Je ne dois pas non plus laisser ma mésaventure jouer sur mon nouvel emploi. Je vais tout donner, jusqu'à la dernière énergie pour garder mon poste et assurer une vie digne à ma mère. Elle le mérite.
C'est ainsi que je m'endormis sans trop réfléchir.
Le lendemain j'étais prête de bonne heure. Je dois être là avant mon patron histoire de faire bonne impression. Il est plutôt mignon mais il ne m'intéresse pas trop.
J'ai pas du tout envie d'être en relation avec lui ni qui que ce soit.
Bref je me suis vite préparée pour le boulot. Après avoir pris ma douche j'ai opté pour un pantalon et un haut qui mettent en valeur mes formes, ensuite j'ai porté des escarpins j'ai mis un parfum mais juste légèrement.
Je ne suis pas le genre de fille qui aime se maquiller. J'aime rester naturel, ça me va bien.
Mon sac à main , je trouve ma mère au salon. J'ai pas trop faim j'ai donc emballé mon petit déjeuner pour ma pause.
Maman me souhaite bonne chance et je rejoins la rue. Je balaie la route du retard à la recherche d'un taxi… Faut que je me trouve une voiture. Ça viendra avec le temps.
Monsieur Martin ne m'a pas encore montré mon bureau,je décide donc de l'attendre. Il ne tarde pas à venir.
Très vite, l'entreprise était déjà bondée de monde. Il m'a conduit dans un bureau où il y avait déjà deux personnes. Un jeune homme et une demoiselle. Ce jeune je l'ai déjà vu. C'était celui qui venait en vitesse le premier jour que je suis venue ici. Ah au moins je connais déjà quelqu'un.
-Bonjour.
-Bonjour monsieur.
-C'est une nouvelle recrue. Elle s'appelle Hannah. Taché d'être aimable envers elle.
Et s'adressant à moi :si tu as un quelconque problème, fais -le moi savoir.
Et dire qu'il était froid envers moi le premier jour.
-Bonjour. Dis-je, avant de prendre place. Il y avait une chaise et un bureau déjà aménagé au coin de la pièce.
-Enchantée Hannah. Moi c'est Prisca et lui c'est Roland.
-Bonjour Roland. Ravie de travailler avec vous dis je avec un sourire.
Le début était plutôt bien. Mes collègues étaient sympas et tout mais Prisca me fait une confidence qui me fait toujours réfléchir.
Elle m'a dit que j'avais vraiment de la chance et que l'entreprise ne recrutait plus de personnel depuis un bout de temps. Cela m'a surpris puisque j'ai reçu un email de l'entreprise disant être à la recherche de personnel. Je voulais lui en parler mais je me suis dis que c'était trop tôt pour le faire. On se connait à peine. Je dois pas étaler ma vie et la raconter à qui veut l'entendre…
Outre cela, elle m'a un peu montré comment je devais m'y prendre avec le travail et tout le tralala. Elle est plutôt sympa.
La pause est vite arrivée j'ai déjà de quoi me bourrer le ventre j'ai donc préféré rester dans mon bureau.
Mes deux collègues sont descendus trouver de quoi manger.
J'étais concentrée sur mon téléphone lorsque je sentis une présence dans mon bureau où.. disons plutôt notre bureau.
C'était le même parfum,la même carrure. Putain c'était lui. Il entra et referma la porte à clé derrière lui.
Qu'est ce que j'ai bien pu faire à seulement quelques heures de service pour que les responsables de l'entreprise me rendent déjà visite.
Il me détaille et ne n'arrive pas à placer un seul mot. Pourquoi ce type de pointe est- il ainsi dans mon bureau ? Pourquoi s'attelle t'il à me rendre la vie insupportable ? Qu'est ce que j'ai bien pu lui faire? Pourquoi cette haine à mon égard ?
-Bienvenue dans notre entreprise Hannah. Dit-il avec dédain.
Je ne disais toujours rien, alors il s'approcha de moi et se mit à mon niveau.
Il m'observait de près comme s' il voulait lire mon âme. Il mettait tout en œuvre pour que je sois mal à l'aise.
Je voulais le fuir juste pour avoir la paix. Je me suis brusquement levé de ma chaise mais il m'a rattrapé sans difficulté,a empoigné brusquement mon poignet, pris mon menton et déposa un chaste baiser sur mes lèvres.
Tout s'est passé tellement vite que je n'ai rien vu venir. Où alors j'étais envoûté par son charme ? J'ose croire que ce n'est pas le cas. Un homme aussi mesquin et sournois ne mérite pas mon amour. Même si je sais qu'il ne s'intéressera jamais à moi.
Mais pourquoi cet acharnement à me pourrir la vie dès la première fois que j'ai mis pied dans son entreprise. J'ai l'impression que je ne sais pas tout. Des choses se trament mais quoi?
Quand je me rendis compte de ce qui venait de se passer j'ai vite retiré sa main et j'ai manqué de lui assigner une gifle.
Il stoppa ma main dans son élan.
-N'oses pas chérie.
-Que voulez -vous monsieur ? Dis-je avec rage. Ça vous prend souvent de vous promener dans les bureaux des employés ? Et pire de leur rendre la vie insupportable ?
Il a juste souri. Un sourire mesquin. Ce genre de sourire qui veut dire beaucoup de choses. Vu qu'il ne me répondait pas. Je décide donc de lui proférer des menaces.
-Vous ne me laisserez donc pas d'autres choix que d'informer mon chef de département.
Mais franchement je ne sais pas ce qui m'a pris pour que je dise cela. Je savais pertinemment que mon chef de département ne pouvait rien contre lui.
-Je suis au dessus de monsieur Louis MARTIN.
-Qui êtes vous au juste?
-Lucas Morel.
-Ça ne veut rien dire. Vous n'êtes pas au dessus de la loi ni des autres.
-Vous travaillez dans l'entreprise MOREL. Ça ne vous dit rien?
Cette phrase m'a tiqué. Et si c'était lui le responsable de tout ce que je vois ici? Non c'est pas possible. Il me semble bien trop jeune.
-C'est… C'est vous le?...
-Bien. Tu comprends vite.
Oh merde. Je suis dans le pétrin. Mais je ne compte pas me laisser faire.
-Je…. Je refuse de subir des abus sexuels d'une quelconque personne disant que je bosse dans son entreprise. Je…. Je compte déposer ma lettre de démission.
-Lol. Disons que depuis lors où tes pieds ont foulé le sol de cette entreprise et que tu as posé tes fesses sur cette chaise il te sera difficile de quitter cet emploi. Ce qui veut dire que tu es obligée de travailler pour nous.
-Comment ? Je suis majeur et libre de mes actes.
-Disons que tu n'as pas trop le choix. Et non tu n'es plus libre de tes mouvements.
-Mais pourquoi me détestez vous autant ? Que vais- je faire ?
-Juste parce que j'ai décidé de ne pas t'aimer. Je te laisse travailler. Tu dois rapporter beaucoup à cette entreprise. On ne te paiera pas pour rien. Fais tes preuves.
Je le regardais prendre la porte sans pouvoir dire quoi que ce soit.
Prisca était déjà là et se demandait sûrement pourquoi j'avais bouclé la porte.
À la vue de monsieur Lucas, elle a dû se rendre compte elle-même de la situation.
-Il était avec toi?
-Oui.
-Tu es dans de sales draps princesse.
Il faut donc la terreur partout où il passe ? Les employés ont-ils autant peur de lui? Mais pourquoi ? Pourquoi a t'il décidé de s'acharner sur moi bon sang!?
Je n'ai pas de chance. Cela vient de se confirmer.
Et son baiser,son parfum,son charisme. Ces trucs qu'il fait et qui me mettent hors de moi ?
Je ressens toujours le goût de ses lèvres.
Et dire que j'ai répondu à ce baiser. Je ne suis qu'une poufiasse.
Et cette histoire de je n'ai pas le choix ? Est ce vrai ? Suis vraiment condamné à rester ici et à subir toutes ces choses.
Je n'ai pu rien faire du reste de ma journée. J'étais totalement perdue dans mes pensées.
Prisca comprenant mon état n'a pas voulu me questionner.
Ce n'était que le début et je n'avais qu'une seule envie :M'enfuir.
Et en y repensant serait ce lui qui m'a envoyé ces messages hier pendant que j'étais avec mes amis. Non, ça ne peut pas être lui.
Il est trop occupé pour les trucs de ce genre. Et en plus je ne vois pas pourquoi il m'interdirait de sortir.
Je refoulé vite ces pensées avant de ramasser mon sac pour rejoindre mon domicile.
Il est déjà l'heure de la descente et j'avoue que ça me soulage un peu non trop. Lol