"Dites-moi, pourquoi voulez-vous mourir ?"
Après avoir tiré de grandes bouffées de cigarette, il a jeté le mégot dans la rivière.
Inconsciemment je fixais ce petit point rouge qui tombait lentement du pont, en pensant que si j'avais sauté plutôt j'aurais ressemblé à ce mégot de cigarette qui était tombé dans l'eau sans éclaboussure.

"Je vous parle." L'étranger semblait avoir remarqué mon manque d'attention et s'est rapproché.
J'ai soupiré, puis j'ai à nouveau tourné la tête.
"Mon mari ne peut pas le faire."
"Faire quoi ? Que voulez-vous dire ?" J'ai entendu un sourire perceptible dans sa réponse, mais ça ne m'amusait pas.
"Vous comprenez de quoi il s'agit."
"Ah !" Il était maintenant incapable de retenir son rire. Après avoir repris sa respiration, il a poursuivi en disant :

"Donc vous êtes si ébranlée au point de vouloir mourir juste parce que votre mari ne peut pas le faire ? Ça n'en vaut pas le coup."
"Oui vous avez raison, mais il m'a trompée avec ma mère", j'ai répondu simplement. Je n'avais pas de la peine à me confesser à lui, peut-être parce que c'était un étranger.
Cette fois, il a finalement arrêté de rire.
Je pouvais sentir son regard sur moi derrière son chapeau.

"C'est vraiment difficile."
Il a répondu ainsi après un certain temps.
La probabilité qu'un tel cas puisse arriver même dans une émission de télévision était rare. En repensant à tout cela, j'ai moi-même éclaté de rire.
"Venez, je vais vous aider." En disant cela, il s'est retourné et a sauté au bord. Puis il a posé ses mains sur ma taille et m'a fait descendre sans grand effort.
J'ai quelque peu résisté, mais avant que je ne sois quitté de ses bras, il avait déjà relâché sa prise et était allé chercher mes chaussures.
Je n'ai pas réalisé qu'il avait des jambes très longues quand j'étais assise, mais lorsqu'il s'est redressé, j'ai vu qu'il était vraiment grand.
Et il avait une bonne forme physique. Sa veste accentuait ses jambes extrêmement longues.
Malgré que je portais des talons hauts, je n'atteignais que son épaule.
Cependant, je ne le connaissais pas, c'était un étranger. Mais ses paroles m'intriguaient.
"M'aidez ? Qu'est-ce que vous voulez dire ?"
À ce moment-là, nous avions quitté cet endroit dangereux. Je ne voulais pas vraiment mourir, donc je ne pouvais pas lui dire merci de m'avoir sauvé la vie.
"Vous avez dit que votre mari ne pouvait pas le faire ? Cela doit donc faire un moment que vous n'avez pas eu de rapports sexuels !" Il m'a regardé avec la tête baissée, afin que je ne puisse pas voir ses yeux.
Cette fois, j'avais compris. Mais ce que je n'avais pas toujours saisi, c'est comment il pouvait prononcer ces mots sensibles aussi sérieusement.
J'ai souri et j'ai argumenté,
"Vous voulez coucher avec moi ?"
"Eh bien oui, vous pouvez le prendre ainsi.”
"Ah !" J'ai baissé la tête et j'ai souri à nouveau tristement.
Il était doué pour s'exprimer. C'est vrai, vivre sans sexe pendant tant d'années, c'était comme vivre enchaîné.
À chaque fois que ma belle-mère me demandait pourquoi je n'étais pas enceinte, je me sentais inférieure. Alors que Xu évitait toujours cette question.
Il disait qu'il souffrait de troubles mentaux, mais qu'il n'était pas allé voir un médecin.
Après avoir pris une profonde inspiration, j'ai relevé la tête pour regarder l'étranger que je venais de rencontrer. Je n'ai pas su où j'ai puisé ce courage, mais je lui ai demandé.
"D'accord, où allons-nous ?"
"Chez moi."
Il avait l'air particulièrement calme, comme s'il savait que j'allais accepter.
Après cela, il a enlevé sa veste et l'a recouverte sur moi.
"Allons-y." Après avoir épousseté mes vêtements, il m'a attrapée par l'épaule et nous nous sommes dirigés vers une Audi A8L noire garée à proximité.