Chapter 42
1938mots
2022-11-02 15:45
42
Je l'écoute pas et d'un pas vif passe devant lui pour monter voir Oulimata mais je m'arrête et lui lance d'un ton menaçant :
-Et gare a vous s'il est arrivé quelque chose a mademoiselle Ndiaye .

Je gravite les escaliers a une grande vitesse . J'étais essoufflé par la colère mais aussi parce que j'ai peur de voir autres chose qu'une Oulimata qui va bien . J'arrive a sa porte et sonne , puis toque , puis sonne encore et toque encore , sans patience . Rien ! Aucun bruit !
La panique s'empare de moi . Je compose son numéro et l'appelle mais …. boîte vocale . Je fais quoi ? Quoi ! J'ai l'impression que tout est de ma faute .
Je m'assois sur les marches la tête dans les mains pour éviter d'exploser de rage , de regret et si elle n'était …plus de ce monde ? Et puis merde ! Pourquoi je pense qu'elle est morte ?
Elle doit sûrement être entrain de dormir donc je ne lâcherais pas l'affaire . Je me relève et sonne calmement .
-Oulimata…. chuchotais-je .
Toujours rien .

J'appelle mon aîné , Ousmane .
-Petit voyou où es tu hein ? Fit son « allo «
Je parlais d'une voix plus calme que possible :
-Donne moi le numéro de la fille là…celle qui était amie avec mademoiselle Ndiaye . Je sais que tu la fréquentais donc …

-Quoi ! Nancy ? Pour …. pourquoi te donnerais-je son numéro ? Et puis tu es où ? Ali …
-Merde ! Ousmane ne m'énerve pas ! Je dois savoir où est Oulimata.
Voila ! Il sait maintenant . Sa voix se calme et il m'envoi le numéro de son ex amant ou je ne sais quoi encore .
Je l'appelle ensuite mais je tombe sur un « Bienvenu chez Orange , ce numéro n'existe pas , merci … » Je jette mon téléphone par terre. Bon Dieu qu'est ce qui se passe maintenant ?
Je me rends compte que j'ai la phobie de perdre les gens qui m'entourent même si j'ai l'air de m'en foutre .
Une dernière tentative je vais frapper si fort a la porte d'Oulimata que je craignais de voir tout l'immeuble sortir de chez eux …. mais rien …. c'est comme si tout le monde et sourd .
Je respire et bon coup et décide d'aller virer de ce pas ces gardiens parce que c'est a cause d'eux si je ne sais pas où est ma protégée …
Ali Ly …
Dés que je commence a descendre les escaliers j'entends le déverrouillage d'une porte voisine . Je tourne la tête et chancèle en voyant que c'était la porte d'Oulimata . Al hamdouliLah . Maintenant , je me calme . C'est …parfait .
Je rebrousse chemin et me présente devant une Oulimata qui pleurait a chaude larmes . Elle écarquille les yeux en remarquant que c'était moi :
-Al…. Ali…. c'était toi ? Mon Dieu !
Pas le temps de parler elle se jette dans mes bras et me tiens comme une bouée de sauvetage . Elle pleurait tellement fort que j'en avais la chaire de poule .
Je la pousse doucement pour qu'on entre dans son appartement sombre et referme la porte . Elle ne me lâchait toujours pas et pleurait en tremblant . J'étais collé a un mur et elle …à moi . Que Dieu nous pardonne de nous toucher ainsi ! Les circonstances sont différente d'un simple plaisir .
-Arrête de pleurer s'il te plait , dis-je d'une voix rassurante .
Mes mains ne la toucheraient pas . Je luttais cependant pour ne pas la serrer plus fort .
-S'il te plait …arrête …et parle .
Elle se calme peu a peu , se détache de moi et me tourne rapidement le dos .
Elle prend un mouchoir , se mouche et s'essuie le visage .
-Aujourd'hui je te force de me dire pourquoi tu pleure comme sa , lui dis-je .
Toujours dans l'obscurité , on se dirige dans sa chambre où elle s'installe au rebord du lit .
-Pourquoi tu m'a laissé poireauter dehors ….
Elle me coupe avec une voix en larmes car je ne voyais pas son visage :
-Ali…je pensais que c'était lui qui revenait pour me tuer …j'avais peur . A cette heure , je n'aurais jamais pensé qu'après deux mois te revoir ici donc …je t'avais sorti de ma tête , mais bien sûre pas de mon cœur …
Je souris sans le faire exprès . Je l'écoute parler :
-Cheikh me voulait du mal , il me menaçait . Je suis restée longtemps sans sortir d'ici ….
-Oulimata …je ne comprends rien , raconte moi du début a la fin .
Et voila le début d'un début roman …
Oulimata me raconta de A à Z tout ce qu'elle a vécu avec ce fameux « Cheikh « qui quand il a su qu'elle savait que c'était un connard , il l'a menaçait de partout donc elle a du s'enfermer dans cet appartement jusqu'à ce que sa peur s'évade . Elle est tombée malade ici , son amie Nancy l'aidait pour tout car elle savait , elle prenait soins d'elle . Oulimata m'a même dit qu'elle frôlait la dépression car le fait que je sois parti loin d'elle , le fait que sa famille ne s'occupe pas d'elle et maintenant le fait qu'un fou la harcèle , l'a marquait de trop . Elle tenait , parce qu'elle priait et savait que c'était une épreuve pour la rendre plus proche de Dieu et c'était le cas . N'empêche quand elle a entendu des cris dehors ( c'était moi avec Ndiaye ) puis des coups dangereux de la porte elle a pris peur . Elle a finalement ouvert car elle s'est dit que Allah était avec elle ….
-Et oui Allah est bien sûre avec moi car te revoir ici …inquiet pour moi , me montre qu'Allah m'a tout pardonné maintenant et que je peux revivre , finit Oulimata .
Ce qui m'importait dans l'histoire , c'est que maintenant : j'étais là et pour elle . Pauvre Oulimata , elle a tellement souffert , trop souffert .
Elle se lève et allume enfin une légère lampe de chevet . J'étais super heureux de la revoir . Même si elle paraissait épuisée , elle avait éclaircit et embellie , son visage m'avait manqué et je ne cessais de la regarder …
Elle me sourit :
-Tu m'avais manqué Ali …
-Je suis là et je ne compte pas repartir . Je suis tellement désolé Oulimata . Excuse moi d'avoir fais le con et de…
-Non , c'est rien . Al hamdouliLah .
Elle vient s'assoir près de moi et respire un bon coup . Un silence s'installe mais elle reprit :
-Merci d'être le sauveur .
Je souris :
-Tu veux dire merci d'être envoyé par le Sauveur ( Allah ) .
-Voila , c'est bien sa .
-Tu mange bien ? Tu dors bien ?
-Mais non Ali …
Je la regarde :
-Je vais t'acheter ou te faire a manger , va prendre une douche et ai l'esprit tranquille .
-Non , pour aujourd'hui c'est bon .
-J'insiste .
-J'insiste aussi .
Bien .
Silence .
-Ton épouse va bien ? Demande t-elle .
- Moussou ma mariéwou ( Je ne me suis jamais marié ) , dis-je avec un point de sarcasme dans la voix .
Elle tourne sa tête vers moi :
-Vraiment ? Pourquoi ?
-Rien .
-Pathétique Ali . Alors que venais-tu faire ici ?
-Te reprendre .
Je la regarde dans les yeux et je la vois baisser le regard et jouer avec ses doigts .
-J'en ai marre Ali . Tu sais très bien que je…. que je t'aime .
Boum !
Elle-même est surprise de sa propre parole . Je me lève d'un bon et fis les cents pas . Heureux ? Surpris ? Surpris .
-Je….. balbutie Oulimata ; Je me suis trompée .
-Non …Je tiens aussi beaucoup a toi .
Et là et elle lâche un rire désespéré :
-Tu tiens a moi …je sais .
Seulement .
« Je t'aime « c'est trop dire .
Elle cria presque :
-Mais moi je t'aime Ali et je m'en fou maintenant . Qui sait si je vais pas mourir demain ? Je t'aime depuis longtemps ! Il faut que tu sache que je ne veux plus être ton amie . Tu me rends vulnérable et …je veux vraiment que….
Elle s'arrête encore en sanglot . Cette fois-ci je reste debout , sans pouvoir bouger d'un poil .
-Veux tu m'épouser ?
C'est bien moi qui l'ai dis . Oui . Je vais épouser Oulimata , je tenais a le faire même si je ne pensais pas faire une demande si…. » Pas romantique « dans un moment pareil . Je m'avoue d'avoir recalé toutes ces femmes parce que même si je n'étais pas fou amoureux d'elle , Oulimata m'aimait avec mes défauts et je ne voulais pas la laisser seule dans ce monde et elle me plaisait aussi . Comme que notre rapprochement est interdit par l'islam , maintenant un mariage licite est aimé d'Allah . Je veux vraiment garder Oulimata , comme épouse , mère de mes enfants , je sens réellement que c'est mon devoir . L'amour viendra …
-Ali ? Tu t'entend parler ?
-Oulimata ? Veux tu m'épouser ?
C'était comme un ordre …rien de mignon .
-Non , fut sa réponse sèche .
-Tu ne veux pas ?
Maintenant c'est moi qui était surpris .
-Tu a pitié de moi ? Et maintenant tu fais l'homme bon a m'épouser ! Merci Ali …. je ne vais pas t'épouser .
Je m'approche d'elle :
-Je ne sais pas comment marchander une femme d'accord ? Mais ouvre les yeux putain ! Si je ne voulais rien de toi je ne serais pas venu ce soir , je me serais marié et je ne te demanderai de m'épouser sans raison . Tu me connais assez . Le mariage c'est la religion tu pense que je suis un imbécile moi ? C'était mon but , j'allais te le demander a un moment ou l'autre . J'ai besoin de toi , dis-je plus bas .
Elle s'avance et encre ses yeux larmoyants dans les miens :
-Es tu amoureux de moi ?
Que la vérité :
-Non , je ne suis pas amoureux de toi .
Ses larmes coulent et je m'empresse de les essuyer .
-Mais je te veux . Je ne sais même pas comment on aime . Tu sais , putain Oulimata tu me connais assez ! S'il te plait accepte de m'épouser .
-C'est dommage. … Si tu m'aimais je pourrais te raconter mon passé tout en sachant que tu me quitterais pas pour mes erreurs mais si c'est pour des qualités que tu a vu en moi sache que tu peux trouver une femme meilleure .
Je prends sa main et la caresse. Elle sursaute presque .
-Allah est témoin que si je ne t'épouse pas je n'épouserai aucune autre femme dans ma vie . Moi , comme toi , je respecterais tes erreurs parce que je m'en fou .
Elle retire violemment sa main et s'éloigne . Elle est folle ! Moi Ali , qui supplie une femme …ah la vie .
-Ali …
-C'est ce que tu veux non ? Quand on aime quelqu'un on voudrait naturellement l'épouser .
Elle faisait les cents pas , les bras croisés .