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-Salam Aleykoum , dit-il aux hommes et aux femmes d'une grande table par encore remplie .
Ils répondirent en me regardant bizarrement . Je fermais toujours la bouche de mon côté .

Monsieur Ali s'installe et moi a sa droite . Je sors l'ordinateur pour le préparer .
-Monsieur ? L'interpellais-je fatiguée du silence .
En guise de réponse il me regarde .
-Je…. je prépare l'ordinateur pour quoi ?
-Je ne vous ai encore rien demandé Oulimata…oh excusez moi , mademoiselle Ndiaye . Restez juste a mes côtés .
Troublée par son regard…je répondis a la hâte :

-Appelez moi Oulimata . C'est la même chose .
-Oulimata alors , répète monsieur Ali avec toute sa douceur .
J'en eu des frissons . Mon prénom n'avait jamais été aussi beau a entendre que dans une bouche .
Je finis par tourner le regard .

-Heu…d'accord donc monsieur . Je vais attendre que vous me demandiez quelque chose .
-Hum .
Toute la soirée j'ai été chargé de faire le marketing des produits Ly et sa avait marché même si je n'étais pas préparée . Monsieur Ali semblait très content de mon talent .
Plus tard il me ramenait chez moi .
Juste en démarrant il me jette un bref regard . Il semblait sourire , je dis bien il « semblait « , il ne souriait jamais .
-Je suis fière de vous , je vous assure . C'était excellent Oulimata . Vous avez sauvé notre commerce et il faut fêter sa , il faut que toute l'entreprise le sache .
Je souris , heureuse pour une fois . J'étais fière de moi-même .
-C'est un honneur pour moi , que vous soyez satisfait de mon travail monsieur Ali .
-Je l'ai toujours dis a mes neveux , les diplômes ne décrivent pas notre intelligence . L'intelligence ne se travaille pas , elle est inée . Vous êtes naturellement …naturellement convaincante ; Finit-il en m'en regardant .
Si j'avais la peau blanche , je serais déjà rouge .
-Trop de compliments me gêne , avouais-je .
-Le mérite ne devrait pas vous gêner.
On se regarde un moment avant qu'il ne hausse les épaules , et continu la route .
Arrivée devant mon immeuble , monsieur Ali me souhaite une bonne nuit .
Je voudrais bien me demander ce qui n'allait pas chez moi . A croire que je pensais tellement au visage de mon patron que je le confondais avec ses frères au bureau . Depuis l'exploit du dîner d'affaire il travaille beaucoup , a part lui déposer son café a table chaque matin je ne le voyais presque plus et cela me chagrinais . J'avais simplement hâte qu'il me demande de faire quelque chose pour lui . J'étais enthousiaste a l'idée de travailler avec lui .
Ce samedi matin , en revenant du supermarché en tenue de sport ( parce que j'en faisais chaque samedi matin ) . Je vis un visage , ce corps corpulent par les muscles , ce teint noir …devant la porte de mon immeuble . La honte me submergea , je ne pouvais même plus bouger . Lamine était là .
-C'est …ton ex collègue qui m'a dit que t'habitais ici . Je voulais te voir , dit-il en premier lieu .
En plus de ma sueur due au sport , je suais a revoir l'homme à qui j'ai temps fais souffrir devant moi , avec tout son calme .
-Heu…montons alors , balbutais-je .
-Allons y .
Dans un silence gênant , il me suivit jusqu'à mon appartement .
-Installe toi , je vais ranger ces sachets dans la cuisine , l'informais-je en allumant la lumière de la salle de séjour .
Mon cœur battait a cent a l'heure. Je ne pouvais même pas remettre mes idées en tête juste parce que : j'avais honte , honte et honte .
Je ressors et m'assois sur un fauteuil en face de lui . Je massais mes mains sur mes cuisses nerveusement . Que me voulait-il ?
-Tu n'a pas a être gênée Ouly . Je t'ai pardonné , m'annonce doucement Lamine .
Je relève la tête , surprise :
-Ce n'est pas vrai !
-…bon …tu a raison c'est pas facile mais …mon amour pour toi est plus fort . Ma mère , mes sœurs m'ont fait entendre que tu étais une mauvaise femme . Je le pense aussi mais …mon cœur ne veut pas , tu me manque Ouly , la place dans mon lit m'exaspère tu comprends ? Je…pff !
Il baisse la tête .
Il est fou ? Je n'ai jamais vu un homme aimer autant une femme . Surtout après ce que je lui ai fais .
-Que veux tu Lamine ?
Ma question était simple mais relevait tout .
-Être avec toi a nouveau .
Je tousse par surprise . Quoi !
Il se lève de son fauteuil et me prend la main pour que je me lève aussi . Il s'approche de moi et m'embrasse . Je ne bougeais toujours pas car je n'y croyais pas . Lamine mentait c'était impossible qu'il veuille encore de moi . Il joue un film pour se venger …ou …non . Ce n'était pas dans sa nature de tromper les gens , il était sincère dans tout .
Il se détache et me regarde dans les yeux :
-Tu me manque , souffle t-il .
-Lamine…je…ne sais pas quoi te dire .
-Je te laisse du temps .
-Du temps ?
-Pour que tu accepte de redevenir ma femme et je m'en fou de ce que peuvent dire ma mère et mes sœurs . Je te veux toi , un point c'est tout .
Je fermais les yeux pour me persuader que je rêvais mais non , tout était bien réel .
Aucun mots ne sortaient encore de ma bouche . Lamine comprit que je ne pourrais pas parler .
-Je t'attendrais Ouly .
Fit sa dernière phrase , et il sortit de mon loft .
Je retombe légèrement sur le canapé avec un peu de vertige . Si Lamine me reépousait je serais encore dans un tourbillon de mensonges . Je reprendrais mon rôle d'actrice . Et si je refusais , je mourrais vielle fille et je l'aurais une deuxième fois fortement blessé en lui avouant que je ne l'ai jamais aimé , que je ne peux pas l'aimer bien qu'il soit un gentleman hors paire .
En fermant les yeux , je revis l'extrême beau regard de monsieur Ali . Je ne savais pas pourquoi il me revenait en ce moment .
Mon sommeil était très léger cette nuit là . Repenser a être une nouvelle fois l'épouse de Lamine me brouillait l'esprit .
J'entre dans l'enceinte de l'entreprise et monte comme d'habitude avec l'ascenseur . Involontairement j'appuie sur « 3 » alors que je devais aller aux deuxième étage d'abord pour faire le café de mon patron .
-Merde ! Soupirais-je .
Je salue rapidement Leyla qui me répondait a peine et pris les escaliers frénétiquement pour rejoindre le deuxième étage . Juste près de la machine a faire du café , il y'avait la salle de réunion de l'entreprise familiale .
En attendant le café , mes oreilles se focalisent sur les voix qu'elles entendaient d'où j'étais .
-Prends conscience de tes actes Ali , tu a fais assez de bêtises comme sa . Si Papa a permis que tu travaille avec nous c'est pas pour te faire ta secrétaire et puis j'ai été choqué en apprenant que tu l'a emmené hier au dîner avec la AGP .
-Si c'est sa alors je vous laisse votre entreprise . Sinon laisse moi respirer Ousmane . Oulimata est mon employée donc je fais ce que je veux avec elle .
-Bon sang ! S'écrit monsieur Ly , il ne reste plus qu'à ce que tu refasse les mêmes bêtises .
Monsieur Ali parlait d'un ton ferme et calme :
-Tu a quoi contre elle ? En quoi ça peut te déranger ?
L'autre soupire :
-Petit frère …j'ai juste peur que …
-Non ; le coupe mon patron ; Sa suffit Ousmane laisse moi respirer . Fais moi confiance sa n'arrivera pas .
Et pam ! La porte s'ouvre sur une Oulimata qui écoutait . Monsieur Ali fronce les sourcils :
-Qu'es ce que vous faites là ?
Oh non ! Je regarde le café qui était prêt depuis quelques minutes .
-Heu…le café …vous savez la machine déconne un peu donc j'attendais.
Monsieur Ly passe près de nous en nous regardant bizarrement avant de continuer sa route .
Monsieur Ali ne dit rien , il rentre dans l'ascenseur et je le suivi . Nous y étions seuls . Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur battait plus vite que d'habitude . Je le regarde , mais lui restait pensif .
-Tout va bien ? Lui demandais-je .
Il ne répondit pas et l'ascenseur s'ouvre .
Je le suivais jusqu'à son bureau pour déposer le café sur la table .
-Non . Ça ne va pas .
Sa voix résonnait dans toute la pièce . Il était assis et me regardait , les yeux pleins de colère . J'avais une folle envie de faire quelque chose pour l'aider . Monsieur Ly le stressait trop a cause de moi .
-Monsieur…je…j'ai encore entendu les propos de votre frère , avouais-je . Ma démission est prévisible , je veux votre bien .
Il était sur le point de rire de mon sérieux . Il croise les doigts :
-Croyez vous m'aimer plus que je ne m'aime ? Oulimata …soyons réaliste .
Même moi j'avais envie de rire .
-Je veux vous aider monsieur …
-C'est Dieu qui aide .
J'en ai marre ! C'est bon ! J'ai compris . Sans rien dire je ressors simplement du bureau avec une boule a la gorge .
Cet homme …
A la sortie de l'entreprise je voulu rebrousser chemin quand je vis Faby , mon ex belle sœur devant moi . Ils ont quoi cette famille a réapparaître dans ma vie ?