Chapter 14
1243mots
2022-10-02 02:43
14
Toujours avec un sarcasme je m'avoue vaincu :
-Bien alors .

Il pris place en face de moi , je m'assois également .
-Votre soirée sera fatigante mais je vous récompense de vous ramener chez vous et de doubler votre premier salaire de ce mois . Je serais un peu partout avec les gens et vous devriez tout noter . Beaucoup de choses se jouent pour notre entreprise en ces galas là .
Je bouge la tête pour affirmer .
-A l'heure de dîner vous pourriez vous retirer mais revenir dés que vous pouvez a mes côtés . On rentrera a vingt deux heures in shaa Allah , rajoute t-il .
-Je suis partante Monsieur Ali .
-Bien , allons y donc .

Mon bloc note et mon stylo en main je me lève . Au boulot !
La moitié de la soirée venait de s'épuiser et je n'étais vraiment plus sur mes jambes . Monsieur Ali faisait beaucoup d'entretiens et j'avais tout noté a la hâte et lisiblement . Il se déplaçait sans me prévenir , il m'arrivait de courir derrière lui comme une folle pour ne rien rater .
On venait de finir avec une certaine compagnie , je pouvais aller me mettre a table et dîner .
-Ton épouse a l'air fatiguée , dit un homme qui marchait avec mon patron pour rejoindre une table .

Je l'avais entendu même si je marchais devant eux . Il pensait vraiment que j'étais l'épouse de monsieur Ali ?
Je ralentis mes pas pour écouter la réponse blessante de monsieur Ali :
-Ce n'est pas mon épouse , c'est mon assistante . Penseriez vous que j'emmènerai ici mon épouse ? Non , non , cet endroit est pour les hommes .
-Alors pourquoi emmènerez vous la femme d'un autre ici ? Demande l'autre .
-Si son mari est d'accord , je ne peux y voir d'inconvénient .
Je finis par me trouver une table vide et eux ils continuèrent sans me remarquer . Je ne représentais rien de toute façon devant ses intellectuelles , a la carrure parfaite .
Je n'avais même plus faim . Je voyais au loin monsieur Ly , Monsieur Ali et un autre qui avait des airs de la famille Ly , discuter calmement . Mais mon patron , restait muet .
-Toi , ici ! S'exclame une voix avec tant de haine derrière moi .
A la vue de la personne a qui appartenait cette voix c'est comme si je venais de tomber devant tout le monde …cette honte .
Lamine était devant moi . Un verre a la main me regardant avec tant de haine dans les yeux que cela me déchirait le cœur . Sa fait a peine une semaine qu'on avait divorcé , c'est passé si vite .
-Je rêve ou Ly ne t'a pas viré ? Reprit-il énervé .
Le lamine doux que je connaissais , n'existait plus .
-Si…. il m'a viré …je.. je travail avec son frère maintenant .
Il insulte a voix basse et me regarde toujours de la même façon :
-Y'a quelques jours j'aurais décroché la lune pour ton sourire mais même moi je suis surpris de la répugnance que j'ai pour toi . Tu ne vaut plus rien a mes yeux et te voir me fais détester la femme .
Surprise , mes yeux se mouillent de larmes .
-Lamine je ne te permet pas de m'insulter , répliquais-je en essayant d'avoir une voix dure .
Il me lance un rire moqueur :
-Donc y'a des choses que tu ne te permet pas ? Bravo , tu devrais apprendre a fermer tes….
Je le coupe avec une gifle étonnante . Je savais ce qu'il allait dire .
Je suis du genre a bien me contenir , mais quand j'explose , c'est fini . Je suis une vraie bombe .
Les gens avaient remarqué cela , ils viennent nous encercler . Lamine me fixait prêt a crier au monde entier pourquoi il m'a chassé de sa maison .
-Monsieur , Gueye , que se passe t-il ? Voyons nous ne sommes pas dans un lieu pour régler ce genre de chose , intervient monsieur Ly .
Lamine ne dit rien . Il tourne le dos et prends la sorti . La raison revenue je me mis a pleurer . Personne pouvait comprendre dans la foule mais monsieur Ly et monsieur Ali , si . Pendant que monsieur Ly réinstallait le calme , monsieur Ali s'approche de moi .
-Prenez votre sac , allons , je vous ramène chez vous , crache t-il frénétiquement .
Même si son visage envoyait toujours du feu , en ce moment il en envoyait encore plus .
J'essuie mes larmes et le persuadais d'une petite voix :
-Non monsieur , je peux continuer mon travail . C'est juste un mal entendu .
Il fronce les sourcils et me fixe droit dans les yeux :
-Vous n'avez pas l'honneur de discuter mes ordres . Je vous attends dehors .
Il me tourne le dos et disparaît .
Lui ! C'était histoire d'ordre dans tout !
Je pris mon sac et le retrouve dans le parking . Il était déjà dans la voiture .
-Vous habitez où maintenant ? M'interroge t-il en démarrant .
-L'hôtel Birhama .
-Quoi ? Vous vivez dans un hôtel ?
-Oui…je n'ai pas de famille , nulle part où aller , lançais-je sans réfléchir .
Il ne répondit rien a cela .
Le trajet fut trop silencieux , j'aurais entendu une mouche voler .
Mes larmes ne cessaient de couler involontairement . Lamine ne devait pas…. ou non , moi je ne devais pas briser mon mariage . Ma vie était foutue . J'ai transformé Lamine en un homme sans cœur . Tout le monde me déteste !
-Calmez vous s'il vous plait , dit monsieur Ali d'une voix douce sans me regarder .
Je ne m'étais pas rendue compte que je sanglotais a présent . Je pris un mouchoir pour m'essuyer le visage .
-Excusez moi…monsieur .
On arrive enfin devant mon taudis , .
-Je vous remercie énormément monsieur Ali . Vous êtes la seule personne qui m'aide encore dans ce monde …merci pour tout .
Le regard devant lui , il lâche :
-Y'a quelque chose qui m'incite a vous protéger . Ma mère m'a apprit le sens de prendre soins des femmes et vous , vous êtes si fragile . Mademoiselle Ndiaye , je ne vous ai jamais vu avec un visage rayonnant de joie …je ne veux rien savoir de vous car je n'aime pas m'initier dans la vie d'autrui , mais , nul ne m'empêche de vous aider . Sauf si…
-Non , votre aide m'est indispensable .
-HamdouliLah alors .
Je respire avec un sourire faible :
-Désolée d'avoir gâché votre soirée .
-J'étais fatigué de toute façon . Rentrer vous reposer . On se voit lundi in shaa Allah .
-Bonne nuit .
Dés que je sors il démarre .
Je plonge dans mon lit , le regard au plafond . Cet homme que j'avais jugé trop autoritaire était au fond un homme sensible . Un patron tellement gentil . Je comprends ce qu'il y'a d'étrange chez lui par rapport aux autres : Une gentillesse particulière .
C'est les sonneries abusées de mon téléphone portable qui détruisent ma grâce matinée du dimanche . Je réponds sans voir qui s'était :
-Allô …