Chapter 22
1102mots
2022-09-24 06:09
Émily n'arrivait pas à trouver le sommeil... Après le départ de sa soeur, Elle avait demandé à Millie de lui faire une tasse de thé qu'elle avait à peine touchée. C'était pas trop délicieux mais cette dernière allait l'aider à dormir cependant, elle ne pouvait le boire. Elle n'avait pas cessé de penser à cette scène que lui avait fait sa soeur. Elle trouvait toute cette histoire assez bizarre... Qu'avait-elle bien pu entendre pour agir ainsi? Le Cheikh lui avait pas parlé de sa discussion avec Émily donc elle a sûrement entendue quelque chose... D'autre part, elle pensait au Cheikh. Émily était un peu perdue. Elle avait envie de rentrer chez elle dans le premier avion qu'elle trouverait... Ce n'était pas comme s'il était amoureuse de lui. Elle adorait simplement sa façon d'être, son charme...sa virilité. Elle mit la tête sous l'oreiller, honteuse d'elle-même. En une fraction de seconde, elle se mit à envier sa soeur... Au fond, ne cherchait-elle pas vraiment à voler le fiancé de sa soeur?
Non! Non non...! C'est simplement un béguin qui passera avec le temps. Khalil était un bel homme et beaucoup de femmes pour ne pas dire toutes les femmes tomberaient sur son charme et son corps musclé. C'était la représentation humaine de Zeus, admet-elle... Cependant, elle n'allait rien faire pour nuire à son mariage avec Amélie. Elle souffla d'exasperation et ferma les yeux.
Pas question de nuire au bonheur de sa soeur... C'était le fiancé de cette dernière pas le sien.

Même si elle répétait cette séquence en boucle dans sa tête, son esprit ne pouvait assimiler l'information et pour couronner le tout, elle revoyait les yeux noirs du Cheikh la fixer alors qu'elle le rassurait sur son couronnement à venir. Elle se frappa la tête, toujours sous l'oreiller en se traitant d'idiote mais elle l'image du Cheikh demeurait dans sa tête. Elle se mit alors à prier, à penser à ses parents pour se concentrer sur autres choses et finit par y arriver tant bien que mal... Peu de temps après, elle finit par s'endormir... De son côté, le Cheikh finissait sa routine du soir. Il avait pris congé de Valentin il y a peine une heure pour aller se coucher... Cependant, il avait l'impression que sa nuit serait plus longue que prévue. Il attrapa le plateau qu'on lui avait monté il y a quelques minutes et grignotait les petits fruits... Il était fatigué certes mais il avait tant à faire. Il n'avait pas appelé son oncle de la journée alors que ce dernier lui avait demandé de l'appeler le plus vite que possible... Il avait une fois de plus, prit une décision sans le consulter et tout cela mettait Khalil en rogne. Il se demandait même si après le couronnement son oncle n'allait pas interférer dans ses décisions concernant la gestion du pays. Il ne pouvait comprendre comment son père a pu faire confiance à son frère de la sorte, jusqu'à lui confier le rôle de tuteur pour Khalil? Cette fois, son oncle à hausser le prix de certains produits de première qualité. Cela le dérangeait mais il n'avait pas son mot à dire, puisque son oncle avait décidé à sa place...
Il soupira de désolation en se rendant compte de ce que cette décision allait causer. Le prix des produits de première nécessité allaient eux aussi augmentés et cela allait appauvrir encore plus le peuple. Et le bas peuple allait se soulever et pourrait même envahir les rues et bloquer les activités. Il ne pourrait pas leur en vouloir à ce moment car leur salaire restera inchangé et leurs dépenses vont augmenter. Tout cela le dépassait. Mais s'il y avait une personne qui était mieux placer pour penser à eux, c'était lui. Il fixa le téléphone et l'attrapa puis composa le numéro de son oncle... Il patienta jusqu'à entendre la voix de son oncle à l'autre bout du fil...
- Khalil? Mon neveu, ça va...
La voix autoritaire du vieil homme était froide et sans chaleur, tout comme d'habitude.
- Je vais bien. Tu m'as demandé de t'appeler...
- Oui... Je dois te parler de ma nouvelle décision.

- Concernant la montée des prix des produits pétroliers ?
- Non. Pas exactement... Mais je vois que tu as appris cette nouvelle.
- Oui. D'un de nos ministres. Quelle ironie, mon oncle!
- Je...je devais agir vite! Je n'avais pas le choix et j'allais t'en parler.

- Me parler pour me dire quoi? Que tu allais me laisser le pays avec un taux d'inflation à deux chiffres? Que tu allais me laisser un pays en ruine? As-tu pensé aux manifestations que les pauvres vont faire contre moi?
- Khalil, je...
- Votre majesté, mon oncle... Je suis ton gouverneur. Le corrigea t-il...
- RESPECTE-MOI, BON SANG. TON PÈRE A QUITTÉ UN PAYS EN RUINE ET J'AI DÛ PRENDRE LES CHOSES EN MAIN POUR RÉHAUSSER LE BLASON DE NOTRE PATRIE. MAIS TOI, TU TE FÂCHES PARCE QUE J'AI AUGMENTÉ LE PRIX DES PRODUITS PETROLIERS... Vociféra le vieil homme derrière le combiné.
- Je te remercie pour cela, mon oncle. Mais, tu n'auras plus à t'inquiéter pour cela...
- EST-CE QUE TU SAIS TOUT CE QUE JE FAIS POUR TOI ICI?
- Oui. Tu gères nos rapports avec l'extérieur. L'ironie du sort c'est que tu détruits nos rapports avec le peuple.
- ON EN REPARLERA À MON RETOUR, DANS 2 JOURS. Je dois préparer mon entrevue avec le gouverneur...
- Aurevoir, mon Oncle. Portez-vous bien...
Le vieil homme ne prit même pas la peine de répondre et raccrocha l'appel. Khalil déposa le téléphone et s'assit dans son grand fauteuil. Il venait de déclarer la guerre à son oncle et il savait que ce dernier pouvait l'écraser mais il n'allait pad se laisser faire... Son père durant tout son règne s'est fait manipulé par son frère et il ne voulait pas faire de même. Il sentit commr un poid de loins sur son coeur. C'était grâce aux paroles de la jeune femme. Il aimerait tellement lui parler en ce moment. Il attrapa une grappe de fruits alors que la pluie commençait à crépiter dehors... Tout comme l'eau allait laver le sol, il avait besoin de faire un lavage au sein de son parlement...
Le lendemain, il se reveilla de très tôt. Après s'être mit en forme pour la journée, elle appela Valentin dans son bureau...
- Bonjour Votre majesté...Vous...
- Valentin, je veux tous les dossiers contre mon oncle. Je veux tout ce qui peut le faire quitter son poste sans demander son sort...
- Est-ce que...
- MAINTENANT, VALENTIN!
- Okey... Tout de suite.