Quand le ciel a commencé à s'assombrir, j'ai décidé de partir. Je me suis levée du sol et j'ai quitté le jardin. Je marchais doucement sur la route, les yeux baissés, lorsque soudain, je me suis retrouvée devant quelqu'un, j'ai immédiatement entendu un rire sarcastique. J'ai levé les yeux vers l'homme qui se trouvait devant moi et mon cœur était empli d'embarras à cause de ce qu'Enzo avait fait tout à l'heure.
"Désolée", lui ai-je simplement dit en essayant de poursuivre mon chemin, mais il a tout de même attrapé ma main.
J'ai essayé de me libérer de sa prise, mais en vain.

"Lâche-moi !" lui ai-je lancé en le regardant.
Il a encore ri et m'a tirée vers lui. Ma louve a grogné à cause de son geste.
"Allons chez moi ce soir."
Mon cœur a violemment battu en entendant ces mots. Chez lui ? Pourquoi ? Je ne le connaissais même pas.
"S'il te plaît, lâche-moi", lui ai-je redit.
Il était le vice-capitaine de l'équipe de football de notre collège et si je me souvenais bien, il s'appelait Owen. C'était la première fois que je lui ai parlé et c'était quoi cette situation ?

"Pourquoi ? Tu n'aimes que avec Enzo ? Tu sais, je peux te satisfaire plus que lui. Faisons-le simplement ce soir", ai-je mordu ma lèvre inférieure à cause de la douleur que j'éprouvais.
Etait-il en train de me demander de coucher avec lui ? J'ai baissé les yeux parce que je n'arrivais pas à retenir mes larmes. Pas étonnant qu'Enzo ne m'aimait pas, tout ça parce que j'étais faible. Pourquoi ne puis-je simplement pas être forte ? J'étais bien trop sensible et c'était ce qui me tuait à tous les coups.
"S'il te plaît, laisse-moi partir. Je ne suis pas ce genre de fille", ai-je rétorqué en gardant les yeux baissés.
Soudain, il a attrapé mon menton et a levé mon visage pour forcer à le regarder. J'ai immédiatement retiré mon visage de sa main et essayé de me dégager de sa prise.

"Serena... tu sais, cela fait longtemps que je t'ai remarquée, mais je n'ai rien voulu faire car tu étais si innocente. Cependant, quand je t'ai vue avec Enzo aujourd'hui, j'ai aussi voulu t'avoir."
Il m'a de nouveau attrapée par le menton pour parler. Tout ça à cause d'Enzo, si ce dernier n'avait pas dit une chose pareille à ce moment-là, rien de tout ça ne serait arrivé.
"Lâche-moi !"
J'ai de nouveau lutté, mais il a attrapé mon autre main. J'ai regardé autour de moi cherchant de l'aide, mais personne n'y était présent.
"Shirley, que dois-je faire ?" ai-je demandé à ma louve et elle a grogné de colère.
"Nous sommes en train de nous affaiblir, Serena. Appelle à son aide", ai-je entendu, mais dès qu'elle a dit cela, les paroles d'Enzo de la veille ont résonné dans ma tête.
"Ne... ne... n'appelle jamais mon de nom et ne me laisse pas entendre tes appels dans mes rêves."
Ses mots étaient vraiment douloureux et sans que je puisse m'en empêcher, mes larmes ont commencé à couler.
"Il ne veut pas entendre ma voix", ai-je simplement dit à ma louve qui s'est plainte douloureusement.
"Lâche-moi, connard !"
J'ai mordu son bras et ai parlé, mais il ne l'a même pas senti. Il m'a simplement souri et m'a attrapée par la taille.
"Tu aimes quand ce salaud te fait l'amour à ce point ? C'est pour ça que tu ne veux pas que je te touche ?"
Il a parlé sans scrupules avec un sourire froid sur les lèvres.
"Ce n'était pas le cas."
J'ai parlé avec ma voix brisée. Enzo et moi n'avions pas fait quelque chose comme ça. Pourquoi ce type était-il si agaçant ?
"Qu'est-ce que tu fous, salaud ? Retire tes sales mains d'elle. Espèce de salaud."
J'ai entendu le grognement en colère d'Enzo derrière moi et j'étais soulagée. Il est venu…
"Enzo, tu l'as eu, alors qu'est-ce que ça peut faire si je l'ai aussi ?" a-t-il demandé à Enzo d'une voix froide.
J'ai tourné la tête et regardé ce dernier alors que je voyais qu'il me regardait sans cligner des yeux. Je lui ai souri parce qu'il était vraiment venu m'aider, peu importait le genre de relation que nous avions.
"Oui, tu peux l'avoir. Cela ne me concerne pas."
Mon cœur a raté un battement quand j'ai entendu les mots d'Enzo. Est-ce.. est-ce qu'il venait d'insinuer qu'il pouvait m'avoir ? Ma vision s'est brouillée alors que je regardais son visage.
"Il nous déteste à ce point ? Pourquoi ?"
Shirley pleurait en moi. J'ai détourné le regard d'Enzo et regardé Owen qui me tenait.
Il a regardé mon visage pendant un moment puis ses yeux ont changé soudainement. Il a déplacé sa main vers mon visage et caressé ma joue.
"Vois-tu, ton propre compagnon te cède à un autre homme. Ne te promène pas seule quand il fait nuit."
Il m'a souri et m'a lâchée. Comment a-t-il su qu'Enzo était mon compagnon ? J'ai regardé Owen et lui ai fait signe de la tête.
"Merci..."
Je lui ai souri et me suis retournée pour fuir cet endroit le plus vite possible. Ensuite, j'ai vu Enzo qui me regardait. Je l'ai scruté avant de détourner le regard parce qu'il n'était qu'une bête sans cœur qui a blessé sa propre compagne pour rien. Sans me préoccuper d'Enzo, je me suis enfuie de cet endroit le plus vite possible.
Il m'a suffisamment blessée, il a même dit qu'Owen peut m'avoir. Quel genre d'homme est-il ? Il fait çà à sa propre compagne. N'a-t-il pas ressenti la douleur ou le lien de notre union ? Quelle cruauté. Je suis rentrée à la maison et couru rapidement dans ma chambre. Dès que je suis entrée dans ma chambre, j'ai couru dans la salle de bain pour me doucher. Je devrais enlever toutes les odeurs qui ne m'appartiennent pas, Enzo et Owen. Mon odeur était mélangée à celle des deux. J'ai pris une douche immédiatement et je suis sorti de la salle de bain avec ma serviette parce que je voulais appliquer ma lotion corporelle pour enlever complètement leur odeur de mon corps.
Je me suis assise devant ma table de maquillage et l'ai appliquée sur ma peau, mais soudainement l'horreur m'a envahie en voyant Enzo derrière moi. Comment ? Comment est-il venu ? Je n'avais même pas entendu ou ressenti ses mouvements. Etait-il un fantôme ?
J'ai subconsciemment sauté de la chaise et ai serré ma serviette fortement en me tournant vers lui. Ses yeux étaient effrayants et j'avais vraiment peur de lui. J'ai reculé doucement de lui mais il était plus rapide. Il s'est avancé vers moi et m'a attrapé par la main.
"Que.. que fais-tu ici ?" lui ai-je demandé, mais Enzo ne m'a pas répondue, il m'a simplement lancée sur mon lit et a enlevé sa chemise.
La peur m'a envahie en regardant ses actions, pourquoi était-il si furieux ?
"Laisse-moi partir."
J'ai lutté sous lui alors qu'il grimpait au-dessus de mon corps, Enzo a juste saisi mes deux mains et les a clouées au-dessus de ma tête.
"Que fais-tu ?" lui ai-je demandé alors qu'il regardait mon visage et souriait.
Pourquoi me souriait-il après m'avoir blessée ? Je lui aurais volontiers rendu son sourire s'il m'avait bien traitée et ne m'avait pas blessée.
"N'as-tu pas dit que tu m'aimais ?" m'a-t-il demandé en caressant mon visage avec tendresse.
J'ai simplement détourné mon visage de son toucher car il n'était qu'un homme sans cœur.
"J'ai dit, mais tu n'as pas à y penser trop", ai-je lancé froidement parce que j'étais juste trop blessée pour lui parler avec douceur.
"Heh.. je savais que tu mentais. Je voulais juste le confirmer", l'ai-je regardé alors qu'il riait de manière détachée en moi.
Comment a-t-il pu ?
"Je n'ai pas menti, c'était la vérité", ai-je murmuré.
Enzo a soupiré profondément et a déplacé sa main qui caressait mon visage vers mon cou. Puis sa main a lentement caressé ma peau à l'endroit de ma marque.
"Serena, tu pensais que je te donnerais à lui ? Après avoir dit ça ?"
Il a souri et m'a regardée, puis il s'est doucement déplacé vers mon cou et a commencé à embrasser ma peau.