Chapter 53
1696mots
2022-11-02 15:50
53
-Oulimata ?
Elle était assise , pensive . Je suis sûre qu'elle se dit « je souffre « .

-Oui ? Sort sa petite voix .
-On rentre . Toute suite .
-Quoi ? Tu va…non Ali tu va vraiment interrompre notre lune de miel ? On devait quitter a…
-Merde ! Criais-je . J'ai dis on rentre et c'est tout , ne rajoute pas du sel au sel . Voila ! Range vite tes affaires .
Elle me regardait ahurie , les mains sur les hanches , avec son peignoir .
-Mais toi Ali tu me prends pour ta pte ? Je reste . C'est ma lune de miel et tu va attendre jusqu'au moment où on avait décidé de rentrer . Arrête de toujours croire que tu peux tout décider . J'ai le droit d'être heureuse .

Ah là , c'est une goutte de trop , après Seynabou c'est ma propre femme qui me parle sur ce ton ?
Quand je suis énervé mieux vaut pas que j'ouvre la bouche sinon je ne dirais que le mal que je sais d'elle et Oulimata saura qu'elle ne devait pas me parler ainsi . J'ai eu quand même envie qu'elle sache une chose que je lui avoue avec une énorme canalisation de ma colère :
-Si aujourd'hui était hier , je ne t'aurais pas épousé . Même pas aidé car tu ne sais pas c'est quoi le mariage.
Je vais de ce pas faire tranquillement ma valise . Oulimata me suivait du regard sans bouger .

-Ali tu es sérieux ? Tu va…
Sa phrase reste inachevée parce qu'elle commence a pleurer . Elle s'affale sur le lit :
-Dis moi juste Ali ce que je dois faire pour que tu me traite comme une femme que tu aime ? Notre lune de miel est assez courte et toi tu en fais de trop . Je suis découragée de nous . Pourquoi partir d'un coup ? Pourquoi tu t'énerve si vite ? Y'a quoi dis moi ! Si tu veux que je sois ton esclave dis le moi …
Je soupire :
-Tu es la servante de Dieu pas la mienne . On se voit a Dakar in shaa Allah , je dirais au chauffeur de venir te prendre quand tu le voudra , finis-je en me levant .
Elle vient me tenir le bras :
-Attend …on va rentrer .
-Je te donne dix minutes . Je suis en bas .
On était enfin de retour sur Dakar . Oulimata boudait , elle était super triste et sa me démangeait mais si elle rencontrait Seynabou , je connais les femmes , sa la déstabilisera et moi je ne voulais en aucun cas la revoir , de surcroît , je suis marié maintenant .
Oulimata était dans notre chambre et moi je discutais avec Lena en regardant les enfants jouer dans la cour . Je lui avais tout expliqué du pourquoi on était de retour et du comment Oulimata l'a pris .
-Tu a bien fais de venir , Seynabou aurait fait la vipère là-bas et on le sait tout le deux Oulimata a un caractère bien trempé , elle ne se gênera pas de lui casser la gueule et facilement ; Rigole Lena .
-Ah , les femmes ! Oulimata déprime en ce moment .
-Ali …tu aime ta femme ?
Je lui jette un regard moqueur :
-J'en ai pas l'air ?
-Sincèrement, non .
-En une semaine j'ai su que j'étais dingue d'Oulimata .
Et oui , je savais maintenant que je l'aimais mais mon amour est particulier j'avoue .
Lena applaudit :
-Elle est si charmante que sa alors ?
Je souris :
-On ne peut que l'aimer , elle est attachante . Tu pense que si je ne l'aimais pas ces caprices me feront tant de peine ?
Lena hausse les sourcils :
-Ah ? Sa te fais de la peine comme sa ?
-Bah oui .
-Va lui acheté un cadeau toute suite , il n'est que 18h les bijoutiers sont encore présents en ville .
-Quoi ? Tu….
Lena se lève et me tire :
-Tu viens je t'aide a choisir ? Sa tombe bien déjà que vous n'avez pas d'alliance c'est assez bizarre .
Je soupire :
-C'est pas de l'islam les alliances sa ne veut rien dire .
-Ali fait vite avant que mon mari ne rentre .
Par la force , je vais faire un cadeau a Oulimata . Ah !
Lena m'a fait payer un salaire d'employé pour une chaîne en or et pierre précieuse . Le pendentif était conçu de deux aigles . Lena dit que c'est Oulimata et moi , très drôle mais au final j'avais vraiment envie de l'offrir a ma femme .
Je passe devant ma mère pendant que je regardais encore le collier .
-C'est pour moi ce jolie bijou ? Demande t-elle curieuse avec un grand sourire .
-Heu…. pour ma femme .
Son visage se décompose, elle prend le collier :
-C'est…. de l'or très lourd …Ali …. en plus elle met le voile sa ne se verra même pas .
Je reprends le collier et le remet dans la boîte :
-Je le lui offre , elle verra ce qu'elle en fera .
-Yenn dall senn djabari req , Motakhite khaliss req legn lenn topé kholeu valeur bi req . ( Vous ne pensez qu'à vos femmes c'est pourquoi elle ne vous aime que pour de l'argent . Regarde moi cette valeur hein ! ) .
Je l'ignore et pénètre dans ma chambre .
Oulimata était assise sur le tapis entrain de lire le coran . Elle n'avait pas bouger . Je m'agenouille devant elle , c'est là qu'elle lève la tête :
-Ma houri , un cadeau d'Allah , dis-je en lui ouvrant la boîte du collier .
Sa bouche forme un « O « , et comme d'habitude elle se mît a pleurer .
-Arrête Ooh ! Fis-je en riant .
-C'est…je….
-Oui tu n'aurais jamais pensé que je ferais sa un jour mais tu dois le savoir , je t'aime chaque jour un peu plus . Et je me rectifie , t'épouser est ma meilleure décision parce que tu me pousse a être meilleur .
Elle m'enlace très fort :
-Je t'aime Ali …. je t'aime tellement tu es toute ma vie .
Elle se détache avec un sourire :
-Alors ? Tu me le met le collier ?
-Bien sûre tourne toi .
Oulimata retire son voile et se place de sorte que je lui attache au cou ce beau collier . Elle se lève pour se mirer avec un éternel sourire sur le visage :
-C'est tellement classe , original , coûteux , mignon , Ooh …je l'adore . Merci mon cœur .
Je viens l'embrasser , comme je m'en lasse jamais .
-On descend diner , il est l'heure .
-Non , repondit-elle . J'ai grignoté tout a l'heure des beignets avec Yacine je n'ai pas faim . Va dîner mon chéri et reviens moi vite .
-D'accord . Qu'Allah te protège .
Nos lèvres se caressent encore avant que je ne me décide de partir .
Après le dîner j'avais hâte de remonter trouver ma perle rare . J'aime bien nos disputes car après cela , notre amour grandi .
J'ouvre la chambre et la trouve sombre . Avec les sourcils froncés j'étais sur le point d'allumer la lampe mais , j'entends une voix très tentante a l'autre bout de la pièce me dire :
-Non .
-Tu joue a quoi hein ?
-Avance .
Je souris , et m'exécute jusqu'au canapé du mini salon d'où me parvenait la voix . Un parfum enivrant se dégageait de ma femme , certainement .
-Oulimata ?
D'un coup je sens des mains glisser sous mon tee-shirt .
-Bébé …raillais-je d'une voix rauque .
-Chuuut monsieur Ly , assiez vous maintenant et restez sage .
-D'accord madame .
Elle me donne un baiser au cou et s'éloigne . Je m'installe sur le canapé très curieux . J'adore sa !
La faible lumière rose de la veilleuse s'allume derrière moi . J'entends les pas doux d'Oulimata . Puis , une musique , de la musique !
-Non …ne te retourne pas et pour aujourd'hui s'il te plait on a besoin de cette musique , dit-elle plus vite que moi .
Je soupire :
-Tu peux me faire plaisir sans désobéir a Allah .
-Chuuut .
-Tchey !
Le volume était faible , c'était une très très douce musique et une femme chantait avec une voix provocante .
Enfin , madame Ly se présente devant moi et je lâche un « Wouaw « parce que sa, c'était plus Oulimata . Elle s'était bien maquillée , bien coiffée et portait une robe transparente et courte , de couleur blanche , qui mettait en valeur ses courbes récemment plus imposantes .
Oulimata se mît a se déhancher , lentement et a me fixer droit dans les yeux je ne peux m'empêcher de rire de ma comédienne . Finalement le rire se transforme en autre chose de plus sérieux car ses danses devenaient de plus en plus provocantes .
-Qui t'a appris sa ? Marmonnais-je hypnotisé .
Elle sourit contente de l'effet qu'elle me fait . Puis elle s'approche et vient se mettre a califourchon sur moi , le collier en or devant mes yeux mais c'est sa poitrine qui me charmait le plus . Elle continuait a se mouvoir mais je l'arrête .
-Va éteindre cette musique chérie c'est bon …tu danse bien mais je ne supporte pas ce son et quand tu reviens on passera au chose sérieuse , dis-je gentiment avec un baiser sur la poitrine .
-D'accord …
Et …. la nuit fut longue .
J'étais très bonne humeur aujourd'hui , normale quand Oulimata me traite comme un bebe .
J'étais même en retard , pour une fois de ma vie . En retard de cinq minutes . Oui , même sa compte pour moi , le travail c'est la rigueur .
Je salue mes employés et mes collègues de très bon cœur