le bureau, Bill reçut une pile de papier en pleine face avant que les papiers ne se répandent au sol. Il pouvait voir Justin, debout et en colère, les mains sur les hanches devant le cadre de la fenêtre. 
Bien que la température du climatiseur dans le bureau soit convenable, Bill avait l'impression d'être dans une cellule de glace.
Après avoir fermé la porte en silence, il ramassa tous les dossiers sur le sol, puis les posa sur la table de Justin ainsi que les objets dans sa main.
"On dirait qu'ils sont impatients au point de mettre ces choses déshonorantes sur ma table !" Justin déchira sa cravate avec énervement. "Ils croient vraiment que je ne remarque rien ?"
"Monsieur Weil, ces dernières années, vous avez principalement travaillé sur l'expansion sur le marché étranger. Ainsi, ils sont devenus beaucoup plus présomptueux à cause du manque de contrôle", dit Bill. "Simon est bel et bien un parent à vous, mais il n'est pas assez intelligent."
En ricanant, Justin ajouta : "Il est même allé chez moi pour demander à mon père de parler en sa faveur. Quel effronté ! Si ce n'était pas grâce à Mandy, il n'aurait pas pu devenir directeur général adjoint."  
"Le père de Simon était décédé précocement et il n'avait pas un grand attachement pour sa mère." Après une pause, Bill continua : "Il se pourrait bien qu'une personne vienne le chercher. Bien qu'il ne soit pas de votre famille immédiate, il appartient tout de même à la famille Weil."
En se frottant le front, Justin demanda : "Il a déjà bien divorcé de Rebecca ?"
Bill hocha la tête en signe de réponse. "Quand je suis allé voir Simon, il m'a dit qu'il avait signé l'accord de divorce. C'est étrange ! Il y a quelques jours, il avait pourtant catégoriquement refusé de divorcer. Je me demande encore comment se fait-il qu'il ait soudainement changé d'avis."
"Excellent ! Le plus important, c'est qu'il a signé l'accord " Justin ne voulait pas savoir la raison qui l'avait poussé à changer subitement de décision. "Réserve un billet pour Simon. Il sera déplacé à la branche de Notonfield. Tiens-le surtout en laisse."
"D'accord, je vais m'en occuper plus tard", répondit Bill. "Monsieur Weil, samedi prochain, une fête est organisée à la villa de Riverside Recreational, et l'organisateur, Monsieur Ronald Bradley, il veut que vous y allez avec Vivian."
Il était juste un cocktail ?
Justin comprit aussitôt pourquoi Ronald avait organisé une telle fête. Il réfléchit donc pendant un moment puis finit par décider d'y aller. "Informe Ronald que je serai présent. Ensuite contacte le directeur de CHANEL pour qu'il me fasse une robe de qualité supérieure de la dernière collection."
"C'est compris."
Après avoir fini de parler, Justin était un peu assoiffé, peut-être à cause de tout ce qu'il venait de dire et il aurait bien aimé boire une tasse de café. En voyant le thermos sur la table, il se mit à se marrer. "Alors comme ça, tu m'as préparé des flocons d'avoine ?"