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-Yow yay badola , djaro dara ! Gueu fokné seumeu dom dineu takh doumeuleu wakh limeuleu wareu wakh , waleu deff limeuleu wareu deff . ( Tu n'es qu'une ingrate , une moins que rien . Ah ? Tu a pensé qu'à cause de mon fils je ne pourrai pas te dire ou te faire ce que je veux ? ) Détrompe toi Oulimata . Tu a déshonoré mon fils , attend toi a l'être dans ta vie . Toi je t'ai sauvé , j'ai pris soins de toi et ce que tu me paye c'est trahir mon fils sous son toit avec un presque membre de la famille . Tu n'a pas trahis que Lamine , Faby aussi . Tu savais que ma fille aimait Isma . Mais toi comme Isma êtes de parfaits imbéciles . A cause de toi mes enfants sont tristes et ma relation avec Rouguy qui était ma meilleure amie tombe a l'eau . Tout sa a cause d'une mauvaise femme comme toi . Je ne te pardonnerai jamais ceci et sache qu'avant de mourir tu t'en mordra les doigts . Que le malheur soit ton lit !
Elle raccroche .
Le téléphone toujours collé a mon oreille je ne savais pas comment bouger , quoi faire . Calme toi , Oulimata . Je refusais de pleurer , je me refusais de pleurer .
Dans ce genre de situation on se perd complètement . Je m'assois par terre le regard vide . Cette famille ne me pardonnera jamais .
Plus de colère que de tristesse , j'appelle Isma par Viber et dés qu'il décroche je me déverse sur lui comme mon ex belle mère venait de le faire :
-JE NE VEUX PLUS ENTENDRE PARLER DE TOI , TOUJOURS TU ME MÈNE DANS UNE MER NOIRE , TU NE ME SERS QUE DE PROBLÈME , TU ES LA CAUSE DE TOUT MES DÉSHONNEURS ! LAISSE MOI TRANQUILLE MAINTENANT ISMAËL , J'AI AUSSI LE DROIT AU BONHEUR .
Je raccroche aussi et filtre son numéro de partout avant de jeter mon téléphone a l'autre bout de la pièce .
Merde alors !
Vendredi .
Avec les événements de la vielle je n'avais pas le visage tout lumineux .
J'étais entrain de rédiger une lettre pour Leyla ( ma collègue ) mais je fis interrompue par monsieur Ali qui sort frénétiquement de son bureau , cartable a la main .
-Allons y , lance t-il sans attendre .
Je me lève en lâchant tout , précipitamment , je me retrouve enfermée avec lui dans l'ascenseur . Il ne me regardait même pas , il passait un appel je pense .
On ressort avec le même rythme , je pense qu'il était en retard de la réunion .
Dans la voiture , le même scénario .
Arrivée , il finit par me donner des ordres strictes :
-Ne parlez pas , faites qu'écrire . Rien de plus , rien de moins .
-A vos ordres monsieur .
On entre dans une sorte d'entreprise puis dans une grande pièce où y'avait autour d'une grande table également des hommes en costard qui étendaient certainement l'arrivé de mon patron car a notre entré je reconnu monsieur Ly qui s'exclame :
-Ali , je te savais ponctuel ! Tu es en retard de quelques minutes !
Mon patron l'ignore comme s'il n'avait pas entendu une voix . Monsieur Ali avait l'air nerveux d'ailleurs . Il ne dit rien et prit place . Je restais donc debout , attendant ses ordres .
Monsieur Ly me jette un regard interrogateur , comme : « qu'es ce que tu fais là toi ? « .
-Asseyez vous derrière moi mademoiselle Ndiaye , dit calmement monsieur Ali .
Je m'exécute sous le regard de tous .
-Bien , ne perdons pas plus de temps …débute monsieur Ly .
J'avais tellement écris que mes doigts tremblaient . La réunion enfin fini . Les hommes ressortaient de la salle mais mon patron pas encore donc je me mets a la fenêtre attendant qu'il me donne la permission de sortir parce que avec monsieur Ali même pour respirer il faut sa dure permission ! Ah !
-Ali yow seu lepp gneuw neu ? ( Es ce que tout va bien chez toi Ali ? )
Sans me détourner de la fenêtre , au loin vers la table la voix basse de monsieur Ly me parvenait .
-Comment sa ? Demande mon patron a son frère .
-Tout le monde de l'entreprise parle de ta protégée .
-Ma protégée ?
-Mademoiselle Ndiaye . Tu lui a offert un appartement sans même me le dire en plus et tu va partout avec elle . Tu imagine ce que les gens pourraient penser ? Tu viens de loin Ali , et sa ne me montre pas que tu es vraiment réglo dans ta tête . Papa est un grand imam a Dakar , ne gâche pas l'image de la famille .
Mon cœur cogna fort ma poitrine a l'entente de mon prénom . Monsieur Ly avait peut-être raison …monsieur Ali était plus que gentil avec moi . « Tu viens de loin « avait dit Monsieur Ly a son petit frère . C'est-à-dire ?
-Ousmane , ce n'est ni le lieu , ni le moment . En plus je n'ai rien a t'expliquer . Je fais ce que je veux , ça te va ? Bien ; Répondit glacialement mon patron .
J'entendis des pas puis il m'appelle :
-Allons y Mademoiselle Ndiaye .
Pour qu'il ne remarque pas mon air désolé j'avais la tête baissée .
On entre dans la voiture et il avait le regard perdu .
-Vous avez entendu , fit-il soudainement .
-Oui , avouais-je .
-Ne vous en mêlez donc pas . Mon frère est comme ça , il pense toujours qu'il a raison sur mes choix .
Je le regardais avec toute mon attention . On s'arrête devant un feu rouge et son regard destructif croise le mien :
-Je continuerai de vous aider in shaa Allah .
Intimidée , je tourne ma tête vers la fenêtre .
-Je vous en prie monsieur , arrêtez de m'aider . Cela me gêne .
Il m'ignore complètement jusqu'à la fin du trajet . Il me devance dans l'entreprise comme si je n'existais plus .
Je ne savais plus quoi faire avec mon patron trop généreux . Le personnel pourrait croire que je me tape le fils du grand imam alors que c'est une famille du haut grade religieusement et financièrement , ils sont renommés . Alors que moi …
Arrivée a mon poste , Leyla me tendit une enveloppe . Je la prends et regarde le contenu : le divorce .
C'était fini .
J'étais réellement un « électron libre » .
Cette semaine a été la plus pénible pour moi car je venais de réaliser ma peine . Lamine avait voulu me donner ma part de ses biens mais non ! Je ne prendrais jamais ce que je ne mérite pas .
Les appels insistants de Isma me rappellent mon péché et je m'en morfonds de jour en jour . Je me demande comment j'ai pu faire une chose pareille . Qu'es ce qui m'a donc prise de ne pouvoir dire non a Isma ? Quoi ! Il porte cette fameuse bague qui donne lui donne le pouvoir d'être maître des femmes ?
Bon sang !
Avec mon patron généreux j'ai l'impression qu'il a enfin écouté son frère car il fait presque comme si je n'existais pas , au grand bonheur de Leyla à qui on confiait tout le travail important maintenant et donc je retournais a mon service « d'aide secrétaire « .
On était jeudi , Nancy et moi avions prévu de déjeuner ensemble dans un restaurant ni chic ni loin de nos lieux de travaille .
La pause venue , je ferme mon ordinateur et pris mon téléphone pour partir .
-Tu mange dehors ? Me demande la curieuse Leyla .
-Oui , pourquoi ?
-Rien…reviens a l'heure car je vais accompagner monsieur Ali , dit-elle enthousiaste .
Je pense qu'elle est comme Nancy : penser qu'un Ly les regarderaient . Nancy même a plus de chance , mais monsieur Ali tellement sérieux n'a même pas l'air de penser aux femmes et cela je le confirme même si Beyoncé passait devant lui . Il a vraiment d'autre chats a fouetter .
-In Shaa Allah je serais ici avant l'heure même , renchéris-je .
En descendant les escaliers je croise monsieur Ly qui me regarde bizarrement . J'étais plus que gênée .
-Bonjour …le saluais-je .
Surprise ! Il me le rendit le salut avec un sourire :
-Bonjour .
Je trouve Nancy toujours aussi belle et coquette cette petite , assise à une table du restaurant . On se sert dans les bras avec de grands sourires avant de s'installer .
-Ah , ma nouvelle collègue me bouche les oreilles , sérieusement Ouly tu me manque vraiment . Toi au moins tu savais la fermer et m'écouter parler , se plaignît-elle de sa voix aigu .
J'y rigolais même :
-On est deux alors . Ma collègue est dans une folle concurrence pour être la préférée du patron . Parce que tout le monde a remarqué qu'il était moins difficile avec moi .
-Quoi ! Cet homme arrogant !
-Nancy tu ne le connais pas . Je te jure il est gentil …
-Avec toi .
Je n'avais pas l'intention de dévoiler a Nancy toute les belles choses que monsieur Ali faisait pour moi . Il n'aurait certainement pas apprécié .
-Il est très beau quand même , afin comme tout ses autres frères , c'est le sang ; dit Nancy presque absente .
Je fis comme si je n'avais rien entendu .
Le serveur arrive et on fit notre commande : deux plats de Riz rouge au poisson et a boire je pris du thé et Nancy du jus local .
-Dis moi , comment ça va dans ta vie ? Tu habite toujours dans cet hôtel ? Me demande Nancy en attendant les commandes .
Je soupire :
-J'ai trouvé un appartement et ma vie …je survie Nancy . Grâce a Dieu .
-Tu a en trouvé ? C'est super ! Où ? Comme sa je passerai te voir pour te tenir compagnie .
-Un des bâtiments Ly , a mermoz .
Nancy écarquille les yeux :
-Tu a tout cet argent ?