"Monsieur Weil, nous respectons tous nos obligations envers l'entreprise !" s'écrièrent tous les employés aux alentours en regardant furieusement Mandy.
....
Cette femme n'avait jamais su comment bien s'exprimer !
"Mandy, par le passé, tu avais déjà agi comme si tu étais la responsable d'un autre département. Bien que je ne sois pas tout le temps au pays, je suis tout de même au courant de tout ce qui se passe", déclara Justin. "De plus, tu n'as aucune autorisation pour décider de renvoyer une personne spécialement recrutée par le groupe Weil".
Nick hocha la tête pour montrer qu'il était d'avis.
En effet, il avait ménagé tous ces efforts pour mettre la main sur cette employée talentueuse. Comment Mandy avait-elle pu la renvoyer sans même le lui dire ?
Quelle femme effrontée !
Mandy frotta ses mains l'une contre l'autre et après avoir levé les yeux, elle voulait placer un mot quand ses yeux croisèrent le regard ténébreux de Justin.
"Ce que vous avez fait de pire est que vous avez nui à la renommée de l'entreprise. À présent, nous n'avons plus besoin de Simon et toi dans l'entreprise !" Justin se tourna vers Bill qui était à côté de lui et lui dit : "Surveille Mandy jusqu'à ce qu'elle passe ses responsabilités à une autre personne, et qu'elle soit déjà partie dans les trois prochaines heures."
"Je vais m'en charger sans faute", répondit Bill.
Justin jeta un coup d'œil à sa montre. Apparemment, il avait déjà passé assez de temps avec eux. Ainsi, il s'en alla aussitôt après avoir terminé ses mots.
Rebecca était debout derrière lui et avait ouvert la bouche pour parler, mais elle ne laissa sortir aucun mot.
Elle était vraiment surprise par la venue de Justin qui était même intervenu dans une affaire pareille. Il lui avait aussi indirectement donné un coup de main maintenant qu'il avait viré Mandy et Simon.
Ainsi, lui devait-elle encore une nouvelle dette ?
Peu de temps après, toutes les personnes dans le hall se dispersèrent. Tout comme les autres, Rebecca et Gina retournèrent dans leurs départements en prenant l'ascenseur.
"Rebecca, que tu es impressionnante ! Ton plan est si minutieux qu'il peut même rivaliser avec celui d'un agent secret !" Gina était très enthousiasmée. "Cette ordure et cette s*lope le méritaient !"
Rebecca resta silencieuse.
Elle n'était pas une personne de sang froid. Par le mariage, elle avait utilisé Simon pour pouvoir rester loin d'Eric, mais en plus, elle avait un handicap sexuel. Elle se sentait donc vraiment désolée pour Simon.
Toutefois, Simon avait été sans cœur.
S'il avait demandé le divorce, elle n'aurait même pas réclamé le moindre centime. Cependant, le fait qu'il ait conspiré avec Mandy pour ruiner sa réputation était intolérable.
Quand Gina et Rebecca prirent différents chemins, Rebecca retourna au service de traduction. Une fois dans son bureau, bon nombre de ses collaborateurs se rapprochèrent d'elle pour lui demander ce qui se passait. Dans leurs yeux, on pouvait nettement voir de l'emportement, ce qui voulait donc dire qu'ils n'avait pas posé la question par pure inquiétude.
Rebecca leur donna une réponse sommaire.
"Salut, Rebecca, j'ai appris que Simon est le neveu de Monsieur Weil, ce qui signifie que tu es alors… la belle-nièce de Monsieur Weil ?"
Les autres collègues se réjouirent immédiatement lorsqu'ils entendirent cette nouvelle.
"Apparemment, Eddy sera transféré à la branche de New York, ce qui veut dire qu'à son départ, nous aurons un nouveau responsable. Rebecca, non seulement tu es la plus compétente d'entre nous, mais tu es aussi la belle-nièce de Monsieur Weil, alors Monsieur Weil porterait certainement son choix sur toi pour la promotion, n'est-ce pas ?"
"Hahaha, j'aimerais aussi bien le savoir !"
"Comme vous semblez tous bien informés ! Personnellement, je sais juste qu'Eddy va à New York." Puis, Rebecca les regarda avec un sourire. "Pourquoi ne pas demander à Eddy la personne qu'il choisira pour le succéder à son poste ?"
En l'entendant ces mots, ces collègues devinrent si rouge de gêne qu'ils peinaient à respirer. L'un d'eux marmonna : "Ne nous en veux pas. Nous souhaitons tout simplement te féliciter à l'avance s'il arrivait qu'Eddy te choisisse comme la prochaine responsable."
"Tu sembles avoir assez de temps libre. Tu devrais en profiter pour finir le plus rapidement possible la traduction de ces deux documents italiens", lui répondit Rebecca, puis en lui lançant un regard froid, elle poursuivit. "Je me rappelle qu'Eddy disait qu'il voulait les avoir prêts le jeudi."
Le collègue à qui elle parlait, recula discrètement en haussant les épaules.
Ensuite, Rebecca jeta un regard à ses autres collègues et leur dit sur une tonalité douce : "Mes chers, Simon et moi allons bientôt nous séparer, alors pourriez-vous, s'il vous plaît, évitez à l'avenir de parler de moi comme si j'étais un membre de la famille de Monsieur Weil ?"
"Vous n'ignorez pas que Monsieur Weil déteste les bavardages des employés. Au même titre que vous, j'ai intégré le groupe Weil après avoir validé mon entretien et mes évaluations à tous les niveaux."
Rebecca semblait être gentille, mais lorsqu'elle sera contrariée, elle ne montrerait de la pitié envers personne.
Après avoir affiché un sourire embarrassé, tout le monde se dispersa.
Rebecca relâcha un soupir de soulagement, mais elle était encore un peu confuse, car elle n'avait jamais entendu dire qu'Eddy allait être transféré à la branche de New York. Pourquoi ces collègues pensaient-ils qu'elle serait la remplaçante d'Eddy ? Qui répandait en douce ces rumeurs ?
Une fois qu'elle s'évada de sa prison de réflexion, elle envoya un courriel à Justin pour le remercier.
Bien qu'elle était en mesure de résoudre toute seule ce problème, elle ne pouvait faire démissionner Mandy aussi facilement. Après tout, Mandy était en bons termes avec tous les directeurs généraux adjoints de la société.
Contre toutes attentes, Justin avait rapidement donné réponse à son courriel. "Je t'en prie."
Rebecca regarda attentivement l'email et lut plusieurs fois son contenu avant d'être finalement rassurée que Justin n'avait pas dit qu'elle lui devait cette fois-ci aussi une autre faveur. Si c'était le cas, ses dettes seraient encore plus nombreuses !
Dans l'après-midi, Simon qui avait probablement appris la nouvelle de la bouche d'une personne, n'avait pas cessé de l'appeler.
Quand Rebecca décrocha finalement, il hurla furieusement : "Rebecca, je ne m'attendais pas à ce que tu sois si abjecte ! Tu as la personne qui a commandité mon accident de voiture, n'est-ce pas ? N'essais même pas de dire le contraire !"
"Rebecca, patiente un peu pour voir. En quittant ici, je vais à coup sûr t'accuser d'homicide volontaire ! Tu veux le divorce, n'est-ce pas ? Mais je ne te ferai pas plaisir ! Je ne vais pas me laisser faire parce que tu es celle qui est la cause de mon renvoi du groupe Weil !"
"Ok, je t'attends." Rebecca raccrocha sur ces mots, mais ne savait que penser.
Elle pensait que l'accident de Simon était dû au hasard, mais selon les dires de Simon, une personne semblait être à l'origine de ce drame. Elle n'avait jamais commandité une personne pour le faire et n'y avait même pas songé.
Qui était la personne derrière tous ces faits ?
De plus, où Mandy avait-elle eu ces photos ?
Rebecca demanda à son avocat d'envoyer l'accord de divorce à l'hôpital, mais plus tard, ce dernier lui annonça que Simon avait refusé de le signer. Il avait non seulement déchiré l'accord sur place, mais avait également menacer de le frapper. Par conséquent, Rebecca fut contrainte de demander un divorce forcé au tribunal.
Le lendemain, elle reçut un appel de Simon qui l'invita à l'hôpital, en disant qu'il était disposé à signer l'accord de divorce.
Son accord pour le divorce avait vraiment étonné Rebecca. Elle pouvait quand même deviner à la manière dont il parlait qu'il y avait une chose qui clochait. Néanmoins, sans y réfléchir, Rebecca se rendit à l'hôpital avec la convention de divorce.
La blessure que Simon avait eue dans l'accident n'était pas moindre. Son visage était à moitié enveloppé de gaze, et ses deux jambes étaient totalement plâtrées. Contrairement à son arrogance habituelle, Simon prit une expression effrayée en voyant Rebecca.
Rebecca lui remit l'accord de divorce. "Je ne prendrai rien d'autre que ce qui m'appartient."
"Tu peux faire... ce que tu veux", avait balbutié Simon. Puis en prenant le stylo, il signa son nom sur l'accord en moins de cinq secondes.
"Simon, que veux-tu, bon sang ?" demanda Rebecca en fronçant les sourcils. Elle avait toujours la sensation qu'il y avait un truc qui ne tournait pas rond.
Comment se faisait-il que Simon qui avait dit au téléphone que peu importe ce qui arriverait, il ne divorcerait pas, change d'avis en un jour ?
"Rien. Je veux simplement qu'on divorce." Simon rendit l'accord de divorce à Rebecca. "Après le divorce, nous n'aurons plus rien à faire l'un avec l'autre, d'accord ?"
Dès qu'il repensait à ce qui s'était passé, tout son corps tremblait.
La veille, pendant qu'il disait à l'avocat, d'un air bourru, qu'il ne divorcerait jamais de Rebecca et qu'il la poursuivrait pour tentative de meurtre, deux hommes étaient entrés après avoir ouvert brusquement la porte d'un coup de pied.
Le premier d'entre eux qui s'était approché de lui était bien habillé. Il avait mis une paire de lunettes ajustée sur le nez et semblait beau et distingué à l'exemple d'un professeur d'université. "J'ai ouï dire que tu ne souhaitais pas divorcer ?"
"Pourquoi devrais-je le faire ?" Simon croyait que le monsieur était en fait le nouvel avocat de Rebecca. "En plus de ne pas divorcer, je vais la poursuivre en justice !"
"Simon, il serait judicieux que tu y réfléchisses posément. Es-tu certain que tu ne divorceras pas ?"
"Bien sûr !" Simon devenait de plus en plus impatient. Alors qu'il était allongé sur le lit, il agita soudainement son poing vers le visage de l'homme. Mais contrairement à ce qu'il s'attendait, l'homme saisi sa main puis la fit tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Simon ressentit immédiatement le caractère violent de cet homme et son visage se tordit de douleur. Dans la même seconde, son cuir chevelu s'engourdit.
...
"Simon, tu te retrouves déjà à l'hôpital, mais je peux toutefois te faire subir un autre accident. Cependant, je ne pense pas que tes jambes puissent avoir autant de chance la prochaine fois", lui dit l'homme avec un sourire.