Mounira
Je sors de ce bureau le regard baissé, le visage triste, au bord des larmes. visiblement je suis de trop ici, me suis-je dis en me précipitant vers la sortie. Moi qui voulais surprendre mon bien aimé, me voilà bien surprise… j’atteins l’extérieur avec beaucoup de difficulté, ce trajet n’a jamais été aussi long. Je retiens mes larmes, la tête bien haute je garde malgré la profonde douleur que je ressens en moi. Je suis contrariée, blessée, jalouse, énervée et déçue c’est vrai, mais je ne laisserais personne me voir dans un état pitoyable.
  Je prends directement un taxi, en moins de cinq minutes, je disparais de là.

  Assise dans cette voiture, je me pose mil et une questions, ce pendant toutes restent sans réponses. La tristesse m’envahit davantage et le désespoir me gagne. Est-ce un mirage ? Ou simplement une vérité ? Mes yeux ont-ils bien vus ce que mon cœur ressent ? Est-ce encore l’un de ces coups montés ? Cette femme ne veut pas de moi dans les bras de Jamal, ce n’est un secret pour personne. Mais je ne peux nier ce que mes yeux ont vu. Peu importe ce qu’il me donnera comme explications, je l’ai dans les bras de cette et ça a suffit pour me faire souffrir.
    Je ne comprends pas le comportement de Jamal ! C’est vrai que c'est son employé, c'est vrai qu'ils sont obligés de passé beaucoup de temps ensemble, mais pourquoi ils se câlinent ? Pourquoi permet-il à cette fille de lui sauter déçu ? Pourquoi une telle proximité ? Pourquoi accepte t-il cette situation s’il sait déjà que cette fille est amoureuse de lui ? Est-ce normal tout ça ? Moi je ne trouve pas.
     Je reçois une tonnes d'appels et de messages de lui, je les ignore tous parce que je ne veux pas lui parler maintenant. Arrivé à la maison, J’abandonne mon téléphone dans le sac, parmi les dossiers que j’ai emporté avec moi en rentrant.  Je me rends dans la salle de bain, Après une bonne douche je décide de m'allonger en faisant abstraction de la profonde douleur que je ressens… c'est ainsi que je me suis laissée aller dans les bras de Morphée.
Je me réveille en pleine nuit, à cause d’une petite soif. Je descends prendre un verre d'eau puis je me recouche, mais mes yeux sont beaucoup trop difficile et cœur trop inquiet pour que le sommeil me fasse les oublier aussi facilement. Cette scène ne cesse de me hanter encore et encore. Je prends donc mon téléphone, curieuse de découvrir tout ce que Jamal m’a écrit.  Trente appels en absence, dix messages… rien que ça ! Il pense honnêtement que j’ai envi de lui parlé ? Pas ce soir en tout cas, Peut-être demain à son bureau quand je serai plus calme.  Jamal m’a prise pour la reine des idiotes, il ne fait aucun doute. Il lui parlait tellement mal en ma présence qu’il m’arrivait d’avoir de la peine pour elle… bref, ils se sont bien foutu de moi ces deux là. Je pense finalement que je vais déposer ma demande de congé de deux semaines demain, pour le laisser en paix, profiter de sa jolie secrétaire.
  Matin de bonne heure, je me rends au bureau comme à mon habitude, mais cette fois, au lieu de passé quelques minutes dans le bureau du patron, je me contente de commencer a traiter les dossiers en attente histoire de pouvoir obtenir mes congés plus rapidement et partir le cœur léger et rentrer chez moi plus vite aujourd’hui… Je n’ai pas envie de croiser Jamal.
J'étais sur un dossier à clôturer absolument lorsqu’on toque à la porte de mon bureau.

 Je demande simplement à la personne d'entrer sans enlever le regard de mon ordinateur. Je lève la tête lorsque j’entends la porte se refermer…  je vois cette femme.
« _ Tiens notre petite est déjà là ! D’un ton sarcastique.   
_ Oui Mégane je suis là ! Et comme tu peux le constater, je suis très occupée. Alors plus tu me diras ce que je peux faire pour toi. En la fixant du regard je lance, d’un ton sérieux.
_ ne t'inquiète pas ! Je suis juste venu t'informer, que Jamal et moi allons voyager pour la France afin finaliser la signature du contrat avec le nouveau partenaire. Toute joyeuse elle affirme en esquissant un sourire moqueur.

En entendant cela mon cœur a faillit s’arrêter. En plus il n'a même pas pu m'en informer ? un voyage aussi important pour lui ? Bref je garde mon calme et mon sang froid. Je ne vais surement pas lui donner le plaisir de me voir affecté par cette nouvelle.
_ Ah mais c'est une bonne chose ! Cela signifie que l’entreprise fera plusieurs entrée financière... je suis très contente. J’espère vraiment que vous arriverez à obtenir des closes très juteuses. Je réponds impassible ».
   Elle se mit à rire aux éclats, joyeuse de toute cette situation. Moi je continue à la regarder faire patiemment. Elle se fatigue finalement puis s'en va.
 Je me contente de continuer mon travail malgré la profonde douleur que je ressens en ce moment. Jamal m’a vraiment déçu, j’espère juste qu’il en est conscient. Tous ce dont j’ai envie en ce moment, c’est de retrouver ma famille. D’embrasser ma mère et de câliner mes amours de frères et sœurs… l’amour fait trop mal, aimer est trop difficile.